Le Dimanche 15 Juin 2014 aura lieu la 23ème édition du Forum annuel de l'ATUGE France (Association des Tunisiens des Grandes Écoles) à l'Université Paris-Dauphine. Comme chaque année, ce Forum offre un lieu de rencontre entre une vingtaine d'entreprises présentes à travers des stands dédiés et un millier de visiteurs. A la clef, de belles opportunités de carrière pour les compétences tunisiennes désireuses de travailler en Tunisie.
C'est aussi un lieu d'échanges et de débats faisant intervenir des experts tunisiens et mondiaux reconnus dans leurs domaines. Cette année, les intervenants discuteront des "voies de la relance économique en Tunisie" et on ne peut que se réjouir du thème sélectionné. Enfants pauvres des débats en Tunisie, les sujets économiques d'une manière générale se trouvent malheureusement relégués à des sujets secondaires ou à des terrains de confrontations stériles et idéologiques. Pourtant, la relance, son efficacité et sa durabilité seront le remède nécessaire à une économie suffisamment crispée par un provisoire politique qui a trop duré. Elles constitueront la clé de voûte de la réussite de la Tunisie de demain et de son modèle social. Beaucoup de questions se posent à propos de cette relance et notamment sur ses acteurs, ses leviers et ses secteurs.
Même si "l'économie ne se change pas par décret" (comme le disait Michel Rocard), l'état conserve le rôle central dans l'établissement des stratégies et la planification de la relance économique. Si historiquement, presque tous les pays ont financé leurs plans de relance par la dette publique et ont sacrifié l'équilibre budgétaire pour retrouver une croissance plus forte en effectuant des dépenses publiques supplémentaires (infrastructure par exemple), la Tunisie se retrouve dans une situation où sa marge de manœuvre est assez faible pour effectuer une relance basée sur la demande. Quelle sera donc sa stratégie ?
L'État agit en tant que planificateur favorisant l'émergence de grands projets comme c'est le cas de Smart Tunisia visant à promouvoir les activités de colocalisation dans le domaine des TICS et imposer la destination Tunisie comme une destination incontournable des multinationales. Le choix est dans ce cas est de capitaliser sur des secteurs existants en leur permettant d'atteindre l'excellence mondiale. Un tel choix doit être fait pour un autre secteur aussi phare de l'économie tunisienne. Ce secteur est le tourisme. La question qui se pose, au-delà de la simple promotion de la destination Tunisie pour les vacances, est la promotion de l'image du pays tout entier. Ce "Nation Branding" valorisant le pays, son Histoire et son capital immatériel est une source de création de valeur et assure l'attractivité de la Tunisie auprès des investisseurs, des consommateurs et des talents.
L'État agit aussi en tant que stratège dans des domaines vitaux comme l'agriculture. Ce secteur représentant un cinquième de la masse active nationale est l'activité principale dans plusieurs régions à travers l'élevage, l'arboriculture et la culture des céréales essentiellement. La sécurité alimentaire nationale en dépend fortement. L'évolution est donc déterminante pour les équilibres socio-économiques au sein du pays.
D'autre part, l'État agit en tant que régulateur poussant les réformes dans des secteurs indispensables au fonctionnement de l'économie comme le secteur bancaire. En effet, ce secteur noté 8 sur 10 en terme de niveau de risque dans le classement BICRA effectué par S&P mérite une revue par l'autorité de tutelle afin de l'orienter vers le financement de l'économie d'une manière plus efficace et moins éparpillée afin de l'éloigner du risque systémique qui le guette.
L'État doit aussi jouer son rôle de catalyseur favorisant le développement de l'entrepreneuriat dans des secteurs à grande valeur ajoutée comme les énergies propres ou l'industrie pharmaceutique dont les enjeux sont vitaux.
L'État ne pourra relever le défi de la relance qu'en partenariat avec ses partenaires sociaux et en travaillant et stimulant les acteurs privés et à leurs têtes les chefs d'entreprises et les entrepreneurs. Nous tenterons de couvrir toutes ces problématiques lors des ateliers thématiques et conférences organisés lors de cette journée.
C'est à l'occasion de ce Forum que se déroulera également la remise du prix de la cinquième édition du concours At'Venture, le concours de création d'entreprises organisée par l'ATUGE.
