La demi-finale du Mondial-2014 entre le Brésil et l'Allemagne aurait pu être un remake de la finale 2002 remportée par la Seleçao, mais la donne a changé puisque Neymar est blessé et son Mondial est fini.
Contrairement à Yokohama le 30 juin 2002, où le Brésil pouvait compter sur sa star, un Ronaldo au sommet, cette fois la Seleçao est orpheline de son astre, Neymar, victime d'une fracture d'une vertèbre en quart de finale contre la Colombie (battue 2 à 1), et dont le Mondial est terminé. C'est une immense perte pour le Brésil. Le joueur du Barça, touché au dos dans un choc, est sorti sur une civière. Or Fred, en attaque, est loin d'avoir le niveau dans ce Mondial...
Autre problème majeur pour Luiz Felipe Scolari: Thiago Silva, encore averti, manquera la demi-finale. Or, le capitaine brésilien est un des deux buteurs de vendredi contre la Colombie...
Le Brésil est donc passé dans la même soirée de l'immense joie de la qualification en demi-finale à l'annonce choc du forfait de l'ex-joueur de Santos et à l'angoisse des lendemains sans lui.
Retour sur le fil des évènements. Le Brésil était déjà passé tout près de la catastrophe en 8e de finale face au Chili, s'en sortant miraculeusement aux tirs au but (1-1 a.p.; 3 t.a.b à 2). Les larmes du gardien Julio Cesar, avant cette séance haletante, avaient moins choqué au pays que celles d'un Thiago Silva qui refusa de tirer en bonne position et démissionna de son rôle de capitaine en s'isolant pour prier.
"Felipao" a alors convié une psychologue au chevet de son équipe. Avec résultats à la clé. C'est un Thiago Silva guerrier qui a marqué, d'un geste peu académique pour l'ouverture du score contre les Cafeteros. Et de se frapper la poitrine en hurlant et de mettre une gifle virile d'encouragement à son partenaire en défense -en sélection et la saison prochaine au Paris SG- David Luiz, qui inscrira le 2e but d'un superbe coup franc.
Hummels et Neuer, les terreurs
Exit les petits garçons en larmes en 8e, ce sont des combattants que le Brésil a retrouvés en quart... Avant d'en perdre deux, un suspendu pour la demi-finale et un sur blessure, qui ne pourra être rétabli même si la Seleçao va en finale le 13 juillet au Maracana.
La Seleçao va donc souffrir en demi-finale. Car comme l'a twitté l'ancien international anglais Gary Lineker après le quart de finale remporté par la Mannschaft vendredi contre la France (1-0): "Le truc avec les Allemands, c'est qu'ils sont Allemands".
Encore une fulgurance de l'ancien joueur de Leicester, déjà passé à la postérité pour un autre aphorisme: "le foot se joue à onze contre onze, mais à la fin c'est toujours l'Allemagne qui gagne".
L'Allemagne possède cette année un grand gardien avec Neuer. Le portier du Bayern Munich avait déjà impressionné en 8e de finale contre l'Algérie (2-1 a.p.) en sortant de sa surface pour tacler les attaquants des "Fennecs". Ce qui lui a valu des comparaisons flatteuses en Allemagne avec Franz Beckenbauer, le libéro de légende de l'équipe nationale. Contre les Bleus, il est cette fois resté sur sa ligne, mais il s'est montré impérial, face à Benzema, Valbuena ou Matuidi.
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Le gardien allemand Manuel Neuer durant le quart de finale contre la France, le 4 juillet 2014 à Rio de Janeiro
Photo: AFP/Christophe Simon
2002 semble si loin
L'autre atout de l'Allemagne n'est pas sur le terrain, mais sur le banc. Le sélectionneur Joachim Löw, en repositionnant Lahm sur le couloir droit, a parfaitement muselé Griezmann côté français.
Le 8 juillet à Belo Horizonte, la Seleçao peut-elle se qualifier sans Neymar?
Le triomphe brésilien de 2002 semble si loin. Oliver Kahn, le gardien allemand, avait réalisé un tournoi de toute beauté. Mais c'est pourtant lui qui, sur une grosse faute de mains, permit à Ronaldo d'ouvrir le score. "O Fenomeno", à la coupe proche du ridicule avec une demi-lune de cheveu sur le devant de son crâne rasé, signera ensuite un doublé pour la victoire (2-0).
