SPORT - Ils ont fait le bonheur de leurs clubs et de leurs sélections respectives, et marqué l’histoire du football maghrébin. Voici notre onze idéal, forcément subjectif, d’autant plus tronqué qu’il varierait en fonction du système mis en place. Pour nous, ce sera le classique 4-4-2 entièrement tourné vers l’attaque. Car on a rêvé d’une équipe qui ait de la gueule…
Un monstre. Physiquement tout d’abord puisqu’il culmine à près de deux mètres au dessus du sol. Par son talent et sa carrière ensuite, qui le mènera de l’AS Salé au Wydad de Casablanca, en passant par six années époustouflantes à Majorque en Espagne (où il stoppera face au Barca un penalty de Koeman) avant une dernière pige au FUS de Rabat.
Zaki, c’est le capitaine emblématique d’une sélection qui accédera au 2ème tour lors du Mondial 86 au Mexique, une première dans l’histoire pour une équipe africaine et arabe. Le gardien qui écœurera toute l’Allemagne en 8ème avant de céder sur un coup-franc de Matthaus à la 88ème. Et, en apothéose, il décrochera un ballon d’or africain en 1986. Un monstre, on vous dit…
Pilier de l’équipe tunisienne championne d’Afrique à domicile en 2004, Hatem Trabelsi est aujourd’hui une référence maghrébine à un poste qui n’a pas toujours connu des foudres de guerre.
Ancien milieu de terrain reconverti arrière droit, célèbre pour ses chevauchées offensives fantastiques, il a longtemps brillé avec l’exigeante Ajax d’Amsterdam, avant de finir sa carrière à Manchester City.
Le bonhomme a au moins deux faits d’armes exceptionnels: c’est de sa patte gauche que sont venus, en 93 et 97, les centres décisifs qui amènent à chaque fois l’unique but qui envoie le Maroc aux Mondials 94 et 98. Pas mal pour un arrière gauche.
Après ça, il aurait pu légitimement prendre sa retraite. Ce qu’il ne fera pas, allant monnayer son grand talent au Benfica de Lisbonne, à l’Az Alkmaar et à Charleroi en Belgique. Il facture tout de même 62 sélections en équipe nationale pour trois buts marqués…
Rugueux sur l’homme, intraitable en défense centrale, Khaled Ben Yahia a pour particularité d’avoir été l’homme d’un seul club entre 1980 et 1994 : l’Espérance Sportive de Tunis.
Des gars fidèles à leur drapeau comme on n’en fait plus dans le football moderne, reparti avec une moisson de trophées en club (7 titres de champion, une coupe nationale, une supercoupe et une Ligue des champions), et deux titres individuels de meilleur joueur tunisien de l’année. Une légende, donc…
Certainement le plus grand défenseur de l’histoire du Maroc, le meilleur professionnel aussi…Les superlatifs ne manqueraient pas pour désigner celui qui mit la Corogne et l’Europe à ses pieds huit ans durant, suscitant l’intérêt récurrent du Real de Madrid et de Manchester United (on dit que Sir Alex Ferguson lui aurait envoyé le jet privé du club uniquement pour le rencontrer et le convaincre de rejoindre les Red Devils).
Sa carrière en équipe nationale fut tout aussi brillante et a coïncidé avec le meilleur classement FIFA du Maroc. Si on peut parler de coïncidence…
Coupe du Monde 82. Espagne. Algérie-Allemagne. Avant le match, les Allemands fanfaronnent en conférence de presse sur la facilité du match, le nombre de buts qui sera marqué (8) et une sombre histoire de "jouer le cigare à la bouche".
Victoire 2-1 au final pour l’Algérie, en grande partie grâce à Lakhdar Belloumi qui met le but assassin. Ses distinctions individuelles classent le bonhomme: Ballon d’Or en 1981, 4ème footballeur africain du siècle dernier, et meilleur joueur algérien de tous les temps. Bref, un indiscutable de notre sélection…
C’est l’histoire d’un talentueux milieu de terrain devenu ministre de la Jeunesse et des Sports tunisien à la fin de sa carrière sportive…
Auparavant, il avait été ballon d’or africain en 1977, et surtout footballeur hors pair surnommé "empereur du football" après sa brillante coupe du monde avec la Tunisie en 1978 en Argentine. L’un des plus beaux, voire le plus beau palmarès de Tunisie, a été sacré meilleur footballeur tunisien du XXème siècle. Point.
