Sept Afghans ont été condamnés à mort dimanche pour le viol collectif de quatre femmes, une affaire qui avait provoqué des manifestations populaires de colère dans ce pays où, après une décennie de gain, le droit des femmes demeure fragile à l'approche du retrait de l'Otan.
Les sept accusés, tous présents au tribunal, ont été jugés coupables de l'enlèvement et de l'agression des femmes d'un groupe qui rentrait en convoi à Kaboul le 23 août dernier après un mariage à l'extérieur de la capitale afghane.
Les assaillants vêtus en policiers et munis de fusils ont traîné les victimes hors de leur voiture, les ont volées, avant de les battre et de les violer, selon la justice qui a traité l'affaire dans un procès-éclair de quelques heures à peine retransmis en, direct à la télévision.
Une foule, qui manifestait à l'extérieur de la cour pour exiger la peine de mort contre les sept hommes, a applaudi à tout rompre lorsque le chef de la police de Kaboul Zahir Zahir a demandé à ce que les accusés soient pendus.
"Nous voulons qu'ils soient pendus en public, cela servira de leçon aux autres", a déclaré M. Zahir. "Lorsque nous les avons arrêtés, ils portaient des uniformes de policiers. Ils ont confessé leur crime deux heures seulement après leur arrestation", a-t-il ajouté.
Les sept accusés peuvent encore interjeter appel de cette décision, a précisé dimanche la justice afghane à propos de cette affaire qui a secoué tout le pays.
Droits des femmes et retrait de l'Otan
Les talibans, au pouvoir de septembre 1996 à l'intervention occidentale à l'automne 2001, étaient coutumiers des exécutions pour des crimes contrevenant à leur définition rigoriste de la charia, la loi islamique. Nombre de mises à mort se faisaient alors en public, à l'instar des lapidations de femmes adultères.
En 2011, les autorités afghanes avaient repris les exécutions en pendant en public deux talibans reconnus coupables des meurtres d'une quarantaine de personnes lors d'une attaque contre la succursale de la banque de Kaboul à Jalalabad (est), avait alors dénoncé Amnesty International.
Pendant le règne des talibans, les femmes n'étaient même pas autorisées à sortir de leurs maisons sans être accompagnées d'un homme.
Si la situation des femmes s'est améliorée depuis 2001 en Afghanistan, fort d'un taux de scolarisation en hausse, d'une représentation parlementaire et de lois pénalisant les agressions contre elles, l'égalité avec les hommes reste encore un rêve lointain dans ce pays où les attitudes conservatrices demeurent.
L'Afghanistan s'était doté en 2009 d'une loi visant à éliminer les violences envers les femmes, qui pénalise notamment les mariages forcées et de mineures ainsi que le "baad", pratique qui consiste à offrir une jeune fille en guise de compensation pour résoudre un différend.
Mais selon l'ONU, la police afghane rechigne encore bien souvent à enregistrer les plaintes de femmes victimes d'agressions qui, bien souvent, ne connaissent pas elles-mêmes les lois adoptées pour les protéger.
A l'approche du retrait des forces de l'Otan, d'ici à la fin de l'année, certains à Kaboul craignent que les gains réalisés pour les femmes au cours de la dernière décennie soient effacés.
L'organisation International Crisis Group (ICG) s'inquiétait ainsi l'an dernier de voir les droits des femmes sacrifiés sur l'autel d'un éventuel accord de paix entre le pouvoir à Kaboul et les insurgés talibans afin de stabiliser le pays après 2014.
Les sept accusés, tous présents au tribunal, ont été jugés coupables de l'enlèvement et de l'agression des femmes d'un groupe qui rentrait en convoi à Kaboul le 23 août dernier après un mariage à l'extérieur de la capitale afghane.
Les assaillants vêtus en policiers et munis de fusils ont traîné les victimes hors de leur voiture, les ont volées, avant de les battre et de les violer, selon la justice qui a traité l'affaire dans un procès-éclair de quelques heures à peine retransmis en, direct à la télévision.
"Nous étions allées à Paghman avec nos familles. Sur le chemin du retour, des hommes nous ont arrêtées, l'un d'eux a mis son fusil sur ma tête, un autre a volé tous mes bijoux, et le reste de la bande a fait ce que vous savez", a déclaré au tribunal l'une des victimes, recouverte d'une burqa.
Une foule, qui manifestait à l'extérieur de la cour pour exiger la peine de mort contre les sept hommes, a applaudi à tout rompre lorsque le chef de la police de Kaboul Zahir Zahir a demandé à ce que les accusés soient pendus.
"Nous voulons qu'ils soient pendus en public, cela servira de leçon aux autres", a déclaré M. Zahir. "Lorsque nous les avons arrêtés, ils portaient des uniformes de policiers. Ils ont confessé leur crime deux heures seulement après leur arrestation", a-t-il ajouté.
Les sept accusés peuvent encore interjeter appel de cette décision, a précisé dimanche la justice afghane à propos de cette affaire qui a secoué tout le pays.
Droits des femmes et retrait de l'Otan
Les talibans, au pouvoir de septembre 1996 à l'intervention occidentale à l'automne 2001, étaient coutumiers des exécutions pour des crimes contrevenant à leur définition rigoriste de la charia, la loi islamique. Nombre de mises à mort se faisaient alors en public, à l'instar des lapidations de femmes adultères.
En 2011, les autorités afghanes avaient repris les exécutions en pendant en public deux talibans reconnus coupables des meurtres d'une quarantaine de personnes lors d'une attaque contre la succursale de la banque de Kaboul à Jalalabad (est), avait alors dénoncé Amnesty International.
Pendant le règne des talibans, les femmes n'étaient même pas autorisées à sortir de leurs maisons sans être accompagnées d'un homme.
Si la situation des femmes s'est améliorée depuis 2001 en Afghanistan, fort d'un taux de scolarisation en hausse, d'une représentation parlementaire et de lois pénalisant les agressions contre elles, l'égalité avec les hommes reste encore un rêve lointain dans ce pays où les attitudes conservatrices demeurent.
L'Afghanistan s'était doté en 2009 d'une loi visant à éliminer les violences envers les femmes, qui pénalise notamment les mariages forcées et de mineures ainsi que le "baad", pratique qui consiste à offrir une jeune fille en guise de compensation pour résoudre un différend.
Mais selon l'ONU, la police afghane rechigne encore bien souvent à enregistrer les plaintes de femmes victimes d'agressions qui, bien souvent, ne connaissent pas elles-mêmes les lois adoptées pour les protéger.
A l'approche du retrait des forces de l'Otan, d'ici à la fin de l'année, certains à Kaboul craignent que les gains réalisés pour les femmes au cours de la dernière décennie soient effacés.
L'organisation International Crisis Group (ICG) s'inquiétait ainsi l'an dernier de voir les droits des femmes sacrifiés sur l'autel d'un éventuel accord de paix entre le pouvoir à Kaboul et les insurgés talibans afin de stabiliser le pays après 2014.