Un député italien d’origine marocaine, Khalid Chaouki, s'est "barricadé symboliquement" depuis dimanche, dans un centre d’accueil de l’île de Lampedusa pour protester contre les conditions de vie dégradantes dans lesquelles sont tenus les migrants.
Né à Casablanca, ce jeune parlementaire du Parti démocrate (centre-gauche) est journaliste de profession. Il avait pris sa décision après avoir rencontré sept rescapés du naufrage d’un bateau ayant fait 350 morts en octobre dernier.
Un bonsoir de Lampedusa
Sa démarche est également une réaction à la vidéo choc publiée la semaine dernière, montrant des migrants se faire asperger, nus, dans le froid, par un produit contre la gale dans un centre d’accueil de Lampedusa. Une vidéo qui a suscité une vague d’indignation en Italie. L'Union européenne avait même menacé de réduire les crédits alloués à l'Italie pour gérer les flux migratoires.
Dans une lettre ouverte au quotidien La Stampa publié lundi, Khalid Chaouki regrette que le centre de premiers secours soit transformé en un véritable "centre de détention".
Il rapporte le cas d’un Syrien de 50 ans, venu en Italie avec l’espoir de trouver un abri pour sa famille. "Mais avec ce qu’il vit aujourd’hui, il préfère rentrer dans son pays pour affronter la misère", regrette M. Chaouki.
J'ai parlé plus tôt avec les détenus du centre de Ponte Galeria: 14 ont les lèvres cousues, 60 sont en grève de la faim. Intervention humanitaire d'urgence! #MaintenantCaSuffit
En plus de partager son témoignage sur les réseaux sociaux afin de mieux sensibiliser l'opinion publique, Khalid Chaouki appelle la classe politique italienne à faire une visite au centre d’accueil de Lampedusa. Pour lui, "il serait impossible, après une telle expérience, de ne pas ressentir le besoin de changer les choses."
Le sit-in du député italo-marocain semble avoir poussé les autorités à l’action. Le gouvernement italien vient d’annoncer qu'il videra mardi le centre d'accueil des réfugiés de Lampedusa. "D'ici à la fin de la journée, le centre de Lampedusa sera vidé de ses quelque 200 immigrés", a déclaré le vice-ministre de l'intérieur Filippo Bubbico dans un entretien au quotidien Avvenire.
Les transferts ont commencé
"Je ne bougerai pas d'ici tant que la CPA (centre de premier accueil) ne retourne pas au rôle qui lui est assigné par les traités internationaux: un centre de transit, où le séjour ne peut excéder 96 heures", a t-il déclaré à la presse italienne.
Né à Casablanca, ce jeune parlementaire du Parti démocrate (centre-gauche) est journaliste de profession. Il avait pris sa décision après avoir rencontré sept rescapés du naufrage d’un bateau ayant fait 350 morts en octobre dernier.
"Le jour du naufrage, le monde entier a pleuré", raconte Khalid Chaouki au Journal Le Monde. "Mais le plus frappant, c'est l'incroyable solitude de chacun. Tous ceux qui sont ici le sont depuis plus de quatre-vingt-seize heures. C'est un lieu plein de tristesse et de frustration, une sorte d'île au milieu d'une île. Cela fait peur".
Buona notte da #lampedusa pic.twitter.com/urpueQBeD9
— Khalid Chaouki (@KhalidChaouki3) 22 Décembre 2013
Sa démarche est également une réaction à la vidéo choc publiée la semaine dernière, montrant des migrants se faire asperger, nus, dans le froid, par un produit contre la gale dans un centre d’accueil de Lampedusa. Une vidéo qui a suscité une vague d’indignation en Italie. L'Union européenne avait même menacé de réduire les crédits alloués à l'Italie pour gérer les flux migratoires.
Dans une lettre ouverte au quotidien La Stampa publié lundi, Khalid Chaouki regrette que le centre de premiers secours soit transformé en un véritable "centre de détention".
Il rapporte le cas d’un Syrien de 50 ans, venu en Italie avec l’espoir de trouver un abri pour sa famille. "Mais avec ce qu’il vit aujourd’hui, il préfère rentrer dans son pays pour affronter la misère", regrette M. Chaouki.
++ Parlato poco fa con reclusi a Cie Ponte Galeria: 14 con bocche cucite, 60 in sciopero fame. Urge intervento umanitario! #OraBasta
— Khalid Chaouki (@KhalidChaouki3) 23 Décembre 2013
En plus de partager son témoignage sur les réseaux sociaux afin de mieux sensibiliser l'opinion publique, Khalid Chaouki appelle la classe politique italienne à faire une visite au centre d’accueil de Lampedusa. Pour lui, "il serait impossible, après une telle expérience, de ne pas ressentir le besoin de changer les choses."
Le sit-in du député italo-marocain semble avoir poussé les autorités à l’action. Le gouvernement italien vient d’annoncer qu'il videra mardi le centre d'accueil des réfugiés de Lampedusa. "D'ici à la fin de la journée, le centre de Lampedusa sera vidé de ses quelque 200 immigrés", a déclaré le vice-ministre de l'intérieur Filippo Bubbico dans un entretien au quotidien Avvenire.
+++ iniziano trasferimenti pic.twitter.com/cTA3PBhTKA
— Khalid Chaouki (@KhalidChaouki3) 24 Décembre 2013
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