La sempiternelle question de l'octroi des primes a toujours été au cœur de la controverse au sein des équipes nationales africaines engagées dans les compétitions internationales telles que la Coupe du monde. L'édition 2014 de cette fête du football ne déroge pas à la règle.
Les joueurs de l'équipe du Cameroun ont été les premiers à donner le ton en exigeant l'obtention de leurs primes avant tout départ pour le Brésil. Ils ont obtenu gain de cause mais sont déjà éliminés au premier tour, avec en "prime" le spectacle affligeant offert par le joueur Assou-Ekotto qui a mis un coup de tête à son compatriote Moukandjo à la fin de la déroute face à la Croatie. Un geste hallucinant et impardonnable à ce niveau de la compétition.
Auparavant, c'est un Alex Song complètement à côté de la plaque qui donnait délibérément un coup de coude sur le dos du croate Mandzukic. Un échec sportif et un échec humain. Face à cette piètre prestation des joueurs camerounais, une pétition en ligne intitulée "Bringbackourmoney" a été lancée avec pour objectif la restitution de ces primes de la déprime, jugées indécentes, accordées à des lions indomptables totalement domptés.
De son côté, le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara vient de décider de doubler la prime de victoire des éléphants de la Côte d'ivoire. Fixée à 16,4 millions de Francs CFA par match, indique Jeune Afrique, elle s'élève désormais à 32,8 millions pour chaque joueur et à 65,6 millions pour le sélectionneur français Sabri Lamouchi qui était à 32,8 millions auparavant. Une simulation du montant des primes jusqu'à la finale aurait même été opérée. Une information déjà au centre d'une polémique au regard de la situation économique de la Côte d'ivoire et des besoins prioritaires de la population.
Les joueurs Algériens auraient touché entre 150.000 et 200.000 euros de prime de qualification et les joueurs nigérians devraient recevoir 7 200 euros pour chaque victoire au premier tour ainsi que des bonus de 8 700 euros pour les huitièmes de finale, 10.900 pour les quarts, 14.500 euros pour les demies et 21.700 pour la finale.
Ces primes, bien qu'importantes pour la motivation des joueurs, ne remplaceront par les prouesses techniques sur le terrain. Dans le cas contraire, le Cameroun n'aurait pas été précocement éliminée. L'amour de l'argent ne doit pas remplacer l'amour du maillot. Les dieux du stade ne doivent pas devenir des diables du tiroir-caisse, selon l'expression d'un célèbre chroniqueur français.
La débâcle récurrente des équipes africaines au fil des années n'est pas qu'une affaire de prime. L'argent ne résout pas tout et ne fait pas gagner des matchs.
En dehors de la Côte-d'Ivoire, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria et l'Algérie avaient complètement raté leurs débuts. La faute à "Pas de prime"? Pas vraiment. Toutes ces équipes comptent des joueurs expérimentés qui évoluent dans les plus grands clubs européens avec des salaires qui feraient passer les primes octroyées pour des miettes. Ils viennent jouer avant tout pour l'amour du pays. Les larmes du joueur ivoirien Serey Dié, submergé par l'émotion et en pleurs lors de l'exécution de "l'Abidjanaise", l'hymne national de son pays, est le symbole de cette fierté patriotique qui anime de nombreux joueurs.
Mais ces derniers ne sont pas tous aussi expressif que leur collègue. C'est des choix tactiques judicieux qui ont permis au Ghana de tenir tête à l'Allemagne. C'est de l'imagination et du dynamisme dans le jeu qui ont permis aux algériens de terrasser la Corée du sud et d'obtenir une victoire historique en devenant la première équipe africaine à marquer quatre buts lors d'un mondial. C'est la force de caractère et de l'abnégation qui a permis aux ivoiriens de revenir au score et de battre les Japonais alors qu'ils étaient menés. C'est l'amour du maillot qui a transcendé les Nigérians vainqueurs de la Bosnie Herzégovine.
Ce ne sont pas les primes mais le sentiment patriotique qui doit être la vraie source de motivation des équipes africaines d'aller le plus loin possible dans cette fête du football qui se déroule au Brésil, berceau du sport roi.
Les joueurs de l'équipe du Cameroun ont été les premiers à donner le ton en exigeant l'obtention de leurs primes avant tout départ pour le Brésil. Ils ont obtenu gain de cause mais sont déjà éliminés au premier tour, avec en "prime" le spectacle affligeant offert par le joueur Assou-Ekotto qui a mis un coup de tête à son compatriote Moukandjo à la fin de la déroute face à la Croatie. Un geste hallucinant et impardonnable à ce niveau de la compétition.
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De son côté, le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara vient de décider de doubler la prime de victoire des éléphants de la Côte d'ivoire. Fixée à 16,4 millions de Francs CFA par match, indique Jeune Afrique, elle s'élève désormais à 32,8 millions pour chaque joueur et à 65,6 millions pour le sélectionneur français Sabri Lamouchi qui était à 32,8 millions auparavant. Une simulation du montant des primes jusqu'à la finale aurait même été opérée. Une information déjà au centre d'une polémique au regard de la situation économique de la Côte d'ivoire et des besoins prioritaires de la population.
Les joueurs Algériens auraient touché entre 150.000 et 200.000 euros de prime de qualification et les joueurs nigérians devraient recevoir 7 200 euros pour chaque victoire au premier tour ainsi que des bonus de 8 700 euros pour les huitièmes de finale, 10.900 pour les quarts, 14.500 euros pour les demies et 21.700 pour la finale.
Ces primes, bien qu'importantes pour la motivation des joueurs, ne remplaceront par les prouesses techniques sur le terrain. Dans le cas contraire, le Cameroun n'aurait pas été précocement éliminée. L'amour de l'argent ne doit pas remplacer l'amour du maillot. Les dieux du stade ne doivent pas devenir des diables du tiroir-caisse, selon l'expression d'un célèbre chroniqueur français.
La débâcle récurrente des équipes africaines au fil des années n'est pas qu'une affaire de prime. L'argent ne résout pas tout et ne fait pas gagner des matchs.
En dehors de la Côte-d'Ivoire, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria et l'Algérie avaient complètement raté leurs débuts. La faute à "Pas de prime"? Pas vraiment. Toutes ces équipes comptent des joueurs expérimentés qui évoluent dans les plus grands clubs européens avec des salaires qui feraient passer les primes octroyées pour des miettes. Ils viennent jouer avant tout pour l'amour du pays. Les larmes du joueur ivoirien Serey Dié, submergé par l'émotion et en pleurs lors de l'exécution de "l'Abidjanaise", l'hymne national de son pays, est le symbole de cette fierté patriotique qui anime de nombreux joueurs.
Mais ces derniers ne sont pas tous aussi expressif que leur collègue. C'est des choix tactiques judicieux qui ont permis au Ghana de tenir tête à l'Allemagne. C'est de l'imagination et du dynamisme dans le jeu qui ont permis aux algériens de terrasser la Corée du sud et d'obtenir une victoire historique en devenant la première équipe africaine à marquer quatre buts lors d'un mondial. C'est la force de caractère et de l'abnégation qui a permis aux ivoiriens de revenir au score et de battre les Japonais alors qu'ils étaient menés. C'est l'amour du maillot qui a transcendé les Nigérians vainqueurs de la Bosnie Herzégovine.
Ce ne sont pas les primes mais le sentiment patriotique qui doit être la vraie source de motivation des équipes africaines d'aller le plus loin possible dans cette fête du football qui se déroule au Brésil, berceau du sport roi.
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