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Le nouveau champ de bataille des banques marocaines

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Selon l'enquête annuelle de l'ANRT, le Maroc compte plus de 16,3 millions d'internautes soit un Marocain sur deux est connecté. Toujours en langage des chiffres, plus de 12 millions d'internautes se situent dans la tranche d'âge des 15-24 ans. Ce qui est évident est qu'au-delà des sites de deals et d'e-commerce, ce sont les trois opérateurs télécom qui inondent la toile avec leurs campagnes digitales. Mon message à vous, chers opérateurs, arrêtez de me chasser sur toutes les vidéos Youtube que je regarde. J'ai appris tous les détails de vos offres. Bref, revenons à notre sujet. Avec 16,3 millions d'internautes, le digital est le nouveau champ de bataille de toute entreprise marocaine- le secteur bancaire inclus. Une bataille dont les clés de la victoire ne sont pas mystérieuses.

Finie l'époque où, pour parler à un conseiller, il fallait faire une queue pour 30minutes. Fini l'époque où, si tu n'es pas satisfait du service, il fallait faire un scandale dans toute l'agence ou parfois dans tous le quartier. Maintenant, tu peux parler à un écran, avoir ta réponse ou même transférer de l'argent et ce en quelques minutes. Maintenant, tu peux faire un e-scandale et on fixera ton problème le plus rapidement possible. Ceci dit, les objectifs du champ de bataille sont bien définis: satisfaire le client. Si à l'époque, "le client est roi" n'était qu'une simple illusion. Aujourd'hui, ceci est une réalité.

Devant une multitude de choix, le client marocain fait et fera affaire à de nombreuses campagnes digitales. Les banques veulent faire du buzz et ainsi atteindre le maximum d'internautes. Cependant, quand on dit buzz, on n'exclut pas son danger si jamais il n'est pas apprécié. La dernière affaire remonte au mauvais buzz déclenché suite à la campagne institutionnelle de CIH Bank. En effet, toute campagne digitale peut facilement nuire à l'image de la banque. Pour les banques, ce qu'on appelle aujourd'hui, l'e-reputation, est l'un des éléments les plus importants dans la quête de nouveaux parts de marché.

Ainsi, les banques soignent leurs réputations soit en noyant les mauvaises critiques soit en mettant en avant leurs force de proposition. On cite, par exemple, la certification PCI - DSS (Payment Card Industry - Data Security Standard) accordée uniquement à la banque centrale populaire. Une certification qui a permis à la banque de fièrement recevoir le prix de l'African Bank Award en tant que meilleure banque d'Afrique du Nord.

Si l'e-réputation est le cœur du combat, la proximité présente ses poumons (je voulais faire une métaphore, tant pus si elle est dénuée de sens). Les banques marocaines ont tous procédé à une refonte de leurs sites web, une pénétration des réseaux sociaux ainsi qu'au lancement de nouvelles applications mobiles. On cite, par exemple, "Nabil au Brésil", le web-programme de la BMCE Bank ou le "Pocket Bank", l'application mobile de la banque populaire. Ce qui est bien dans toute l'histoire est que les banques n'ont toujours pas inondé mes vidéos Youtube avec leurs annonces payantes (ou achetées, je ne sais plus).

Que le meilleur gagne. La bataille ne vient que de commencer et ses résultats seront attendus dès que les banques publient leur bilan annuel prochain. On verra, alors, si, le leader, la banque centrale populaire gardera ses 21,4% de parts de marché. On verra, alors, si un réveil technologique des autres banques Marocaines leurs méritera une croissance de parts de marché.

Ce qui est sur, c'est que l'innovation est requise dans cette exercice. Une innovation plus ou moins absente par rapport aux campagnes bancaires digitales étrangères qui sont beaucoup plus avancées que celles des Marocains; l'hilarante campagne de Garanti Bank entre autres.


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