La demande du président américain Barack Obama auprès du Congrès d'autoriser un budget de 500 millions de dollars pour livrer des armes à l'opposition armée modérée a laissé perplexe les membres de la Coalition nationale syrienne dont une délégation a effectué une visite à Washington en mai dernier.
A la suite des entretiens de la Coalition avec Obama à la Maison Blanche, ce dernier avait déclaré que les États-Unis avaient "perdu leur temps avec eux". Certains analystes ont estimé que le Président américain paraissait bien mesurer ses mots, mais ils ont omis de mentionner que Washington ne soutenait plus les modérés et avait choisi d'armer et d'entraîner des acteurs exécutant leurs plans en les armant et les entrainant pour qu'ils aient un profil type convenable pour Washington.
Je ne ferais pas des spéculations inutiles quant à l'identité de ces acteurs-là et je préfère rentrer dans le vif du sujet: le discours d'Obama correspond-t-il vraiment à la réalité?
Les modérés sont en effet incapables de renverser le régime en raison de leurs divisions, de leur manque de vision à long terme, de leurs pratiques d'un autre temps, de leur manque du sens des responsabilités et d'expérience, de leur absence du sens d'initiative, de leurs confusions et leurs convictions aveugles. Il est aussi impossible de renverser la tyrannie gouvernementale par une tyrannie de l'opposition qui tend à lui ressembler dans ses pratiques et dans ses choix.
Ces modérés n'ont pas su comment rester à la tête d'une révolution qui a adopté leurs slogans et leurs demandes, une révolution qu'ils ont menée durant les sept premiers mois du soulèvement puis ont été devancés par les éléments les plus radicaux jusqu'au point que leur présence dans toutes les sphères de la vie publique a régressé. Il n'est donc pas étonnant que le peuple syrien considère qu'ils sont responsables des échecs que connaît la révolution et du chaos qui s'est établi en Syrie. Ces modérés étaient loin du quotidien vécu par les citoyens et les révolutionnaires au moment où ces derniers ont commencé à se rapprocher et à lutter aux côtés de nouveaux leaders fondamentalistes et takfiristes.
Pourquoi Obama a-t-il été sévère vis à vis de ses alliés alors qu'il prétendait vouloir les soutenir pour renverser le régime d'Assad?
A mon sens, sa franchise devrait nous motiver à régler nos désaccords. Je pense également qu'il était honnête lorsqu'il a déclaré que nous ne pourrions pas renverser le régime si nous continuons à compter sur les pays étrangers et à négliger ce qui était primordial, à savoir que nous sommes, ce en quoi nous croyons et ne laisser personne nous dicter nos priorités pour la Syrie.
Nous devons être conscients de cette réalité si notre objectif est vraiment de renverser le régime avant de chercher à obtenir le soutien des pays étrangers. Obama a souhaité que l'on prenne conscience que si nous ne nous entraidions pas, les Etats-Unis ne pourraient pas nous aider.
Nous, l'opposition syrienne modérée, devons comprendre enfin cela avant qu'il ne soit trop tard et que les États-Unis ne décident d'arrêter de perdre encore plus de temps avec nous et de prolonger la survie de ce que nous ne réussissons pas à renverser : le régime de Bachar al Assad.
A la suite des entretiens de la Coalition avec Obama à la Maison Blanche, ce dernier avait déclaré que les États-Unis avaient "perdu leur temps avec eux". Certains analystes ont estimé que le Président américain paraissait bien mesurer ses mots, mais ils ont omis de mentionner que Washington ne soutenait plus les modérés et avait choisi d'armer et d'entraîner des acteurs exécutant leurs plans en les armant et les entrainant pour qu'ils aient un profil type convenable pour Washington.
Je ne ferais pas des spéculations inutiles quant à l'identité de ces acteurs-là et je préfère rentrer dans le vif du sujet: le discours d'Obama correspond-t-il vraiment à la réalité?
Les modérés sont en effet incapables de renverser le régime en raison de leurs divisions, de leur manque de vision à long terme, de leurs pratiques d'un autre temps, de leur manque du sens des responsabilités et d'expérience, de leur absence du sens d'initiative, de leurs confusions et leurs convictions aveugles. Il est aussi impossible de renverser la tyrannie gouvernementale par une tyrannie de l'opposition qui tend à lui ressembler dans ses pratiques et dans ses choix.
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Pourquoi Obama a-t-il été sévère vis à vis de ses alliés alors qu'il prétendait vouloir les soutenir pour renverser le régime d'Assad?
A mon sens, sa franchise devrait nous motiver à régler nos désaccords. Je pense également qu'il était honnête lorsqu'il a déclaré que nous ne pourrions pas renverser le régime si nous continuons à compter sur les pays étrangers et à négliger ce qui était primordial, à savoir que nous sommes, ce en quoi nous croyons et ne laisser personne nous dicter nos priorités pour la Syrie.
Nous devons être conscients de cette réalité si notre objectif est vraiment de renverser le régime avant de chercher à obtenir le soutien des pays étrangers. Obama a souhaité que l'on prenne conscience que si nous ne nous entraidions pas, les Etats-Unis ne pourraient pas nous aider.
Nous, l'opposition syrienne modérée, devons comprendre enfin cela avant qu'il ne soit trop tard et que les États-Unis ne décident d'arrêter de perdre encore plus de temps avec nous et de prolonger la survie de ce que nous ne réussissons pas à renverser : le régime de Bachar al Assad.
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