Rabah Madjer, c’est surtout et avant tout une date et un geste : 25 mai 1987, stade de Vienne, Finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions. Son équipe de Porto est menée 1-0 face au Bayern Munich, le moment que choisit Madjer pour égaliser d’une formidable talonnade qui entrera dans l’histoire. Par la grande porte.
Le geste technique portera finalement le nom de son auteur, qui se rappelle une fois encore aux bons souvenirs des Allemands après la claque de 1982 en Espagne. Comme quoi, l’histoire… Sinon, Ballon d’or en 87. Normal, quoi…
On dit de lui que c’est l’un des meilleurs joueurs que l’Algérie ait produit depuis l’indépendance du pays en 1962. Meilleur joueur du siècle passé selon un journal algérien.
Bref, une bête de football dans le sens positif du terme, qui a marqué un beau jour 14 buts en une seule rencontre officielle, un match de coupe d’Algérie. Un profil parfait pour mener l’attaque de notre sélection maghrébine, dont nous sommes, il faut bien le dire, pas peu fiers…
Autre "ballondorisé" africain en 1985, il fut certainement l’une des plus belles pattes gauches du football marocain. Un artiste, un orfèvre, avec les défauts de ses qualités.
Après un mondial mexicain 86 taille patron, il tente l’Espagne (Real Murcie) et la Belgique (KSC Lokeren) sans grand succès, parce que c’est bien connu, un maître ciseleur, ça ne travaille pas, ça se produit en spectacle. Malgré tout, ce joueur a longtemps dansé sur l’Afrique avec son équipe des FAR, et pour les puristes, ça reste LA référence. Et si les puristes le disent…
Hergal, pour ceux qui l’ont vu jouer, semblait être né pour marquer des buts. Tout seul. Comme un grand. De préférence sur son côté droit. Et des buts, il en a mis une palanquée, 85 très précisément avec le Stade Tunisien.
Autant dire un finisseur, rapide et précis, qui n’en a jamais fait plus que ce qu’on lui demandait : planter. Pas de ballon d’or ni de distinctions individuelles clinquantes, mais des buts, des buts, des buts, encore des buts, toujours des buts. On prend.
1. Gardien: Badou Zaki (Maroc)
Un monstre. Physiquement tout d’abord puisqu’il culmine à près de deux mètres au dessus du sol. Par son talent et sa carrière ensuite, qui le mènera de l’AS Salé au Wydad de Casablanca, en passant par six années époustouflantes à Majorque en Espagne (où il stoppera face au Barca un penalty de Koeman) avant une dernière pige au FUS de Rabat.
Zaki, c’est le capitaine emblématique d’une sélection qui accédera au 2ème tour lors du Mondial 86 au Mexique, une première dans l’histoire pour une équipe africaine et arabe. Le gardien qui écœurera toute l’Allemagne en 8ème avant de céder sur un coup-franc de Matthaus à la 88ème. Et, en apothéose, il décrochera un ballon d’or africain en 1986. Un monstre, on vous dit…
2. Arrière droit: Hatem Trabelsi (Tunisie)
Pilier de l’équipe tunisienne championne d’Afrique à domicile en 2004, Hatem Trabelsi est aujourd’hui une référence maghrébine à un poste qui n’a pas toujours connu des foudres de guerre.
Ancien milieu de terrain reconverti arrière droit, célèbre pour ses chevauchées offensives fantastiques, il a longtemps brillé avec l’exigeante Ajax d’Amsterdam, avant de finir sa carrière à Manchester City.
3. Arrière gauche: Abdelkrim El Hadrioui (Maroc)
Le bonhomme a au moins deux faits d’armes exceptionnels: c’est de sa patte gauche que sont venus, en 93 et 97, les centres décisifs qui amènent à chaque fois l’unique but qui envoie le Maroc aux Mondials 94 et 98. Pas mal pour un arrière gauche.
Après ça, il aurait pu légitimement prendre sa retraite. Ce qu’il ne fera pas, allant monnayer son grand talent au Benfica de Lisbonne, à l’Az Alkmaar et à Charleroi en Belgique. Il facture tout de même 62 sélections en équipe nationale pour trois buts marqués…
4. Défenseur central: Khaled Ben Yahia (Tunisie)
Rugueux sur l’homme, intraitable en défense centrale, Khaled Ben Yahia a pour particularité d’avoir été l’homme d’un seul club entre 1980 et 1994 : l’Espérance Sportive de Tunis.
