Le Calife Abou Bakr Al-Baghdadi vous souhaite un bon ramadan, vous informe que vous avez un Etat Islamique, qu’une guerre sainte s’y déroule et vous demande de l’y rejoindre comme les mouhajiroune avaient rejoint le prophète.
Si les Etats-Unis accordent peu de crédit à la naissance d’un califat, le "Calife", lui, dans sa première adresse audio aux musulmans, diffusée sur les réseaux, à l’occasion du Ramadan, les appelle à se réjouir de la naissance de l’Etat islamique et leur demande d’y affluer.
"Levez haut la tête… vous avez aujourd’hui un Etat et un Califat qui rétablit votre honneur et votre dignité, rétablit vos droits et votre souveraineté… ".
"Venez ", ajoute Al Baghdadi, "la Syrie n’est pas aux syriens, l’Irak n’est pas aux irakiens, c’est la terre de Dieu et il en fait hériter qui il veut…".
L’ambition est clairement affichée de faire de ces deux pays, le pole central du Djihad. "Ceci est l’Etat des musulmans, la terre est aux musulmans, tous les musulmans. Musulmans de partout, que celui qui le peut migre (youhajir) vers l’Etat islamique. Migrer vers la "maison de l’Islam " est un devoir. Fuyez musulmans vers Allah en tant que Mouhajirine… ".
Le Califat "recrute" des militaires, ingénieurs et des médecins…
Après cet appel à "l’encadrement ", le message devient plus général en direction de la "oumma de l’Islam ". "Il est temps pour toi de te libérer des liens de la faiblesse et de te soulever face à la tyrannie des dirigeants traitres, agents des croisés, des athées et protecteurs des juifs… ".
Pour Abou Bakr Al Baghdadi, il n’y a plus aujourd’hui que "deux camps, celui de la foi et celui du kofr et de l’hypocrisie, le camp des musulmans et des moudjahidines ou le camp des juifs, des croisés et de leurs alliés… ".
Dans une longue tirade, il explique l’affaiblissement des musulmans par la chute de l’Etat du Califat et la domination des Occidentaux qui ont mis en place des "dirigeants fantoches traîtres gouvernant les musulmans par le feu et le fer " avec des slogans trompeurs comme "la civilisation, la paix, la coexistence, la liberté, la démocratie, la laïcité, le baasisme, le nationalisme et d’autres slogans faux et mensongers… ".
Le "Calife" promet que bientôt, le jour "viendra où le musulman se promènera partout comme un maître, respecté et vénéré, la tête haute et sa dignité préservée " et quiconque osera l'offenser sera puni et toute "main qui se lève sur lui sera coupée".
Mais, observe-t-il, pour eux le " démembrement et l’éviscération des musulmans aux Philippines, en Indonésie et au Cachemire "n’est pas du terrorisme pour eux. Pas plus que les "tueries de musulmans dans le Caucase ou les fosses communes des musulmans en Bosnie-Herzégovine, la destruction des maisons des musulmans en Palestine et la spoliation de leur terre ou encore la violation et la profanation de leurs sanctuaires".
L’association des Oulémas (sunnite) contre le Califat
Dans une première réaction à l’annonce du Califat, l’influente Association des Oulémas Musulmans d’Irak (sunnite) a indiqué, mardi, que la proclamation du Califat ne "sert pas les intérêts de l'Irak" mais fournira un prétexte pour "diviser l'Irak et causer des torts aux gens".
L'association relève, par ailleurs, que ce califat a été annoncé dans des zones où se déroulent des combats et où les gens ont de la peine à vivre en "l'absence des conditions minimales de vie".
L'association qui est en conflit constant avec le gouvernement de Maliki, soulève aussi des objections légales (religieuses) contre la proclamation du Califat.
"Ceux qui ont proclamé le Califat n'ont pas consulté les fils de l'Irak et de la Syrie, ni ceux qui lient et délient dans ces deux pays, alors que cela constitue une condition de base de l'allégeance (bi'3a)".
"La proclamation d'un Etat, sans compter un Califat, ne peut se faire sans la réunion des conditions préalables à sa réussite, sinon l'échec sera subi par l'ensemble. Il faut des bases fondamentales pour des institutions administratives, une structure réaliste d'un Etat avec une capacité à imposer le régime qu'elle choisit, à assurer les conditions minimales de la vie des gens et de leurs besoins".
"Tout cela n'existe pas. Dès lors, l'allégeance n'est pas une obligation légale pour quiconque. Nous conseillons de revenir sur cette proclamation dans l'intérêt de la révolution et des révolutionnaires et pour préserver les intérêts des gens et du pays".
Si les Etats-Unis accordent peu de crédit à la naissance d’un califat, le "Calife", lui, dans sa première adresse audio aux musulmans, diffusée sur les réseaux, à l’occasion du Ramadan, les appelle à se réjouir de la naissance de l’Etat islamique et leur demande d’y affluer.
"Levez haut la tête… vous avez aujourd’hui un Etat et un Califat qui rétablit votre honneur et votre dignité, rétablit vos droits et votre souveraineté… ".
