"Il nous reste un ou deux jours pour aider ces personnes. Après, ils vont commencer à mourir en masse". Vian Dakhil est députée en Irak et membre de la communauté kurdophone des Yézidis, forcée depuis quelques jours à l'exode. Ce samedi 9 août, elle a fait part à l'AFP de son inquiétude. "Si nous --les (forces kurdes) peshmergas, l'ONU, le gouvernement, n'importe qui-- ne leur apportons pas un peu d'espoir maintenant, leur moral va s'effondrer, et ils vont mourir", a-t-elle ajouté.
Depuis plusieurs jours, elle fait tout son possible pour alerter son gouvernement et la communauté internationale sur le sort de cette minorité persécutée, comme les chrétiens d'Irak, par les extrémistes sunnites de l'Etat Islamique (EI). Mardi 5 août, deux jours après que les jihadistes d'EI se soient emparés de la région de Sinjar, bastion des Yézidis, Vian Dakhil a rapporté leur détresse devant le Parlement et n'a pu retenir ses larmes.
"Au cours des dernières 48 heures, 30.000 familles ont été assiégées dans les montagnes de Sinjar, sans eau ni nourriture", avait-elle lancé estimant que 70 enfants étaient déjà morts de soif, ainsi qu'une trentaine de personnes âgées. "Nous sommes massacrés, notre religion est en train d'être rayée de la surface de la terre. Je vous en supplie, au nom de l'humanité", avait-elle imploré.
De son côté, le gouvernement irakien a fait savoir que des centaines de femmes yézidies avaient été capturées par l'Etat Islamique. "Nous pensons que les jihadistes les considèrent comme des esclaves, et qu'ils ont des projets terribles pour elles", a indiqué un porte-parole.
"Génocide"
Cette détresse, la communauté internationale commence seulement à entendre. John Kerry comme Barack Obama ont utilisé le mot de "génocide" pour qualifier le massacre des Yézidis et des Chrétiens. Les Etats-Unis, qui ont bombardé à deux reprise des positions de l'EI, ont également délivré par cargos des vivres dans les montagnes de Sinjar - où les Yézidis sont coincés (voir les photos ci-dessous) depuis la prise de Sinjar - pour tenter d'aider les déplacés.
Un habitant de Sinjar, réfugié avec sa famille dans une caverne dans la montagne, a déclaré vendredi 8 août au téléphone qu'aucune aide ne lui était encore parvenue. "Rien n'est tombé de ce côté de la montagne. Nous avons besoin de toute l'aide possible, vivres et eau. Il y a beaucoup d'enfants ici", a-t-il souligné. "Nous mourons de faim", avait déclaré auparavant à l'AFP par téléphone un autre réfugié yézidi.
"Ces gens se battent pour leur vie dans les montagnes", avait expliqué quelques jours avant Khodhr Domli, un militant des droits de Yézidis. "Ils sont en danger mortel, l'ensemble de la communauté est en danger mortel". Le 7 août, seules quelques centaines de Yézidis avaient réussi à se réfugier en Turquie.
Une minorité vulnérable
En tant qu'Irakiens non-arabes et non-musulmans, les Yézidis d'Irak, dont le nombre est estimé entre 100.000 et 600.000, sont depuis longtemps l'une des minorités les plus vulnérables du pays. Des milliers de familles avaient déjà fui le pays en raison de persécutions sous Saddam Hussein, en particulier en Allemagne.
Cette fois-ci, ce sont les extrémistes de l'Etat Islamique qui les persécutent. Le tort de cette communauté kurdophone? Etre adepte d'une croyance issue en partie du zoroastrisme et considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable".
Pour tenter d'échapper aux extrémistes d'EI, les Yézidis se tournent vers les Kurdes "auxquels ils sont apparentés, les seuls dans l’Irak d’aujourd’hui, à pouvoir assurer un rempart face à l’avancée des djihadistes bien armés et déterminés", souligne Rue89. "Des milliers de Yézédis se sont ainsi dirigés vers la zone autonome kurde du nord de l’Irak, protégée par les combattants peshmerga", ajoute le site d'information.
Depuis plusieurs jours, elle fait tout son possible pour alerter son gouvernement et la communauté internationale sur le sort de cette minorité persécutée, comme les chrétiens d'Irak, par les extrémistes sunnites de l'Etat Islamique (EI). Mardi 5 août, deux jours après que les jihadistes d'EI se soient emparés de la région de Sinjar, bastion des Yézidis, Vian Dakhil a rapporté leur détresse devant le Parlement et n'a pu retenir ses larmes.
"Au cours des dernières 48 heures, 30.000 familles ont été assiégées dans les montagnes de Sinjar, sans eau ni nourriture", avait-elle lancé estimant que 70 enfants étaient déjà morts de soif, ainsi qu'une trentaine de personnes âgées. "Nous sommes massacrés, notre religion est en train d'être rayée de la surface de la terre. Je vous en supplie, au nom de l'humanité", avait-elle imploré.
De son côté, le gouvernement irakien a fait savoir que des centaines de femmes yézidies avaient été capturées par l'Etat Islamique. "Nous pensons que les jihadistes les considèrent comme des esclaves, et qu'ils ont des projets terribles pour elles", a indiqué un porte-parole.
"Génocide"
Cette détresse, la communauté internationale commence seulement à entendre. John Kerry comme Barack Obama ont utilisé le mot de "génocide" pour qualifier le massacre des Yézidis et des Chrétiens. Les Etats-Unis, qui ont bombardé à deux reprise des positions de l'EI, ont également délivré par cargos des vivres dans les montagnes de Sinjar - où les Yézidis sont coincés (voir les photos ci-dessous) depuis la prise de Sinjar - pour tenter d'aider les déplacés.
Un habitant de Sinjar, réfugié avec sa famille dans une caverne dans la montagne, a déclaré vendredi 8 août au téléphone qu'aucune aide ne lui était encore parvenue. "Rien n'est tombé de ce côté de la montagne. Nous avons besoin de toute l'aide possible, vivres et eau. Il y a beaucoup d'enfants ici", a-t-il souligné. "Nous mourons de faim", avait déclaré auparavant à l'AFP par téléphone un autre réfugié yézidi.
"Ces gens se battent pour leur vie dans les montagnes", avait expliqué quelques jours avant Khodhr Domli, un militant des droits de Yézidis. "Ils sont en danger mortel, l'ensemble de la communauté est en danger mortel". Le 7 août, seules quelques centaines de Yézidis avaient réussi à se réfugier en Turquie.
Une minorité vulnérable
En tant qu'Irakiens non-arabes et non-musulmans, les Yézidis d'Irak, dont le nombre est estimé entre 100.000 et 600.000, sont depuis longtemps l'une des minorités les plus vulnérables du pays. Des milliers de familles avaient déjà fui le pays en raison de persécutions sous Saddam Hussein, en particulier en Allemagne.
Cette fois-ci, ce sont les extrémistes de l'Etat Islamique qui les persécutent. Le tort de cette communauté kurdophone? Etre adepte d'une croyance issue en partie du zoroastrisme et considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable".
Pour tenter d'échapper aux extrémistes d'EI, les Yézidis se tournent vers les Kurdes "auxquels ils sont apparentés, les seuls dans l’Irak d’aujourd’hui, à pouvoir assurer un rempart face à l’avancée des djihadistes bien armés et déterminés", souligne Rue89. "Des milliers de Yézédis se sont ainsi dirigés vers la zone autonome kurde du nord de l’Irak, protégée par les combattants peshmerga", ajoute le site d'information.
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