Les élections approchent à grands pas, faisant de plus en plus suffoquer une Tunisie angoissée par leur issue.
Depuis des mois, ces élections semblent s'être transformées en un duel Ennahdha-Nida Tounes.
Le vote militant contre le vote "utile". Tout vote qui ne serait pas pour Nida serait un vote perdu, délaissé à Ennahdha. La communication est puissante, et va probablement fonctionner.
Ainsi, des tunisiens dont les valeurs s'écartent complètement de la doctrine Nida se retrouveront à voter pour ce parti, car il faut "sauver" la Tunisie. Comme bien souvent en politique, la réalité est tout autre.
La doxa du vote "utile", voudrait que l'on choisisse entre le Bien et le Mal, Sidi Caid Essebsi, un saint blanc comme neige, et le malin Cheikh.
Ce manichéisme simpliste ne peut que profiter aux deux camps, qui finiront par détenir le fin mot sur la politique tunisienne et annihiler tout esprit novateur.
L'un ou l'autre, on oublie que la gouvernance pourrait être celle de l'un et l'autre.
Nida, pour mieux se positionner, asseoir un peu plus son pouvoir, ne s'allierait pas avec Ennahdha, et vice versa? Rien n'est moins sûr.
Ennahdha, parti de toutes les contradictions, et dont l'islam n'est qu'une stratégie marketing, pourrait sans remords s'allier avec Nida, celui-ci invoquant le salut national pour se justifier. Le risque est là.
L'ancien appareil RCD reconverti dans la démocratie, mais tout aussi efficace, avec les moyens et la puissance politique dogmatique de l'islamisme.
Ce scénario rend indigeste le vote "utile".
Cette vision des choses n'est qu'une prise en otage des Tunisiens, déjà peu nombreux à aller voter.
Quel que soit le scénario, Ennahdha aura son mot à dire. Quelle que soit l'issue, Ennahdha sera là. Et ce ne sera pas à cause des quelques tunisiens qui auront voté avec conscience et valeurs. Cela remonte plus loin, à l'échec des "démocrates", et il faut le concéder, aux aptitudes politiques du parti islamiste.
Que l'on laisse donc les partisans du vote inutile avec leur conscience. A force d'avoir le cul entre deux chaises, il faut se lever.
Depuis des mois, ces élections semblent s'être transformées en un duel Ennahdha-Nida Tounes.
Le vote militant contre le vote "utile". Tout vote qui ne serait pas pour Nida serait un vote perdu, délaissé à Ennahdha. La communication est puissante, et va probablement fonctionner.
Ainsi, des tunisiens dont les valeurs s'écartent complètement de la doctrine Nida se retrouveront à voter pour ce parti, car il faut "sauver" la Tunisie. Comme bien souvent en politique, la réalité est tout autre.
LIRE AUSSI: Tunisie: Les limites du vote utile par Louai Chebbi
La doxa du vote "utile", voudrait que l'on choisisse entre le Bien et le Mal, Sidi Caid Essebsi, un saint blanc comme neige, et le malin Cheikh.
Ce manichéisme simpliste ne peut que profiter aux deux camps, qui finiront par détenir le fin mot sur la politique tunisienne et annihiler tout esprit novateur.
L'un ou l'autre, on oublie que la gouvernance pourrait être celle de l'un et l'autre.
Nida, pour mieux se positionner, asseoir un peu plus son pouvoir, ne s'allierait pas avec Ennahdha, et vice versa? Rien n'est moins sûr.
Ennahdha, parti de toutes les contradictions, et dont l'islam n'est qu'une stratégie marketing, pourrait sans remords s'allier avec Nida, celui-ci invoquant le salut national pour se justifier. Le risque est là.
L'ancien appareil RCD reconverti dans la démocratie, mais tout aussi efficace, avec les moyens et la puissance politique dogmatique de l'islamisme.
Ce scénario rend indigeste le vote "utile".
Cette vision des choses n'est qu'une prise en otage des Tunisiens, déjà peu nombreux à aller voter.
Quel que soit le scénario, Ennahdha aura son mot à dire. Quelle que soit l'issue, Ennahdha sera là. Et ce ne sera pas à cause des quelques tunisiens qui auront voté avec conscience et valeurs. Cela remonte plus loin, à l'échec des "démocrates", et il faut le concéder, aux aptitudes politiques du parti islamiste.
Que l'on laisse donc les partisans du vote inutile avec leur conscience. A force d'avoir le cul entre deux chaises, il faut se lever.
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