Le modèle économique tunisien datant des années 1970 est sclérosé par la bureaucratie, le manque de concurrence et un système bancaire en ruine, selon un rapport de la Banque mondiale appelant à de profondes réformes pour sortir la Tunisie de l'ornière.
"En janvier 2011, les Tunisiens ont surpris le monde avec l'audace de la révolution qui a chassé (Zine El Abidine) Ben Ali du pouvoir. Une audace similaire est nécessaire maintenant pour les réformes économiques", relève la Banque mondiale dans un rapport de 330 pages intitulé "La révolution inachevée" et rendu public mercredi.
"Notre analyse met en évidence une économie qui est restée bloquée dans des activités à faible valeur ajoutée, où les entreprises stagnent en terme de productivité et de création d'emplois", poursuit-elle.
La Banque, qui admet avoir glorifié à tort le système économique durant le régime de Ben Ali, milite désormais pour "des réformes économiques ambitieuses".
Elle réclame ainsi la fin de la séparation de l'économie en deux secteurs "offshore" et "onshore", le coeur du modèle tunisien.
Dans le premier domaine, dédié à l'exportation, la Tunisie est cantonnée à des activités d'assemblage à faible valeur ajoutée; dans le second, qui recouvre les activités dédiées au marché intérieur, le protectionnisme et les monopoles font la loi, si bien que la concurrence y est quasi-absente, freinant l'innovation et la productivité selon la Banque.
Cette dichotomie a aussi conduit à la concentration des entreprises sur la côte, creusant les inégalités avec l'intérieur du pays.
La Banque mondiale estime ainsi que seule 50% de l'économie est ouverte à la concurrence, tandis que les divers tracas administratifs coûtent aux entreprises 13% de leur chiffre d'affaires.
Les emplois créés sont dans leur majorité peu ou pas qualifiés et ne peuvent satisfaire les centaines de milliers de chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur, selon la Banque.
La rigidité de la législation du travail a conduit aussi les entreprises à limiter les embauches ou à trouver des moyens détournés pour recruter via des contrats précaires, indique le rapport.
Par ailleurs, les entreprises peinent à arracher les crédits bancaires nécessaires à leurs investissements, les banques d'Etat étant au bord de la faillite.
"Des changements à la marge des politiques économiques ne seront pas suffisants pour adresser les profonds dysfonctionnements de ce modèle économique", met en garde la Banque mondiale.
"L'incapacité de la Tunisie à réformer son système économique est à la racine de la révolution de janvier 2011. Il y a aujourd'hui un réel risque que (...) se contente de changements à la marge de son modèle", regrette la Banque.
"En janvier 2011, les Tunisiens ont surpris le monde avec l'audace de la révolution qui a chassé (Zine El Abidine) Ben Ali du pouvoir. Une audace similaire est nécessaire maintenant pour les réformes économiques", relève la Banque mondiale dans un rapport de 330 pages intitulé "La révolution inachevée" et rendu public mercredi.
"Notre analyse met en évidence une économie qui est restée bloquée dans des activités à faible valeur ajoutée, où les entreprises stagnent en terme de productivité et de création d'emplois", poursuit-elle.
La Banque, qui admet avoir glorifié à tort le système économique durant le régime de Ben Ali, milite désormais pour "des réformes économiques ambitieuses".
Elle réclame ainsi la fin de la séparation de l'économie en deux secteurs "offshore" et "onshore", le coeur du modèle tunisien.
Dans le premier domaine, dédié à l'exportation, la Tunisie est cantonnée à des activités d'assemblage à faible valeur ajoutée; dans le second, qui recouvre les activités dédiées au marché intérieur, le protectionnisme et les monopoles font la loi, si bien que la concurrence y est quasi-absente, freinant l'innovation et la productivité selon la Banque.
Cette dichotomie a aussi conduit à la concentration des entreprises sur la côte, creusant les inégalités avec l'intérieur du pays.
La Banque mondiale estime ainsi que seule 50% de l'économie est ouverte à la concurrence, tandis que les divers tracas administratifs coûtent aux entreprises 13% de leur chiffre d'affaires.
Les emplois créés sont dans leur majorité peu ou pas qualifiés et ne peuvent satisfaire les centaines de milliers de chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur, selon la Banque.
La rigidité de la législation du travail a conduit aussi les entreprises à limiter les embauches ou à trouver des moyens détournés pour recruter via des contrats précaires, indique le rapport.
Par ailleurs, les entreprises peinent à arracher les crédits bancaires nécessaires à leurs investissements, les banques d'Etat étant au bord de la faillite.
"Des changements à la marge des politiques économiques ne seront pas suffisants pour adresser les profonds dysfonctionnements de ce modèle économique", met en garde la Banque mondiale.
"L'incapacité de la Tunisie à réformer son système économique est à la racine de la révolution de janvier 2011. Il y a aujourd'hui un réel risque que (...) se contente de changements à la marge de son modèle", regrette la Banque.
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