Kiev et Kuala Lumpur ont dénoncé l'altération d'indices sur le site de l'accident de l'avion malaisien, sous contrôle rebelle dans l'est de l'Ukraine, témoignant des difficultés auxquelles va se heurter l'enquête sur la chute de l'appareil probablement abattu par un missile.
La chancelière Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine sont tombés d'accord pour que le crash fasse l'objet d'une enquête internationale et indépendante sous la direction de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) "pour élucider les circonstances de la chute et dégager les victimes".
Mais le ministre malaisien des Transports Liow Tiong Lai, qui doit se rendre en Ukraine samedi a d'ores et déjà déploré que "l'intégrité du site avait été compromise".
"Trahison"
"Ne pas empêcher de telles interventions constituerait une trahison à l'égard des vies qui ont été anéanties", a-t-il lancé.
Il a souligné que le plus important était "d'établir qui a abattu l'avion malaisien MH17".
Presque simultanément, le gouvernement ukrainien a accusé les rebelles, soupçonnés d'avoir abattu le Boeing malaisien, de "chercher à détruire, avec le soutien de la Russie, les preuves de ce crime international".
Ainsi, l'enquête sur le tir de missile, venu, selon les Etats-Unis, de la zone contrôlée par les rebelles soutenus par la Russie, s'annonce déjà particulièrement difficile, au moment où les premières équipes étrangères, les Néerlandais et les Malaisiens, arrivent en Ukraine.
La chute jeudi du vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur de Malaysia Airlines a fait 298 morts.
Le site du crash se trouve en zone rebelle, près de la ville de Chakhtarsk, et le conflit armé en cours entre séparatistes prorusses, qui ont refusé un cessez-le-feu ponctuel, et le gouvernement de Kiev rend les opérations particulièrement complexes.
Il accuse les rebelles de ne pas permettre aux organes compétents ukrainiens de commencer l'enquête et de ne pas laisser les représentants et experts étrangers accéder au site du crash.
Un chef séparatiste a confirmé samedi à des journalistes de l'AFP présents sur le site, à Grabove, que des corps avaient été emmenés à la morgue de Donetsk. "27 corps ont été enlevés ce matin", a-t-il dit. Les combattants prorusses bloquaient l'accès au périmètre du crash.
Gants blancs et sacs noirs
Une demi-douzaine de secouristes portant des uniformes et des gants blancs et bleus sortaient d'un champ de blé pour mettre des morceaux de corps dans de grands sacs mortuaires noirs. L'opération se déroule sous le contrôle rebelle.
A Donetsk, deux combattants rebelles armés gardaient l'entrée de la morgue, interdisant de la filmer ou la photographier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans sa déclaration, le gouvernement de Kiev demande à la Russie de "rappeler ses terroristes et permettre aux experts ukrainiens et internationaux de procéder à l'examen de tous les aspects de la tragédie".
Le conflit qui se poursuit sur le terrain, avec notamment des combats à Lougansk, se durcit aussi au plan diplomatique. Le président américain Barack Obama a pointé du doigt vendredi soir les séparatistes prorusses, ajoutant qu'ils bénéficiaient du soutien de la Russie.
Vendredi soir, une trentaine d'inspecteurs de l'OSCE, première équipe internationale arrivée sur les lieux, n'a obtenu qu'un "accès limité" au site du crash du vol Amsterdam-Kuala Lumpur.
L'Ukraine avait annoncé la création d'un centre d'accueil pour les familles des victimes à Kharkiv et c'est là aussi qu'elle voudrait transporter les corps, la morgue de Donetsk, en zone rebelle, étant jugée insuffisante.
Sur le terrain, les forces de Kiev ont déclaré avoir repris aux rebelles la partie sud-est de la ville de Lougansk, une ville de près de 500.000 habitants qui est, avec Donetsk, une des deux principales places fortes des rebelles.
La chancelière Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine sont tombés d'accord pour que le crash fasse l'objet d'une enquête internationale et indépendante sous la direction de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) "pour élucider les circonstances de la chute et dégager les victimes".
