Le rapport entre l'élite et le reste de la société a souvent été de type spéculaire: Les modes de comportement et de pensée d'une population donnée donnent en effet une idée sur l'élite prédominante.
Aussi, une élite incivile engendre une société incivile, une élite conservatrice engendre une société conservatrice et, inversement, une élite progressiste engendre une société progressiste.
En Tunisie, il m'arrive souvent de discuter avec des haut-diplômés, censés posséder une certaine instruction et un certain sens critique et d'être confrontée à des esprits aussi "bornés" et "anti-progressistes" que le reste de la société, cette catégorie sociale que l'élite tunisienne pourtant dédaigne et critique.
Il m'est ainsi arrivé de discuter avec des scientifiques farouchement créationnistes, des philosophes farouchement acritiques, des politiques classés "modernistes" mais farouchement anti-démocratiques et des journalistes farouchement hostiles à la liberté de parole.
Ces apprentis "progressistes" se révèlent être aussi "réactionnaires" et dangereux que les islamistes dont ils ne cessent pourtant de dénoncer le traditionalisme et l'anachronisme.
Pour ces apprentis "progressistes", il n'est pas question de relire objectivement l'histoire, pas besoin de porter un œil critique sur nos archétypes culturels et pas besoin de remettre en cause les dogmes, au risque d'essuyer leur dénégation, leurs accusations et quelquefois leur agressivité.
Ils vivent ainsi dans le figement et la superstition et se sentent paradoxalement aussi progressistes que le Tunisien lambda qu'ils traitent de tous les noms.
Aussi, une élite incivile engendre une société incivile, une élite conservatrice engendre une société conservatrice et, inversement, une élite progressiste engendre une société progressiste.
En Tunisie, il m'arrive souvent de discuter avec des haut-diplômés, censés posséder une certaine instruction et un certain sens critique et d'être confrontée à des esprits aussi "bornés" et "anti-progressistes" que le reste de la société, cette catégorie sociale que l'élite tunisienne pourtant dédaigne et critique.
Il m'est ainsi arrivé de discuter avec des scientifiques farouchement créationnistes, des philosophes farouchement acritiques, des politiques classés "modernistes" mais farouchement anti-démocratiques et des journalistes farouchement hostiles à la liberté de parole.
Ces apprentis "progressistes" se révèlent être aussi "réactionnaires" et dangereux que les islamistes dont ils ne cessent pourtant de dénoncer le traditionalisme et l'anachronisme.
Pour ces apprentis "progressistes", il n'est pas question de relire objectivement l'histoire, pas besoin de porter un œil critique sur nos archétypes culturels et pas besoin de remettre en cause les dogmes, au risque d'essuyer leur dénégation, leurs accusations et quelquefois leur agressivité.
Ils vivent ainsi dans le figement et la superstition et se sentent paradoxalement aussi progressistes que le Tunisien lambda qu'ils traitent de tous les noms.
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