"Venez ", ajoute Al Baghdadi, "la Syrie n’est pas aux syriens, l’Irak n’est pas aux irakiens, c’est la terre de Dieu et il en fait hériter qui il veut…".
L’ambition est clairement affichée de faire de ces deux pays, le pole central du Djihad. "Ceci est l’Etat des musulmans, la terre est aux musulmans, tous les musulmans. Musulmans de partout, que celui qui le peut migre (youhajir) vers l’Etat islamique. Migrer vers la "maison de l’Islam " est un devoir. Fuyez musulmans vers Allah en tant que Mouhajirine… ".
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Le Califat "recrute" des militaires, ingénieurs et des médecins…
Cet appel à venir dans l’Etat Islamique vise de manière plus spécifique des catégories particulières, les oulemas, jurisconsultes, et demandeurs de savoir (les étudiants), mais également ceux qui ont des compétences militaires, administratives et de gestion des services, les médecins et les ingénieurs dans toutes les spécialités... Ceux-là sont appelés à se mobiliser pour la guerre qui rappelle Abou Bakr AL-Baghdadi est une "obligation absolue pour eux ".
Après cet appel à "l’encadrement ", le message devient plus général en direction de la "oumma de l’Islam ". "Il est temps pour toi de te libérer des liens de la faiblesse et de te soulever face à la tyrannie des dirigeants traitres, agents des croisés, des athées et protecteurs des juifs… ".
Pour Abou Bakr Al Baghdadi, il n’y a plus aujourd’hui que "deux camps, celui de la foi et celui du kofr et de l’hypocrisie, le camp des musulmans et des moudjahidines ou le camp des juifs, des croisés et de leurs alliés… ".
Dans une longue tirade, il explique l’affaiblissement des musulmans par la chute de l’Etat du Califat et la domination des Occidentaux qui ont mis en place des "dirigeants fantoches traîtres gouvernant les musulmans par le feu et le fer " avec des slogans trompeurs comme "la civilisation, la paix, la coexistence, la liberté, la démocratie, la laïcité, le baasisme, le nationalisme et d’autres slogans faux et mensongers… ".
Le "Calife" promet que bientôt, le jour "viendra où le musulman se promènera partout comme un maître, respecté et vénéré, la tête haute et sa dignité préservée " et quiconque osera l'offenser sera puni et toute "main qui se lève sur lui sera coupée".
Abou Bakr Al Baghdadi se livre à une attaque en règle contre les "croisés " et les dirigeants des pays musulmans qui ne laissent aux musulmans que le choix entre se soumettre "honteusement " ou de vivre persécuté, emprisonné ou tué sous "l’accusation de terrorisme".
Pour eux, affirme le "Calife ", le terrorisme, "c’est adorer Allah comme il vous l’a ordonné", c’est "refuser l'humiliation, la soumission, et la subordination [aux kouffar - infidèles] ", c’est "vivre en tant que musulman… Le terrorisme pour eux, c’est insister, sur vos droits et quand vous n’y renoncez pas".
Mais, observe-t-il, pour eux le " démembrement et l’éviscération des musulmans aux Philippines, en Indonésie et au Cachemire "n’est pas du terrorisme pour eux. Pas plus que les "tueries de musulmans dans le Caucase ou les fosses communes des musulmans en Bosnie-Herzégovine, la destruction des maisons des musulmans en Palestine et la spoliation de leur terre ou encore la violation et la profanation de leurs sanctuaires".
L’association des Oulémas (sunnite) contre le Califat
Dans une première réaction à l’annonce du Califat, l’influente Association des Oulémas Musulmans d’Irak (sunnite) a indiqué, mardi, que la proclamation du Califat ne "sert pas les intérêts de l'Irak" mais fournira un prétexte pour "diviser l'Irak et causer des torts aux gens".
L'association relève, par ailleurs, que ce califat a été annoncé dans des zones où se déroulent des combats et où les gens ont de la peine à vivre en "l'absence des conditions minimales de vie".
L'association qui est en conflit constant avec le gouvernement de Maliki, soulève aussi des objections légales (religieuses) contre la proclamation du Califat.
"Ceux qui ont proclamé le Califat n'ont pas consulté les fils de l'Irak et de la Syrie, ni ceux qui lient et délient dans ces deux pays, alors que cela constitue une condition de base de l'allégeance (bi'3a)".
"La proclamation d'un Etat, sans compter un Califat, ne peut se faire sans la réunion des conditions préalables à sa réussite, sinon l'échec sera subi par l'ensemble. Il faut des bases fondamentales pour des institutions administratives, une structure réaliste d'un Etat avec une capacité à imposer le régime qu'elle choisit, à assurer les conditions minimales de la vie des gens et de leurs besoins".
"Tout cela n'existe pas. Dès lors, l'allégeance n'est pas une obligation légale pour quiconque. Nous conseillons de revenir sur cette proclamation dans l'intérêt de la révolution et des révolutionnaires et pour préserver les intérêts des gens et du pays".
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