Mahmoud Darwich s'est éteint le 9 août 2008. Il nous a quitté sur la pointe des pieds laissant derrière lui un trésor inestimable: un corpus qui rassemble un joyau de poèmes serti de perles de mots et de métaphores parfumés à l'essence de beauté, de sensualité, d'Amour et de vérité, un verbe qui nous mène sur les chemins oubliés de l'Humanisme, "ce dernier rempart contre la barbarie" (Edward Said). Rachid Koraïchi, artiste plasticien qui a réalisé un beau livre intitulé "Une Nation en Exil" agrémenté de poèmes de Mahmoud Darwich se souvient de l'homme et du poète. Entretien.
Nadia Agsous: "Une Nation en Exil" célèbre poétiquement, artistiquement et esthétiquement la nation palestinienne en exil à partir des poèmes de Mahmoud Darwich. Comment l'idée de travailler avec le poète palestinien a-t-elle émergé?
Rachid Koraïchi: J'ai connu Mahmoud Darwich en 1981, à Sidi Boussaid, à Tunis où j'avais un atelier. A cette époque, il était conseiller de Lakhdar Brahimi à la Ligue arabe.
Nous nous rencontrions tantôt chez moi, tantôt chez lui, autour d'un repas où nous passions des heures entières à discuter. C'est lors de l'une de ces rencontres que je lui ai proposé de réaliser un livre en commun. Et je crois bien qu'il a dit oui par amitié. Mahmoud était poète et il était complètement noyé dans son écriture. Les arts ne semblaient pas le passionner. Mais lorsqu'il a vu le résultat de la première édition de ce grand livre, il était enchanté. Il avait accroché mes gravures sur les murs de son bureau à Ramallah.
Ce livre s'est construit au fur et à mesure de nos rencontres et de nos échanges. Il y avait une véritable complicité entre nous. Nous étions très proches.
Ce beau livre met en scène vingt planches qui correspondent à vingt poèmes de Mahmoud Darwich. Comment s'est opéré le choix de ces textes ?
Certaines planches ont été réalisées à partir de poèmes que M.Darwich avaient déjà écrit. D'autres ont été créées au fur et à mesure de l'écriture des poèmes inspirés par les événements et les circonstances du moment.
Mahmoud a composé "La Qasida de Beyrouth" durant l'encerclement de la capitale libanaise. Le travail a été réalisé à distance. il était prisonnier dans l'encerclement alors que j'étais à Tunis. Il me racontait comment il vivait cette situation d'enfermement. C'était une expérience très éprouvante et extrêmement dure. Il a quitté ce lieu dans la voiture d'un diplomate car il avait refusé de sortir avec les militaires.
La planche intitulée "Sabah el kheir ya Majed" (1) est un hommage au président de l'association des écrivains et journalistes palestiniens. Il était venu voir Mahmoud à Tunis. Nous avions déjeuné ensemble. Puis ils sont allés à Rome pour assister à un colloque. C'est là qu'il est mort dans sa chambre d'hôtel dans l'explosion d'une bombe lors d'un attentat perpétré par le Mossad.
Mahmoud m'a téléphoné pour m'annoncer sa mort. La planche que j'ai gravée pour lui rendre hommage met en scène une écriture avec un grand signe portant le nom d'Allah et tous les mots du poème que Mahmoud a composé. Ces derniers explosent comme pour reproduire le mouvement de l'explosion qui a coûté la vie à Majed. Sur le sol, une forme qui ressemble à un corps d'homme allongé et un signe rouge qui suggère l'idée d'une forme humaine qui soutient sa tête.
Vos gravures ne sont pas une illustration mais plutôt une "redéfinition" des poèmes de M. Darwich. N'est ce pas une sorte de "recomposition" esthétique de l'œuvre poétique ?
