Les forces irakiennes et kurdes s'apprêtaient samedi à lancer une contre-offensive pour reprendre aux jihadistes des territoires perdus dans le nord de l'Irak, profitant de la voie ouverte par les bombardements américains contre des positions de l'Etat islamique.
La décision du président Barack Obama d'ordonner des frappes aériennes en Irak, près de trois ans après le retrait américain du pays, pourrait marquer un tournant dans le conflit qui oppose depuis deux mois l'Etat irakien aux jihadistes en permettant aux Irakiens et aux Kurdes de se redéployer.
Les insurgés sunnites menés par l'Etat islamique (EI) qui se sont depuis emparés depuis le 9 juin de vastes pans du territoire irakien, s'étaient jusqu'à présent tenus éloignés de la région autonome du Kurdistan.
Mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclat fin juillet, les jihadistes commençant à mettre en déroute les peshmergas, les forces kurdes.
Leur progression dans le nord du pays a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux Yazidis, une communautés kurdophone considérée comme "adoratrice de satan" par les extrémistes sunnites, et des chrétiens.
Une contre attaque pour essayer de renverser la situation
Après les premiers bombardements américains, le temps est venu de contre-attaquer, a estimé vendredi Fouad Hussein, un haut responsable kurde, précisant que "les peshmergas vont d'abord se regrouper, puis se redéployer dans les zones dont ils étaient partis, et enfin aider les réfugiés à rentrer chez eux".
Réputés pour leur efficacité et leur organisation, les peshmergas, qui se sont eux-mêmes emparés de zones abandonnées par l'armée, n'ont pu les protéger de l'avancée des jihadistes, sous la pression de difficultés financières et du poids que représente la sécurisation d'un territoire élargi de 40%.
Les jihadistes ne se trouvent désormais qu'à une quarantaine de km d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.
Pour le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, un Kurde qui boycotte depuis des semaines les réunions gouvernementales, l'absence d'aide militaire aux peshmergas a été une couteuse erreur.
Mais les frappes américaines ont permis aux autorités fédérales et kurdes de faire front commun pour tenter de défaire l'EI, et "maintenant, l'armée irakienne et les peshmergas se battent côte à côte", reconnaît-il.
Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, s'est lui aussi félicité vendredi que "les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles", évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul et des opérations prévues dans "des villes irakiennes contrôlées par l'EI".
Selon un porte-parole de la Maison Blanche cependant, les Etats-Unis entendent mener des frappes "très ciblées", et excluent d'envoyer des troupes au sol ou de s'engager dans "un conflit militaire prolongé".
Si le flou règne sur la durée et l'étendue du soutien militaire américain, plusieurs analystes estiment qu'il pourrait quoi qu'il arrive renverser la situation.
Les frappes aérienne pourraient "affaiblir des positions de l'EI, et rendre plus facile une contre-offensive", estime John Drake, du groupe AKE, ajoutant que des frappes ciblées pourraient anéantir des centres de commandement, et perturber ainsi la hiérarchie de l'EI.
La décision du président Barack Obama d'ordonner des frappes aériennes en Irak, près de trois ans après le retrait américain du pays, pourrait marquer un tournant dans le conflit qui oppose depuis deux mois l'Etat irakien aux jihadistes en permettant aux Irakiens et aux Kurdes de se redéployer.
Les insurgés sunnites menés par l'Etat islamique (EI) qui se sont depuis emparés depuis le 9 juin de vastes pans du territoire irakien, s'étaient jusqu'à présent tenus éloignés de la région autonome du Kurdistan.
Mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclat fin juillet, les jihadistes commençant à mettre en déroute les peshmergas, les forces kurdes.
Leur progression dans le nord du pays a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux Yazidis, une communautés kurdophone considérée comme "adoratrice de satan" par les extrémistes sunnites, et des chrétiens.
Une contre attaque pour essayer de renverser la situation
Après les premiers bombardements américains, le temps est venu de contre-attaquer, a estimé vendredi Fouad Hussein, un haut responsable kurde, précisant que "les peshmergas vont d'abord se regrouper, puis se redéployer dans les zones dont ils étaient partis, et enfin aider les réfugiés à rentrer chez eux".
Réputés pour leur efficacité et leur organisation, les peshmergas, qui se sont eux-mêmes emparés de zones abandonnées par l'armée, n'ont pu les protéger de l'avancée des jihadistes, sous la pression de difficultés financières et du poids que représente la sécurisation d'un territoire élargi de 40%.
Les jihadistes ne se trouvent désormais qu'à une quarantaine de km d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.
Pour le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, un Kurde qui boycotte depuis des semaines les réunions gouvernementales, l'absence d'aide militaire aux peshmergas a été une couteuse erreur.
Mais les frappes américaines ont permis aux autorités fédérales et kurdes de faire front commun pour tenter de défaire l'EI, et "maintenant, l'armée irakienne et les peshmergas se battent côte à côte", reconnaît-il.
Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, s'est lui aussi félicité vendredi que "les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles", évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul et des opérations prévues dans "des villes irakiennes contrôlées par l'EI".
Selon un porte-parole de la Maison Blanche cependant, les Etats-Unis entendent mener des frappes "très ciblées", et excluent d'envoyer des troupes au sol ou de s'engager dans "un conflit militaire prolongé".
Si le flou règne sur la durée et l'étendue du soutien militaire américain, plusieurs analystes estiment qu'il pourrait quoi qu'il arrive renverser la situation.
Les frappes aérienne pourraient "affaiblir des positions de l'EI, et rendre plus facile une contre-offensive", estime John Drake, du groupe AKE, ajoutant que des frappes ciblées pourraient anéantir des centres de commandement, et perturber ainsi la hiérarchie de l'EI.
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