Voilà un homme qui pendant plus de 40 ans de combats n'a jamais cédé sur l'essentiel: La liberté et la dignité des Tunisiennes et Tunisiens, au service desquels il aura finalement consacré sa vie alors que tout incitait au renoncement et à la résignation.
Malgré la prison et la torture, la clandestinité et les intimidations, l'espoir de voir son pays libéré de la dictature ne l'a jamais quitté. Pourtant, tout au long de ces années, rien n'indiquait qu'un jour cet homme-là pourrait se présenter à la présidence de la République. C'est aujourd'hui le cas.
Et pour chacun d'entre nous, au-delà de nos différences, c'est une immense fierté.
Homme d'Etat
La prestation époustouflante de Hamma Hammami lors d'un entretien télévisé a révélé à des millions de nos compatriotes ce qu'était un homme d'Etat. La plupart connaissait ou pensaient connaître Hamma, appelé par son prénom car devenu une figure presque familière du paysage politique tunisien. Hamma, l'opposant irréductible, le militant intègre, le porte-parole charismatique du Front Populaire. Cependant, peu s'imaginaient qu'il avait acquis une telle stature.
Non que Hamma Hammami ait fondamentalement changé. Pour celles et ceux qui le côtoient de plus ou moins longue date, l'homme est resté égal à lui-même : sincère, affable, passionné et passionnant. Sauf qu'à ces qualités humaines qui lui étaient reconnues, Hamma Hammami a pu faire valoir d'autres caractéristiques de sa personnalité : L'ouverture aux autres (y compris à ceux qui lui ont porté tort), le sens de l'écoute et des responsabilités, le souci constant de l'intérêt général. Toutes caractéristiques qui sont précisément celles d'un homme capable d'assumer la charge présidentielle. Sans esprit étriqué de vengeance mais sans se renier ni s'adonner à une quelconque démagogie qui abime le sens même de la démocratie.
Fidélité aux principes
Oui, Hamma est un homme de gauche, fidèle aux principes qui l'ont toujours guidé: la liberté, la dignité, la justice sociale. Pourquoi devrait-il s'en départir alors que ce sont les
objectifs de la Révolution? Comment y parvient-on? Le Front Populaire a présenté à l'occasion des élections législatives un programme détaillé, argumenté et financé. En un mot, réaliste. Hamma Hammami s'en est prévalu, non seulement parce qu'il y a contribué et qu'il le croit utile à la Nation mais aussi pour se départir d'une caricature dans laquelle d'aucuns voudraient le cantonner (tout comme le Front Populaire au demeurant) : celle qui consiste à le taxer de dogmatique ou au mieux d'utopiste, éloigné des réalités.
Lui, l'authentique "fils du peuple" (c'est une évidence avant d'être le slogan de sa campagne,), méconnaitre la réalité de la Tunisie qui souffre et attend des solutions concrètes pour résoudre les problèmes de chômage, d'accès aux soins ou d'environnement dégradé ? Ce serait risible si la situation n'était aussi grave.
Dans le sillage de Lula, Walesa ou Moralès
Pour autant, Hamma Hammami ne se présente pas en homme providentiel, il n'a pas pour modèle Berlusconi ni n'inonde les quartiers pauvres de subsides douteux, pas plus qu'il ne s'appuie sur des milices hors la loi pour s'attirer des suffrages.
En rappelant le parcours d'autres "fils du peuple" tels Lula au Brésil, Lech Walesa en Pologne ou encore Evo Moralès en Bolivie, qui ont réussi à redresser leurs pays avec efficacité et savoir-faire,
Hamma Hammami inscrit sa trajectoire dans la leur. Avec sa modestie coutumière adossée à une détermination sans faille, il se pose en garant des droits constitutionnels acquis de haute lutte par les Tunisiennes et Tunisiens, lutte à laquelle il a tant donné. Pour notre Tunisie quelque peu chancelante après les soubresauts de ces dernières années, s'appuyer sur l'expérience et l'intelligence d'un tel homme qui a toujours su rester debout malgré vents et marées, est une garantie pour l'avenir.
