L'exposition "Maroc contemporain" organisée par l'Institut du monde arabe a suscité beaucoup de controverses, mécontentements, et questionnements. Il est donc légitime de comprendre ce qui peut être à l'origine de cette situation. Personne ne peut contester l'importance d'un tel évènement, dans la mesure où il rend hommage à la scène contemporaine marocaine.
Cependant, sait-on ce que veut montrer la France du Maroc, et ce que veut montrer le Maroc de lui-même? Un bref regard en arrière peut nous interroger sur l'évaluation des retombées du Temps du Maroc en 1999 où 400 manifestations ont été organisées à travers l'Hexagone. Ce qui est sûr, c'est que le coût en était moindre, lorsque l'on sait les besoins qu'a le Maroc pour le déploiement d'une réelle politique culturelle, aujourd'hui indigente.
L'Institut du monde arabe n'est pas en question: conçu comme lieu d'ouverture, de pèlerinage, de rayonnement culturel dans un univers parisien en quête de différence, de tissage de la diversité et de métissage. Il assure son rôle grâce aux contributions des pays membres et la coopération de l'Etat français.
Ce qui est en question, et qui a provoqué certaines colères, est à mon avis le manque de concertation, de coordination et de professionnalisme.
Le commissariat de l'exposition s'est érigé en "découvreur de talents", conduisant à la participation d'un nombre astronomique d'artistes inconnus des Marocains, et sélectionnés sur des critères pour le moins confus. On apprend que ce commissariat a "sillonné le Maroc" et détecté de nouveaux talents. Ceci m'interroge sur la cécité du monde artistique marocain qui les avait jusque-là ignorés.
Personnellement, je connais parfaitement la jeune génération d'artistes contemporains, tous médias confondus, dont le Maroc doit-être fier. Ce qui est préoccupant, c'est l'absence d'infrastructures dédiées à leur formation, et une ignorance certaine de la réalité et des besoins de la culture contemporaine marocaine. Un constat indéniable: une carence conceptuelle et un nombre inquiétant de simulacres.
J'aurai souhaité que cette manifestation puisse être l'occasion de regrouper de façon dynamique et harmonieuse les peintres dits fondateurs ou précurseurs, comme maillons d'une certaine transmission, sans qu'ils ne soient confinés dans une position de figurants, avec la génération des jeunes artistes talentueux de notre pays.
C'est la richesse du paysage artistique marocain dont il est question, et de la jeune histoire de l'art au Maroc. Nul besoin de semer le trouble, par des interventions agressives pour cette génération de jeunes artistes, qui ont déjà beaucoup de difficultés à faire leur chemin en dehors de tout cadre politique incitatif. Quand aux "séniors" de la profession, leur vocation aujourd'hui est d'essayer de jouer un rôle de facilitateur. Ce qui a motivé cette critique.
Cependant, sait-on ce que veut montrer la France du Maroc, et ce que veut montrer le Maroc de lui-même? Un bref regard en arrière peut nous interroger sur l'évaluation des retombées du Temps du Maroc en 1999 où 400 manifestations ont été organisées à travers l'Hexagone. Ce qui est sûr, c'est que le coût en était moindre, lorsque l'on sait les besoins qu'a le Maroc pour le déploiement d'une réelle politique culturelle, aujourd'hui indigente.
L'Institut du monde arabe n'est pas en question: conçu comme lieu d'ouverture, de pèlerinage, de rayonnement culturel dans un univers parisien en quête de différence, de tissage de la diversité et de métissage. Il assure son rôle grâce aux contributions des pays membres et la coopération de l'Etat français.
Ce qui est en question, et qui a provoqué certaines colères, est à mon avis le manque de concertation, de coordination et de professionnalisme.
Le commissariat de l'exposition s'est érigé en "découvreur de talents", conduisant à la participation d'un nombre astronomique d'artistes inconnus des Marocains, et sélectionnés sur des critères pour le moins confus. On apprend que ce commissariat a "sillonné le Maroc" et détecté de nouveaux talents. Ceci m'interroge sur la cécité du monde artistique marocain qui les avait jusque-là ignorés.
Personnellement, je connais parfaitement la jeune génération d'artistes contemporains, tous médias confondus, dont le Maroc doit-être fier. Ce qui est préoccupant, c'est l'absence d'infrastructures dédiées à leur formation, et une ignorance certaine de la réalité et des besoins de la culture contemporaine marocaine. Un constat indéniable: une carence conceptuelle et un nombre inquiétant de simulacres.
J'aurai souhaité que cette manifestation puisse être l'occasion de regrouper de façon dynamique et harmonieuse les peintres dits fondateurs ou précurseurs, comme maillons d'une certaine transmission, sans qu'ils ne soient confinés dans une position de figurants, avec la génération des jeunes artistes talentueux de notre pays.
C'est la richesse du paysage artistique marocain dont il est question, et de la jeune histoire de l'art au Maroc. Nul besoin de semer le trouble, par des interventions agressives pour cette génération de jeunes artistes, qui ont déjà beaucoup de difficultés à faire leur chemin en dehors de tout cadre politique incitatif. Quand aux "séniors" de la profession, leur vocation aujourd'hui est d'essayer de jouer un rôle de facilitateur. Ce qui a motivé cette critique.
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