Ma démarche visait à saisir esthétiquement l'émotion à la naissance des poèmes de Mahmoud Darwich. Mon objectif n'était pas de les illustrer mais de proposer une réécriture de l'émotion, de la vibration, du sentiment, du drame ou du bonheur, toute cette panoplie de sentiments qui ont permis aux poèmes de naître et d'exister.
C'est cet instant précis que je voulais saisir afin de le retranscrire avec ma propre sensibilité, mon savoir-faire artistique et mes outils. J'ai commencé par lire les poèmes dans leur ensemble. Puis M. Darwich me racontait les circonstances et les contextes dans lesquels il les a écrits.
Ces éléments d'explication étaient des clés de compréhension qui me permettaient d'éclaircir les événements à l'origine de la naissance du poème. J'ai ensuite écrit chaque poème graphiquement. Lorsque j'ai gravé toutes les planches, J'ai demandé à Hassan Massoudy, calligraphe irakien de réécrire les poèmes caligraphiquement. Je lui ai suggéré de s'inspirer du modèle des Moualakat, ces textes écrits en lettres d'or, suspendus à la Kaaba, à la Mecque durant la période anté islamique. Ces planches ne sont pas destinées à êtres lues mais à être regardées.
Vous suiviez "le jaillissement - des poèmes - dans une exaltante aventure picturale." Comment s'est déroulée cette expérience de compagnonnage ?
Mahmoud composait ses poèmes que je retranscrivais en un second poème graphique. Je voulais susciter un regard autre, différent et distancié.
J'ai eu beaucoup de plasir à travailler avec Mahmoud Darwich. Nous avons vécu des moments de partage, de connivence, de complicité. Ce travail est le résultat de deux voix différentes : un plasticien qui a créé des signes, des tatouages, des dessins, des traces, des talisman, des symboles et un calligraphe qui a réinventé à sa manière la calligraphie kufi (2).
Vous avez "ouvragé ensemble à la manière des Moualakat". Que recouvre ce terme et quelle est la signification de cette comparaison ?
Les Moualakat désignent les textes suspendus à la Kaaba, cette construction en forme de cube localisée à l'intérieur de la mosquée Sacrée à la Mecque (Masjid el haram). Ils prenaient la forme de joutes oratoires poétiques et autres qui avaient été remarquées, distinguées et primées. Ces textes étaient alors calligraphiés en lettres d'or et suspendus dans ce lieu qui était l'objet de vénération des tribus arabes avant de devenir le lieu symbolique de l'Islam.
La référence aux Moualakat a toute son importance car la Kaaba a été choisie par le prophète Mohamed pour être un lieu de pèlerinage et un centre culturel. C'est également l'endroit consacré à la prière. C'est le lieu du lever du soleil et là où on se tourne vers la lumière.
Quel regard portez-vous sur cette expérience de compagnonnage et d'amitié trente années plus tard ?
Mon expérience avec Mahmoud Darwich s'inscrivait dans le cadre d'un compagnonnage entre artistes créateurs. Mais Mahmoud était avant tout mon ami. Je ne parviens toujours pas à réaliser qu'il n'est plus là et qu'il ait pu nous quitter aussi rapidement.
Mahmoud nous a quitté physiquement mais il est présent parmi nous par sa poésie.
Quels souvenirs gardez-vous de Mahmoud Darwich, l'homme, le poète et le militant ?
Mahmoud était tout cela à la fois. C'était un homme très élégant. Il adorait les belles chaussures. Il aimait la vie, faire la cuisine, manger, partager... Il était très généreux et avait constamment le souci d'être utile aux autres.
Il était aussi paradoxal. Il n'était pas facile et certaines personnes avaient tendance à le trouver abrupte et parfois même cassant. Mais je pense que c'était une manière de se protéger. Il avait besoin de s'enfermer dans son monde pour écrire.
Il n'était intéressé ni par le matériel ni par l'argent. Lorsque ses poèmes étaient piratés par des éditeurs clandestins, il avait tendance à dire que la poésie était faite pour être lue et que ce type de publication allait permettre au plus grand nombre d' avoir accès à ses poèmes. Il voulait vraiment que ses textes soient accessibles à tout le monde.