Mais le ministre malaisien des Transports Liow Tiong Lai, qui doit se rendre en Ukraine samedi a d'ores et déjà déploré que "l'intégrité du site avait été compromise".
"Il y a des indications montrant que des indices vitaux n'ont pas été préservés sur place. Des interventions sur la scène du crash risquent de fausser l'enquête elle-même", a-t-il déclaré.
"Trahison"
"Ne pas empêcher de telles interventions constituerait une trahison à l'égard des vies qui ont été anéanties", a-t-il lancé.
Il a souligné que le plus important était "d'établir qui a abattu l'avion malaisien MH17".
Presque simultanément, le gouvernement ukrainien a accusé les rebelles, soupçonnés d'avoir abattu le Boeing malaisien, de "chercher à détruire, avec le soutien de la Russie, les preuves de ce crime international".
Ainsi, l'enquête sur le tir de missile, venu, selon les Etats-Unis, de la zone contrôlée par les rebelles soutenus par la Russie, s'annonce déjà particulièrement difficile, au moment où les premières équipes étrangères, les Néerlandais et les Malaisiens, arrivent en Ukraine.
La chute jeudi du vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur de Malaysia Airlines a fait 298 morts.
Le site du crash se trouve en zone rebelle, près de la ville de Chakhtarsk, et le conflit armé en cours entre séparatistes prorusses, qui ont refusé un cessez-le-feu ponctuel, et le gouvernement de Kiev rend les opérations particulièrement complexes.
"Les terroristes ont transporté 38 corps de victimes à la morgue de Donetsk, où des spécialistes parlant avec un net accent russe ont déclaré qu'ils procéderaient à leur autopsie. Les terroristes cherchent aussi des moyens de transport à grande capacité pour emporter les restes de l'avion en Russie", indique le gouvernement dans une déclaration officielle.
Il accuse les rebelles de ne pas permettre aux organes compétents ukrainiens de commencer l'enquête et de ne pas laisser les représentants et experts étrangers accéder au site du crash.
Un chef séparatiste a confirmé samedi à des journalistes de l'AFP présents sur le site, à Grabove, que des corps avaient été emmenés à la morgue de Donetsk. "27 corps ont été enlevés ce matin", a-t-il dit. Les combattants prorusses bloquaient l'accès au périmètre du crash.
Gants blancs et sacs noirs
Une demi-douzaine de secouristes portant des uniformes et des gants blancs et bleus sortaient d'un champ de blé pour mettre des morceaux de corps dans de grands sacs mortuaires noirs. L'opération se déroule sous le contrôle rebelle.
A Donetsk, deux combattants rebelles armés gardaient l'entrée de la morgue, interdisant de la filmer ou la photographier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans sa déclaration, le gouvernement de Kiev demande à la Russie de "rappeler ses terroristes et permettre aux experts ukrainiens et internationaux de procéder à l'examen de tous les aspects de la tragédie".
Le conflit qui se poursuit sur le terrain, avec notamment des combats à Lougansk, se durcit aussi au plan diplomatique. Le président américain Barack Obama a pointé du doigt vendredi soir les séparatistes prorusses, ajoutant qu'ils bénéficiaient du soutien de la Russie.
Vendredi soir, une trentaine d'inspecteurs de l'OSCE, première équipe internationale arrivée sur les lieux, n'a obtenu qu'un "accès limité" au site du crash du vol Amsterdam-Kuala Lumpur.
L'Ukraine avait annoncé la création d'un centre d'accueil pour les familles des victimes à Kharkiv et c'est là aussi qu'elle voudrait transporter les corps, la morgue de Donetsk, en zone rebelle, étant jugée insuffisante.
Sur le terrain, les forces de Kiev ont déclaré avoir repris aux rebelles la partie sud-est de la ville de Lougansk, une ville de près de 500.000 habitants qui est, avec Donetsk, une des deux principales places fortes des rebelles.
LIRE AUSSI:
- Crash d'un avion de ligne malaisien en Ukraine: Colère internationale et recherche de coupables
- Plusieurs "morts" après le crash d'un avion de ligne malaisien dans l'est de l'Ukraine
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.