La prestation du parti Ettakatol à l'Assemblée nationale constituante et au gouvernement a été semée d'embuches. Tiraillé entre la volonté de s'accorder avec une Troïka hétéroclite et celle d'être fidèle à sa propre idéologie, le parti a essuyé une importante vague de démissions et de critiques.
Pour le parti social-démocrate, les ennuis ont commencé lorsqu'il a accepté une alliance avec un parti islamiste, en l'occurrence Ennahdha, dans le cadre de la Troïka (gouvernement de coalition regroupant Ettakatol, Ennahdha et le CPR).
Plusieurs députés élus sur les listes d'Ettakatol ont rapidement déploré une complaisance envers Ennahdha et les démissions se sont multipliées. Des 21 sièges obtenus, il ne lui en restait plus que 11 en 2014.
Khemaies Ksila avait ouvert le bal dès février 2012. Puis 9 autres députés dont Karima Souid, Selma Mabrouk, Fatma Gharbi, Selim Ben Abdessalem, l'ont suivi, pour adhérer à des partis opposés à la Troïka comme Al Massar ou Nida Tounes.
Ces élus dissidents étaient quasiment tous d'accord pour dire que leur ancien parti avait dévié de sa ligne de conduite démocratique et moderniste, en faisant silence sur les nombreux "dépassements" de la Troïka.
Selma Mabrouk par exemple dans sa lettre de démission d'octobre 2012, reproche au gouvernement d'avoir failli à ses missions principales: "pas de mise en place du processus de justice transitionnelle", "un appareil sécuritaire à la carte selon le client", "une justice à deux vitesses, inféodée au pouvoir en place"...
"Ettakatol n’a pas réagi de façon audible aux nombreux écarts du gouvernement et ce malgré tous les signaux d’alarmes tirés par beaucoup de militants et de députés (...) Ettakatol a fini par paraitre dès lors cautionner tous ces dérapages", a-t-elle affirmé.
Cette hémorragie n'a pas seulement touché les députés. Des démissions collectives de militants ont ponctué la vie du parti. En Février 2012, plusieurs centaines de militants des bureaux régionaux de villes tunisiennes claquaient la porte à leur tour.
Mais face à l'ampleur de ces contestations, le leader et candidat à la présidentielle, Mustapha Ben Jaâfar, reste serein. Il tire un bilan plutôt positif de la prestation de son parti, consolidé par l'adoption d'une Constitution consensuelle. Interrogé à ce sujet en février 2014 par le HuffPost Maghreb, il déclare:
"Nos militants ont été sous l’influence des médias et des déclarations de nos anciens camarades qui sont aujourd’hui dans l’opposition, tout cela a joué. Notre choix n’a pas bénéficié de la compréhension requise et il n'est pas facile à expliquer".
"Maintenant (après l'élaboration de la Constitution) nous pouvons dire que nous avons fait le bon choix, mais chemin faisant, il fallait faire confiance. Ceux qui ont perdu confiance se sont retirés, mais ils ne sont pas très nombreux, contrairement à ce qu’on raconte", assurait-il.
Mais à trois jours des élections législatives, environ 708 adhérents du parti ont annoncé leur démission du bureau de Gafsa.
L'information a ensuite été démentie par le porte-parole du parti Mohamed Bennour selon qui Ettakatol n'avait pas autant de militants à Gafsa pour qu'ils puissent démissionner.
Affaiblis par ces nombreuses dissensions, Ettakatol n'en démord pourtant pas et si c'était à refaire, il le referait. Que ce soit Nida Tounes, Ennahdha ou les destouriens, Mouldi Riahi, candidat d'Ettakatol à l'Ariana, a affirmé que son parti était prêt à s'allier avec quiconque "pour le bien de la Tunisie" dans le cadre d'un gouvernement d'intérêt national.
Pour le parti social-démocrate, les ennuis ont commencé lorsqu'il a accepté une alliance avec un parti islamiste, en l'occurrence Ennahdha, dans le cadre de la Troïka (gouvernement de coalition regroupant Ettakatol, Ennahdha et le CPR).
Plusieurs députés élus sur les listes d'Ettakatol ont rapidement déploré une complaisance envers Ennahdha et les démissions se sont multipliées. Des 21 sièges obtenus, il ne lui en restait plus que 11 en 2014.
Khemaies Ksila avait ouvert le bal dès février 2012. Puis 9 autres députés dont Karima Souid, Selma Mabrouk, Fatma Gharbi, Selim Ben Abdessalem, l'ont suivi, pour adhérer à des partis opposés à la Troïka comme Al Massar ou Nida Tounes.
Ces élus dissidents étaient quasiment tous d'accord pour dire que leur ancien parti avait dévié de sa ligne de conduite démocratique et moderniste, en faisant silence sur les nombreux "dépassements" de la Troïka.
Selma Mabrouk par exemple dans sa lettre de démission d'octobre 2012, reproche au gouvernement d'avoir failli à ses missions principales: "pas de mise en place du processus de justice transitionnelle", "un appareil sécuritaire à la carte selon le client", "une justice à deux vitesses, inféodée au pouvoir en place"...
"Ettakatol n’a pas réagi de façon audible aux nombreux écarts du gouvernement et ce malgré tous les signaux d’alarmes tirés par beaucoup de militants et de députés (...) Ettakatol a fini par paraitre dès lors cautionner tous ces dérapages", a-t-elle affirmé.
Cette hémorragie n'a pas seulement touché les députés. Des démissions collectives de militants ont ponctué la vie du parti. En Février 2012, plusieurs centaines de militants des bureaux régionaux de villes tunisiennes claquaient la porte à leur tour.
Mais face à l'ampleur de ces contestations, le leader et candidat à la présidentielle, Mustapha Ben Jaâfar, reste serein. Il tire un bilan plutôt positif de la prestation de son parti, consolidé par l'adoption d'une Constitution consensuelle. Interrogé à ce sujet en février 2014 par le HuffPost Maghreb, il déclare:
"Nos militants ont été sous l’influence des médias et des déclarations de nos anciens camarades qui sont aujourd’hui dans l’opposition, tout cela a joué. Notre choix n’a pas bénéficié de la compréhension requise et il n'est pas facile à expliquer".
"Maintenant (après l'élaboration de la Constitution) nous pouvons dire que nous avons fait le bon choix, mais chemin faisant, il fallait faire confiance. Ceux qui ont perdu confiance se sont retirés, mais ils ne sont pas très nombreux, contrairement à ce qu’on raconte", assurait-il.
Mais à trois jours des élections législatives, environ 708 adhérents du parti ont annoncé leur démission du bureau de Gafsa.
L'information a ensuite été démentie par le porte-parole du parti Mohamed Bennour selon qui Ettakatol n'avait pas autant de militants à Gafsa pour qu'ils puissent démissionner.
Affaiblis par ces nombreuses dissensions, Ettakatol n'en démord pourtant pas et si c'était à refaire, il le referait. Que ce soit Nida Tounes, Ennahdha ou les destouriens, Mouldi Riahi, candidat d'Ettakatol à l'Ariana, a affirmé que son parti était prêt à s'allier avec quiconque "pour le bien de la Tunisie" dans le cadre d'un gouvernement d'intérêt national.
LIRE AUSSI: Les sept péchés capitaux d'Ettakatol: Autopsie d'un suicide en règle
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.