Malgré la prison et la torture, la clandestinité et les intimidations, l'espoir de voir son pays libéré de la dictature ne l'a jamais quitté. Pourtant, tout au long de ces années, rien n'indiquait qu'un jour cet homme-là pourrait se présenter à la présidence de la République. C'est aujourd'hui le cas.
Et pour chacun d'entre nous, au-delà de nos différences, c'est une immense fierté.
Homme d'Etat
La prestation époustouflante de Hamma Hammami lors d'un entretien télévisé a révélé à des millions de nos compatriotes ce qu'était un homme d'Etat. La plupart connaissait ou pensaient connaître Hamma, appelé par son prénom car devenu une figure presque familière du paysage politique tunisien. Hamma, l'opposant irréductible, le militant intègre, le porte-parole charismatique du Front Populaire. Cependant, peu s'imaginaient qu'il avait acquis une telle stature.
Non que Hamma Hammami ait fondamentalement changé. Pour celles et ceux qui le côtoient de plus ou moins longue date, l'homme est resté égal à lui-même : sincère, affable, passionné et passionnant. Sauf qu'à ces qualités humaines qui lui étaient reconnues, Hamma Hammami a pu faire valoir d'autres caractéristiques de sa personnalité : L'ouverture aux autres (y compris à ceux qui lui ont porté tort), le sens de l'écoute et des responsabilités, le souci constant de l'intérêt général. Toutes caractéristiques qui sont précisément celles d'un homme capable d'assumer la charge présidentielle. Sans esprit étriqué de vengeance mais sans se renier ni s'adonner à une quelconque démagogie qui abime le sens même de la démocratie.
Fidélité aux principes
Oui, Hamma est un homme de gauche, fidèle aux principes qui l'ont toujours guidé: la liberté, la dignité, la justice sociale. Pourquoi devrait-il s'en départir alors que ce sont les
objectifs de la Révolution? Comment y parvient-on? Le Front Populaire a présenté à l'occasion des élections législatives un programme détaillé, argumenté et financé. En un mot, réaliste. Hamma Hammami s'en est prévalu, non seulement parce qu'il y a contribué et qu'il le croit utile à la Nation mais aussi pour se départir d'une caricature dans laquelle d'aucuns voudraient le cantonner (tout comme le Front Populaire au demeurant) : celle qui consiste à le taxer de dogmatique ou au mieux d'utopiste, éloigné des réalités.
Lui, l'authentique "fils du peuple" (c'est une évidence avant d'être le slogan de sa campagne,), méconnaitre la réalité de la Tunisie qui souffre et attend des solutions concrètes pour résoudre les problèmes de chômage, d'accès aux soins ou d'environnement dégradé ? Ce serait risible si la situation n'était aussi grave.
Dans le sillage de Lula, Walesa ou Moralès
Pour autant, Hamma Hammami ne se présente pas en homme providentiel, il n'a pas pour modèle Berlusconi ni n'inonde les quartiers pauvres de subsides douteux, pas plus qu'il ne s'appuie sur des milices hors la loi pour s'attirer des suffrages.
En rappelant le parcours d'autres "fils du peuple" tels Lula au Brésil, Lech Walesa en Pologne ou encore Evo Moralès en Bolivie, qui ont réussi à redresser leurs pays avec efficacité et savoir-faire,
Hamma Hammami inscrit sa trajectoire dans la leur. Avec sa modestie coutumière adossée à une détermination sans faille, il se pose en garant des droits constitutionnels acquis de haute lutte par les Tunisiennes et Tunisiens, lutte à laquelle il a tant donné. Pour notre Tunisie quelque peu chancelante après les soubresauts de ces dernières années, s'appuyer sur l'expérience et l'intelligence d'un tel homme qui a toujours su rester debout malgré vents et marées, est une garantie pour l'avenir.
LIRE AUSSI: Quels pouvoirs pour le nouveau président de la République tunisienne?
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.