Des gars fidèles à leur drapeau comme on n’en fait plus dans le football moderne, reparti avec une moisson de trophées en club (7 titres de champion, une coupe nationale, une supercoupe et une Ligue des champions), et deux titres individuels de meilleur joueur tunisien de l’année. Une légende, donc…
5. Défenseur central: Noureddine Naybet (Maroc)
Certainement le plus grand défenseur de l’histoire du Maroc, le meilleur professionnel aussi…Les superlatifs ne manqueraient pas pour désigner celui qui mit la Corogne et l’Europe à ses pieds huit ans durant, suscitant l’intérêt récurrent du Real de Madrid et de Manchester United (on dit que Sir Alex Ferguson lui aurait envoyé le jet privé du club uniquement pour le rencontrer et le convaincre de rejoindre les Red Devils).
Sa carrière en équipe nationale fut tout aussi brillante et a coïncidé avec le meilleur classement FIFA du Maroc. Si on peut parler de coïncidence…
6. Milieu: Lakhdar Belloumi (Algérie)
Coupe du Monde 82. Espagne. Algérie-Allemagne. Avant le match, les Allemands fanfaronnent en conférence de presse sur la facilité du match, le nombre de buts qui sera marqué (8) et une sombre histoire de "jouer le cigare à la bouche".
Victoire 2-1 au final pour l’Algérie, en grande partie grâce à Lakhdar Belloumi qui met le but assassin. Ses distinctions individuelles classent le bonhomme: Ballon d’Or en 1981, 4ème footballeur africain du siècle dernier, et meilleur joueur algérien de tous les temps. Bref, un indiscutable de notre sélection…
7. Milieu: Tarak Dhiab (Tunisie)
C’est l’histoire d’un talentueux milieu de terrain devenu ministre de la Jeunesse et des Sports tunisien à la fin de sa carrière sportive…
Auparavant, il avait été ballon d’or africain en 1977, et surtout footballeur hors pair surnommé "empereur du football" après sa brillante coupe du monde avec la Tunisie en 1978 en Argentine. L’un des plus beaux, voire le plus beau palmarès de Tunisie, a été sacré meilleur footballeur tunisien du XXème siècle. Point.
8. Milieu: Rabah Madjer (Algérie)
Rabah Madjer, c’est surtout et avant tout une date et un geste : 25 mai 1987, stade de Vienne, Finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions. Son équipe de Porto est menée 1-0 face au Bayern Munich, le moment que choisit Madjer pour égaliser d’une formidable talonnade qui entrera dans l’histoire. Par la grande porte.
Le geste technique portera finalement le nom de son auteur, qui se rappelle une fois encore aux bons souvenirs des Allemands après la claque de 1982 en Espagne. Comme quoi, l’histoire… Sinon, Ballon d’or en 87. Normal, quoi…
9. Attaquant: Hacène Lalmas (Algérie)
On dit de lui que c’est l’un des meilleurs joueurs que l’Algérie ait produit depuis l’indépendance du pays en 1962. Meilleur joueur du siècle passé selon un journal algérien.
Bref, une bête de football dans le sens positif du terme, qui a marqué un beau jour 14 buts en une seule rencontre officielle, un match de coupe d’Algérie. Un profil parfait pour mener l’attaque de notre sélection maghrébine, dont nous sommes, il faut bien le dire, pas peu fiers…
10. Milieu: Mohamed Timoumi (Maroc)
Autre "ballondorisé" africain en 1985, il fut certainement l’une des plus belles pattes gauches du football marocain. Un artiste, un orfèvre, avec les défauts de ses qualités.
Après un mondial mexicain 86 taille patron, il tente l’Espagne (Real Murcie) et la Belgique (KSC Lokeren) sans grand succès, parce que c’est bien connu, un maître ciseleur, ça ne travaille pas, ça se produit en spectacle. Malgré tout, ce joueur a longtemps dansé sur l’Afrique avec son équipe des FAR, et pour les puristes, ça reste LA référence. Et si les puristes le disent…
11. Attaquant: Abdelhamid Hergal (Tunisie)
Hergal, pour ceux qui l’ont vu jouer, semblait être né pour marquer des buts. Tout seul. Comme un grand. De préférence sur son côté droit. Et des buts, il en a mis une palanquée, 85 très précisément avec le Stade Tunisien.
Autant dire un finisseur, rapide et précis, qui n’en a jamais fait plus que ce qu’on lui demandait : planter. Pas de ballon d’or ni de distinctions individuelles clinquantes, mais des buts, des buts, des buts, encore des buts, toujours des buts. On prend.
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