C'était le 5e et dernier titre mondial remporté par la sélection brésilienne. Et qui était l'entraîneur de la Seleçao à l'époque? Felipao, actuel coach revenu à la tête de l'équipe nationale pour tenter de décrocher cette sixième étoile, au Maracana, le 13 juillet. Mais dans le contrat initial, Neymar devait jouer...
Contrairement à Yokohama le 30 juin 2002, où le Brésil pouvait compter sur sa star, un Ronaldo au sommet, cette fois la Seleçao est orpheline de son astre, Neymar, victime d'une fracture d'une vertèbre en quart de finale contre la Colombie (battue 2 à 1), et dont le Mondial est terminé. C'est une immense perte pour le Brésil. Le joueur du Barça, touché au dos dans un choc, est sorti sur une civière. Or Fred, en attaque, est loin d'avoir le niveau dans ce Mondial...
Autre problème majeur pour Luiz Felipe Scolari: Thiago Silva, encore averti, manquera la demi-finale. Or, le capitaine brésilien est un des deux buteurs de vendredi contre la Colombie...
Le Brésil est donc passé dans la même soirée de l'immense joie de la qualification en demi-finale à l'annonce choc du forfait de l'ex-joueur de Santos et à l'angoisse des lendemains sans lui.
Retour sur le fil des évènements. Le Brésil était déjà passé tout près de la catastrophe en 8e de finale face au Chili, s'en sortant miraculeusement aux tirs au but (1-1 a.p.; 3 t.a.b à 2). Les larmes du gardien Julio Cesar, avant cette séance haletante, avaient moins choqué au pays que celles d'un Thiago Silva qui refusa de tirer en bonne position et démissionna de son rôle de capitaine en s'isolant pour prier.
"Felipao" a alors convié une psychologue au chevet de son équipe. Avec résultats à la clé. C'est un Thiago Silva guerrier qui a marqué, d'un geste peu académique pour l'ouverture du score contre les Cafeteros. Et de se frapper la poitrine en hurlant et de mettre une gifle virile d'encouragement à son partenaire en défense -en sélection et la saison prochaine au Paris SG- David Luiz, qui inscrira le 2e but d'un superbe coup franc.
Hummels et Neuer, les terreurs
Exit les petits garçons en larmes en 8e, ce sont des combattants que le Brésil a retrouvés en quart... Avant d'en perdre deux, un suspendu pour la demi-finale et un sur blessure, qui ne pourra être rétabli même si la Seleçao va en finale le 13 juillet au Maracana.
La Seleçao va donc souffrir en demi-finale. Car comme l'a twitté l'ancien international anglais Gary Lineker après le quart de finale remporté par la Mannschaft vendredi contre la France (1-0): "Le truc avec les Allemands, c'est qu'ils sont Allemands".
Encore une fulgurance de l'ancien joueur de Leicester, déjà passé à la postérité pour un autre aphorisme: "le foot se joue à onze contre onze, mais à la fin c'est toujours l'Allemagne qui gagne".
L'Allemagne possède cette année un grand gardien avec Neuer. Le portier du Bayern Munich avait déjà impressionné en 8e de finale contre l'Algérie (2-1 a.p.) en sortant de sa surface pour tacler les attaquants des "Fennecs". Ce qui lui a valu des comparaisons flatteuses en Allemagne avec Franz Beckenbauer, le libéro de légende de l'équipe nationale. Contre les Bleus, il est cette fois resté sur sa ligne, mais il s'est montré impérial, face à Benzema, Valbuena ou Matuidi.
2002 semble si loin
L'autre atout de l'Allemagne n'est pas sur le terrain, mais sur le banc. Le sélectionneur Joachim Löw, en repositionnant Lahm sur le couloir droit, a parfaitement muselé Griezmann côté français.
Le 8 juillet à Belo Horizonte, la Seleçao peut-elle se qualifier sans Neymar?
Le triomphe brésilien de 2002 semble si loin. Oliver Kahn, le gardien allemand, avait réalisé un tournoi de toute beauté. Mais c'est pourtant lui qui, sur une grosse faute de mains, permit à Ronaldo d'ouvrir le score. "O Fenomeno", à la coupe proche du ridicule avec une demi-lune de cheveu sur le devant de son crâne rasé, signera ensuite un doublé pour la victoire (2-0).
C'était le 5e et dernier titre mondial remporté par la sélection brésilienne. Et qui était l'entraîneur de la Seleçao à l'époque? Felipao, actuel coach revenu à la tête de l'équipe nationale pour tenter de décrocher cette sixième étoile, au Maracana, le 13 juillet. Mais dans le contrat initial, Neymar devait jouer...
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