Mahmoud aimait vivre et rire. Il avait beaucoup d'humour. Un jour, alors que nous nous trouvions dans la cafétéria d'un hôtel à Tunis, un marchand de jasmin nous avait accosté pour vendre sa marchandise. Le même soir, alors que nous dînions dans un restaurant au bord de la mer, nous vîmes le même homme qui essayait de vendre ses couronnes de jasmin. En l'apercevant, Mahmoud l'interpella et lui lança "toi, tu es comme le bon Dieu. Là où on va, on te trouve !"
Mahmoud adorait les chats car ils représentaient pour lui le symbole de la révolte et de la liberté. Il disait "un chat peut toujours te griffer même si tu lui donnes ce qu'il désire. Il garde toujours sa fierté d'être chat." La propreté du chat était un aspect qu'il appréciait beaucoup.
Il me racontait que lorsqu'il était en Israël et qu'il devait être emprisonné, il se sentait rassuré lorsqu'il partageait sa cellule avec un Kurde car les juifs kurdes avaient la réputation d'accorder une grande importance à la propreté.
Il me racontait également qu'il avait très peur de se retrouver en prison avec des prisonniers violents. Il m'expliquait que lorsqu'il était avec des prisonniers de droit commun, ses co-détenus finissaient par l'adopter et comme ils étaient analphabètes, ils lui demandaient de leur écrire des lettres pour leurs amoureuses. Il devenait ainsi leur écrivain public et le lien entre ces hommes et leurs amoureuses. La prison devenait pour lui un lieu de communication avec le reste des prisonniers et avec leurs femmes à qui il écrivait et qu'il ne connaissait pourtant pas.
Notes
1) Il s'agit du poème intitulé «Bonjour Majed», p. 36
2) Le Kufi ou le koufi est une forme calligraphique arabe très ancienne qui provient d'une modification du syriaque ancien. Ce style a été développé en Irak dans la ville de Koufa. Les premiers exemplaires du Coran étaient calligraphiés suivant ce style.
Mahmoud Darwich, Rachid Koraïchi, "Une nation en exil". Hymnes gravés suivis de La Qasida de Beyrouth», Coédition [barzakh] / Actes Sud, Mars 2010, 142 pages.
Nadia Agsous: "Une Nation en Exil" célèbre poétiquement, artistiquement et esthétiquement la nation palestinienne en exil à partir des poèmes de Mahmoud Darwich. Comment l'idée de travailler avec le poète palestinien a-t-elle émergé?
Rachid Koraïchi: J'ai connu Mahmoud Darwich en 1981, à Sidi Boussaid, à Tunis où j'avais un atelier. A cette époque, il était conseiller de Lakhdar Brahimi à la Ligue arabe.
Nous nous rencontrions tantôt chez moi, tantôt chez lui, autour d'un repas où nous passions des heures entières à discuter. C'est lors de l'une de ces rencontres que je lui ai proposé de réaliser un livre en commun. Et je crois bien qu'il a dit oui par amitié. Mahmoud était poète et il était complètement noyé dans son écriture. Les arts ne semblaient pas le passionner. Mais lorsqu'il a vu le résultat de la première édition de ce grand livre, il était enchanté. Il avait accroché mes gravures sur les murs de son bureau à Ramallah.
Ce livre s'est construit au fur et à mesure de nos rencontres et de nos échanges. Il y avait une véritable complicité entre nous. Nous étions très proches.
Ce beau livre met en scène vingt planches qui correspondent à vingt poèmes de Mahmoud Darwich. Comment s'est opéré le choix de ces textes ?
Certaines planches ont été réalisées à partir de poèmes que M.Darwich avaient déjà écrit. D'autres ont été créées au fur et à mesure de l'écriture des poèmes inspirés par les événements et les circonstances du moment.