Et enfin, une place importante y sera donnée aux associations tunisiennes en France à travers le Village Associatif du forum.
Plus de détails (programme, conférenciers, entreprises présentes ...) et inscription sur le site officiel
C'est aussi un lieu d'échanges et de débats faisant intervenir des experts tunisiens et mondiaux reconnus dans leurs domaines. Cette année, les intervenants discuteront des "voies de la relance économique en Tunisie" et on ne peut que se réjouir du thème sélectionné. Enfants pauvres des débats en Tunisie, les sujets économiques d'une manière générale se trouvent malheureusement relégués à des sujets secondaires ou à des terrains de confrontations stériles et idéologiques. Pourtant, la relance, son efficacité et sa durabilité seront le remède nécessaire à une économie suffisamment crispée par un provisoire politique qui a trop duré. Elles constitueront la clé de voûte de la réussite de la Tunisie de demain et de son modèle social. Beaucoup de questions se posent à propos de cette relance et notamment sur ses acteurs, ses leviers et ses secteurs.
Même si "l'économie ne se change pas par décret" (comme le disait Michel Rocard), l'état conserve le rôle central dans l'établissement des stratégies et la planification de la relance économique. Si historiquement, presque tous les pays ont financé leurs plans de relance par la dette publique et ont sacrifié l'équilibre budgétaire pour retrouver une croissance plus forte en effectuant des dépenses publiques supplémentaires (infrastructure par exemple), la Tunisie se retrouve dans une situation où sa marge de manœuvre est assez faible pour effectuer une relance basée sur la demande. Quelle sera donc sa stratégie ?
L'État agit en tant que planificateur favorisant l'émergence de grands projets comme c'est le cas de Smart Tunisia visant à promouvoir les activités de colocalisation dans le domaine des TICS et imposer la destination Tunisie comme une destination incontournable des multinationales. Le choix est dans ce cas est de capitaliser sur des secteurs existants en leur permettant d'atteindre l'excellence mondiale. Un tel choix doit être fait pour un autre secteur aussi phare de l'économie tunisienne. Ce secteur est le tourisme. La question qui se pose, au-delà de la simple promotion de la destination Tunisie pour les vacances, est la promotion de l'image du pays tout entier. Ce "Nation Branding" valorisant le pays, son Histoire et son capital immatériel est une source de création de valeur et assure l'attractivité de la Tunisie auprès des investisseurs, des consommateurs et des talents.
L'État agit aussi en tant que stratège dans des domaines vitaux comme l'agriculture. Ce secteur représentant un cinquième de la masse active nationale est l'activité principale dans plusieurs régions à travers l'élevage, l'arboriculture et la culture des céréales essentiellement. La sécurité alimentaire nationale en dépend fortement. L'évolution est donc déterminante pour les équilibres socio-économiques au sein du pays.
D'autre part, l'État agit en tant que régulateur poussant les réformes dans des secteurs indispensables au fonctionnement de l'économie comme le secteur bancaire. En effet, ce secteur noté 8 sur 10 en terme de niveau de risque dans le classement BICRA effectué par S&P mérite une revue par l'autorité de tutelle afin de l'orienter vers le financement de l'économie d'une manière plus efficace et moins éparpillée afin de l'éloigner du risque systémique qui le guette.
L'État doit aussi jouer son rôle de catalyseur favorisant le développement de l'entrepreneuriat dans des secteurs à grande valeur ajoutée comme les énergies propres ou l'industrie pharmaceutique dont les enjeux sont vitaux.
L'État ne pourra relever le défi de la relance qu'en partenariat avec ses partenaires sociaux et en travaillant et stimulant les acteurs privés et à leurs têtes les chefs d'entreprises et les entrepreneurs. Nous tenterons de couvrir toutes ces problématiques lors des ateliers thématiques et conférences organisés lors de cette journée.
C'est à l'occasion de ce Forum que se déroulera également la remise du prix de la cinquième édition du concours At'Venture, le concours de création d'entreprises organisée par l'ATUGE.
Et enfin, une place importante y sera donnée aux associations tunisiennes en France à travers le Village Associatif du forum.
Plus de détails (programme, conférenciers, entreprises présentes ...) et inscription sur le site officiel