Il y a maintenant six jours, quatre soldats tunisiens se faisaient tuer par l'explosion d'une mine dans le gouvernorat du Kef. Victimes des actes terroristes qui se multiplient depuis le 14 Janvier 2011, ces hommes ne sont pas les premiers et sûrement pas non plus les derniers martyrs de cette révolution. Pour autant, pas de deuil national, une faible médiatisation du drame et une population qui ne semble pas prendre en compte cet événement. Le Tunisien semble prendre l'habitude de ces actes qui ne sont plus exceptionnels. Cette banalisation de la violence annonce le début d'un chemin tortueux pour la Tunisie.
Ce 7 juillet il fait une chaleur suffocante à Tunis, elle semble faire succomber les esprits. Ou peut-être est-ce la faim et la soif qui mettent à mal les Tunisiens. Dans tous les cas, l'annonce du décès des soldats semble être passée comme une lettre à la poste. Seule une manifestation a été organisée au Kef, théâtre des événements, en hommage aux martyrs de la révolution et aux victimes du terrorisme qui semble prospérer en Tunisie. Pourtant l'année dernière, à la même période de l'année, on se souvient que des milliers de tunisiens s'étaient mobilisés au Bardo notamment pour rendre hommage à Chokri Belaid, personnalité politique reconnue et martyr de la révolution, assassiné le 6 février 2013.
Les Tunisiens ont-ils pris l'habitude de ces actes qui ne sont désormais plus isolés? La violence est-elle devenue banale dans ce pays qui lutte encore, plongé dans une transition démocratique semée d'embûches? Et surtout, qui blâmer? Cela est-il le fruit d'un gouvernement qui joue la carte du laxisme face au terrorisme ou d'un peuple véritablement usé par trois ans de lutte?
Il ne faut pas oublier que cette violence est un obstacle à cette transition démocratique, que le terrorisme est le pire des maux qui pourrait exister dans un pays, et surtout que la banalisation de la violence fait figure de condition idéale à l'installation d'une dictature. Une chute de l'action de la société civile serait véritablement fatidique en cette période importante de la transition démocratique, à la veille des élections.
Cette banalisation de la violence aussi bien de la part des autorités que de la population n'est pas le seul signe qui pourrait soulever des inquiétudes: le faible taux d'inscription sur les listes électorales qui est aujourd'hui enregistré témoigne d'un désintérêt du Tunisien pour la politique et pourrait refaire monter le parti islamiste au pouvoir en Tunisie. Une autre condition optimale qui semble nous éloigner de l'idéal démocratique auquel nous voulons parvenir...
Nous sommes à un moment important de cette transition démocratique et il ne faudrait surtout pas que les Tunisiens reproduisent les erreurs du passé en se laissant progressivement écarter du domaine politique et en vivant dans une pseudo-stabilité, comme l'avait fait le pays durant 23 ans sous la dictature de Ben Ali.
Ce 7 juillet il fait une chaleur suffocante à Tunis, elle semble faire succomber les esprits. Ou peut-être est-ce la faim et la soif qui mettent à mal les Tunisiens. Dans tous les cas, l'annonce du décès des soldats semble être passée comme une lettre à la poste. Seule une manifestation a été organisée au Kef, théâtre des événements, en hommage aux martyrs de la révolution et aux victimes du terrorisme qui semble prospérer en Tunisie. Pourtant l'année dernière, à la même période de l'année, on se souvient que des milliers de tunisiens s'étaient mobilisés au Bardo notamment pour rendre hommage à Chokri Belaid, personnalité politique reconnue et martyr de la révolution, assassiné le 6 février 2013.
Les Tunisiens ont-ils pris l'habitude de ces actes qui ne sont désormais plus isolés? La violence est-elle devenue banale dans ce pays qui lutte encore, plongé dans une transition démocratique semée d'embûches? Et surtout, qui blâmer? Cela est-il le fruit d'un gouvernement qui joue la carte du laxisme face au terrorisme ou d'un peuple véritablement usé par trois ans de lutte?
Il ne faut pas oublier que cette violence est un obstacle à cette transition démocratique, que le terrorisme est le pire des maux qui pourrait exister dans un pays, et surtout que la banalisation de la violence fait figure de condition idéale à l'installation d'une dictature. Une chute de l'action de la société civile serait véritablement fatidique en cette période importante de la transition démocratique, à la veille des élections.
Cette banalisation de la violence aussi bien de la part des autorités que de la population n'est pas le seul signe qui pourrait soulever des inquiétudes: le faible taux d'inscription sur les listes électorales qui est aujourd'hui enregistré témoigne d'un désintérêt du Tunisien pour la politique et pourrait refaire monter le parti islamiste au pouvoir en Tunisie. Une autre condition optimale qui semble nous éloigner de l'idéal démocratique auquel nous voulons parvenir...
Nous sommes à un moment important de cette transition démocratique et il ne faudrait surtout pas que les Tunisiens reproduisent les erreurs du passé en se laissant progressivement écarter du domaine politique et en vivant dans une pseudo-stabilité, comme l'avait fait le pays durant 23 ans sous la dictature de Ben Ali.
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