Mahmoud a composé "La Qasida de Beyrouth" durant l'encerclement de la capitale libanaise. Le travail a été réalisé à distance. il était prisonnier dans l'encerclement alors que j'étais à Tunis. Il me racontait comment il vivait cette situation d'enfermement. C'était une expérience très éprouvante et extrêmement dure. Il a quitté ce lieu dans la voiture d'un diplomate car il avait refusé de sortir avec les militaires.
La planche intitulée "Sabah el kheir ya Majed" (1) est un hommage au président de l'association des écrivains et journalistes palestiniens. Il était venu voir Mahmoud à Tunis. Nous avions déjeuné ensemble. Puis ils sont allés à Rome pour assister à un colloque. C'est là qu'il est mort dans sa chambre d'hôtel dans l'explosion d'une bombe lors d'un attentat perpétré par le Mossad.
Mahmoud m'a téléphoné pour m'annoncer sa mort. La planche que j'ai gravée pour lui rendre hommage met en scène une écriture avec un grand signe portant le nom d'Allah et tous les mots du poème que Mahmoud a composé. Ces derniers explosent comme pour reproduire le mouvement de l'explosion qui a coûté la vie à Majed. Sur le sol, une forme qui ressemble à un corps d'homme allongé et un signe rouge qui suggère l'idée d'une forme humaine qui soutient sa tête.
Vos gravures ne sont pas une illustration mais plutôt une "redéfinition" des poèmes de M. Darwich. N'est ce pas une sorte de "recomposition" esthétique de l'œuvre poétique ?
Ma démarche visait à saisir esthétiquement l'émotion à la naissance des poèmes de Mahmoud Darwich. Mon objectif n'était pas de les illustrer mais de proposer une réécriture de l'émotion, de la vibration, du sentiment, du drame ou du bonheur, toute cette panoplie de sentiments qui ont permis aux poèmes de naître et d'exister.
C'est cet instant précis que je voulais saisir afin de le retranscrire avec ma propre sensibilité, mon savoir-faire artistique et mes outils. J'ai commencé par lire les poèmes dans leur ensemble. Puis M. Darwich me racontait les circonstances et les contextes dans lesquels il les a écrits.
Ces éléments d'explication étaient des clés de compréhension qui me permettaient d'éclaircir les événements à l'origine de la naissance du poème. J'ai ensuite écrit chaque poème graphiquement. Lorsque j'ai gravé toutes les planches, J'ai demandé à Hassan Massoudy, calligraphe irakien de réécrire les poèmes caligraphiquement. Je lui ai suggéré de s'inspirer du modèle des Moualakat, ces textes écrits en lettres d'or, suspendus à la Kaaba, à la Mecque durant la période anté islamique. Ces planches ne sont pas destinées à êtres lues mais à être regardées.
Vous suiviez "le jaillissement - des poèmes - dans une exaltante aventure picturale." Comment s'est déroulée cette expérience de compagnonnage ?
Mahmoud composait ses poèmes que je retranscrivais en un second poème graphique. Je voulais susciter un regard autre, différent et distancié.
J'ai eu beaucoup de plasir à travailler avec Mahmoud Darwich. Nous avons vécu des moments de partage, de connivence, de complicité. Ce travail est le résultat de deux voix différentes : un plasticien qui a créé des signes, des tatouages, des dessins, des traces, des talisman, des symboles et un calligraphe qui a réinventé à sa manière la calligraphie kufi (2).
Vous avez "ouvragé ensemble à la manière des Moualakat". Que recouvre ce terme et quelle est la signification de cette comparaison ?
Les Moualakat désignent les textes suspendus à la Kaaba, cette construction en forme de cube localisée à l'intérieur de la mosquée Sacrée à la Mecque (Masjid el haram). Ils prenaient la forme de joutes oratoires poétiques et autres qui avaient été remarquées, distinguées et primées. Ces textes étaient alors calligraphiés en lettres d'or et suspendus dans ce lieu qui était l'objet de vénération des tribus arabes avant de devenir le lieu symbolique de l'Islam.
