Dix-sept membres de la minorité peule musulmane centrafricaine ont été tués lundi dans l'attaque de leur campement près de Bambari (centre) par des miliciens chrétiens anti-balaka, a indiqué mardi un officier de la force de l'Union africaine (Misca) en Centrafrique.
"17 personnes, toutes des membres de la minorité peule, ont été tuées lundi par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka, lors d'une attaque de leur campement. Certains corps ont été mutilés et brûlés par les assaillants", a précisé sous couvert d'anonymat cet officier à Bangui. Il a ajouté que cette tuerie avait entraîné des "actes de représailles" de combattants de l'ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dans la ville de Bambari.
Aucun bilan précis des victimes de ces représailles n'était disponible mardi matin.
Des soldats français de l'opération Sangaris ont pris position pour faire baisser la tension dans Bambari, ville où l'ex-rébellion Séléka a installé son nouvel état-major.
Interrogés par l'AFP sur ces nouvelles violences, des responsables anti-balaka à Bangui ont nié que leurs miliciens aient été à l'origine de cette attaque, affirmant ne pas reconnaître "ces jeunes incontrôlés agissant de leur propre chef pour des raisons inavouées et qui multiplient de tels actes dans la région".
Il y a deux semaines, au moins 22 personnes avaient été tuées par des individus armés assimilés aux ex-Séléka et aux Peuls armés dans le village de Liwa, situé dans la zone de cette attaque.
Et la semaine dernière, au moins 10 corps portant des marques de sévices avaient été repêchés dans la rivière Ouaka, dans la région de Bambari.
Depuis plus d'un an, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
De nombreux civils musulmans sont contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka, tandis que dans d'autres régions les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka.
Dans un rapport publié mardi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a rappelé que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis en Centrafrique et continuent de l'être au cours d'un "conflit de l'impunité", les auteurs échappant dans leur grande majorité à toute poursuite du fait de la faillite de l'Etat centrafricain.
"17 personnes, toutes des membres de la minorité peule, ont été tuées lundi par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka, lors d'une attaque de leur campement. Certains corps ont été mutilés et brûlés par les assaillants", a précisé sous couvert d'anonymat cet officier à Bangui. Il a ajouté que cette tuerie avait entraîné des "actes de représailles" de combattants de l'ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dans la ville de Bambari.
"Cette attaque a entraîné des violences dans le centre de Bambari où des tirs ont été entendus dans certains quartiers, faisant quelques morts ainsi que des blessés et fuir au moins 6.000 personnes à l'évêché, à la cathédrale Saint-Joseph notamment", a ajouté l'officier.
Aucun bilan précis des victimes de ces représailles n'était disponible mardi matin.
Des soldats français de l'opération Sangaris ont pris position pour faire baisser la tension dans Bambari, ville où l'ex-rébellion Séléka a installé son nouvel état-major.
Interrogés par l'AFP sur ces nouvelles violences, des responsables anti-balaka à Bangui ont nié que leurs miliciens aient été à l'origine de cette attaque, affirmant ne pas reconnaître "ces jeunes incontrôlés agissant de leur propre chef pour des raisons inavouées et qui multiplient de tels actes dans la région".
"Ce n'est pas au moment où les responsables anti-balaka et ex-Séléka sont entrés en contact, dans la perspective d'une dynamique de paix et de réconciliation, que les anti-balaka vont se livrer à de pareils actes", a affirmé l'un d'eux, Brice-Emotion Namsio.
Il y a deux semaines, au moins 22 personnes avaient été tuées par des individus armés assimilés aux ex-Séléka et aux Peuls armés dans le village de Liwa, situé dans la zone de cette attaque.
Et la semaine dernière, au moins 10 corps portant des marques de sévices avaient été repêchés dans la rivière Ouaka, dans la région de Bambari.
Depuis plus d'un an, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
De nombreux civils musulmans sont contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka, tandis que dans d'autres régions les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka.
Dans un rapport publié mardi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a rappelé que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis en Centrafrique et continuent de l'être au cours d'un "conflit de l'impunité", les auteurs échappant dans leur grande majorité à toute poursuite du fait de la faillite de l'Etat centrafricain.
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