La référence aux Moualakat a toute son importance car la Kaaba a été choisie par le prophète Mohamed pour être un lieu de pèlerinage et un centre culturel. C'est également l'endroit consacré à la prière. C'est le lieu du lever du soleil et là où on se tourne vers la lumière.
Quel regard portez-vous sur cette expérience de compagnonnage et d'amitié trente années plus tard ?
Mon expérience avec Mahmoud Darwich s'inscrivait dans le cadre d'un compagnonnage entre artistes créateurs. Mais Mahmoud était avant tout mon ami. Je ne parviens toujours pas à réaliser qu'il n'est plus là et qu'il ait pu nous quitter aussi rapidement.
Mahmoud nous a quitté physiquement mais il est présent parmi nous par sa poésie.
Quels souvenirs gardez-vous de Mahmoud Darwich, l'homme, le poète et le militant ?
Mahmoud était tout cela à la fois. C'était un homme très élégant. Il adorait les belles chaussures. Il aimait la vie, faire la cuisine, manger, partager... Il était très généreux et avait constamment le souci d'être utile aux autres.
Il était aussi paradoxal. Il n'était pas facile et certaines personnes avaient tendance à le trouver abrupte et parfois même cassant. Mais je pense que c'était une manière de se protéger. Il avait besoin de s'enfermer dans son monde pour écrire.
Il n'était intéressé ni par le matériel ni par l'argent. Lorsque ses poèmes étaient piratés par des éditeurs clandestins, il avait tendance à dire que la poésie était faite pour être lue et que ce type de publication allait permettre au plus grand nombre d' avoir accès à ses poèmes. Il voulait vraiment que ses textes soient accessibles à tout le monde.
Mahmoud aimait vivre et rire. Il avait beaucoup d'humour. Un jour, alors que nous nous trouvions dans la cafétéria d'un hôtel à Tunis, un marchand de jasmin nous avait accosté pour vendre sa marchandise. Le même soir, alors que nous dînions dans un restaurant au bord de la mer, nous vîmes le même homme qui essayait de vendre ses couronnes de jasmin. En l'apercevant, Mahmoud l'interpella et lui lança "toi, tu es comme le bon Dieu. Là où on va, on te trouve !"
Mahmoud adorait les chats car ils représentaient pour lui le symbole de la révolte et de la liberté. Il disait "un chat peut toujours te griffer même si tu lui donnes ce qu'il désire. Il garde toujours sa fierté d'être chat." La propreté du chat était un aspect qu'il appréciait beaucoup.
Il me racontait que lorsqu'il était en Israël et qu'il devait être emprisonné, il se sentait rassuré lorsqu'il partageait sa cellule avec un Kurde car les juifs kurdes avaient la réputation d'accorder une grande importance à la propreté.
Il me racontait également qu'il avait très peur de se retrouver en prison avec des prisonniers violents. Il m'expliquait que lorsqu'il était avec des prisonniers de droit commun, ses co-détenus finissaient par l'adopter et comme ils étaient analphabètes, ils lui demandaient de leur écrire des lettres pour leurs amoureuses. Il devenait ainsi leur écrivain public et le lien entre ces hommes et leurs amoureuses. La prison devenait pour lui un lieu de communication avec le reste des prisonniers et avec leurs femmes à qui il écrivait et qu'il ne connaissait pourtant pas.
Notes
1) Il s'agit du poème intitulé «Bonjour Majed», p. 36
2) Le Kufi ou le koufi est une forme calligraphique arabe très ancienne qui provient d'une modification du syriaque ancien. Ce style a été développé en Irak dans la ville de Koufa. Les premiers exemplaires du Coran étaient calligraphiés suivant ce style.
Mahmoud Darwich, Rachid Koraïchi, "Une nation en exil". Hymnes gravés suivis de La Qasida de Beyrouth», Coédition [barzakh] / Actes Sud, Mars 2010, 142 pages.