Mustapha Ben Jaâfar et Ahmed Nejib Chebbi, deux figures historiques de la scène politique tunisienne, ont obtenu des scores très faibles lors de l'élection présidentielle, après la défaite de leurs partis respectifs, Al Joumhouri (1 siège) et Ettakatol (aucun siège), aux législatives.
Mustapha Ben Jaâfar et la Troïka
Mustapha Ben Jaâfar est le leader du parti Ettakatol, depuis sa fondation en 1994. Avant cela, il a été un membre fondateur du Mouvement des démocrates socialistes en 1978 qui s'était opposé au régime de Bourguiba.
Après la révolution, le parti Ettakatol est vite devenu une composante incontournable du paysage politique, après que le parti a remporté 20 sièges aux élections de 2011. Après avoir accepté une alliance avec Ennahdha et le CPR, Ben Jaâfar est devenu le président de l'Assemblée nationale constituante.
Mais pour le parti social-démocrate, les ennuis ont commencé lorsqu'il a accepté cette alliance avec le parti islamiste Ennahdha, dans le cadre de la Troïka (gouvernement de coalition regroupant Ettakatol, Ennahdha et le CPR).
Plusieurs députés élus sur les listes d'Ettakatol ont rapidement déploré une complaisance envers Ennahdha et les démissions se sont multipliées. Des 20 sièges obtenus en 2011, il ne lui en restait plus que 11 en 2014.
Décimé, Ettakatol ne remporte aucun siège à l'Assemblée des représentants du peuple. Et son leader, Mustapha Ben Jaâfar, ne remporterait pas plus d'1% des suffrages, selon les premières estimations des instituts de sondage.
Après les législatives, il avait appelé à "l'union de la famille centriste". L'entreprise avait échoué.
Lundi, après sa défaite à la présidentielle, le candidat n'est plus aussi optimiste qu'en 2011: "Je voudrais exprimer ma désolation concernant l'abstention des jeunes. Ma désolation concernant la violence verbale. Ma désolation concernant l'utilisation excessive de l'argent politique dans cette campagne", a-t-il déclaré dans un point de presse.
Ahmed Néjib Chebbi isolé
Ahmed Néjib Chebbi, lui aussi, ne passera pas au second tour de la présidentielle. Tandis que les sondages prévoient le passage de Béji Caïd Essebsi et de Moncef Marzouki, il aurait également recueilli moins d'1% des suffrages.
Figure historique de l'opposition tunisienne depuis Bourguiba jusqu'à Ben Ali, il dirigeait en 2011 le Parti démocrate progressiste (PDP) lorsque la révolution s'est déclenchée. Aux élections de 2011, son parti avait obtenu 16 sièges à l'Assemblée.
Mais comme Ettakatol, le parti se désagrégera et perdra en route 11 élus. Il vivra une hémorragie continuelle de ses membres qui préféreront rejoindre d'autres partis progressistes ou créer d'autres formations.
Ahmed Néjib Chebbi - avec Maya Jeribi et Issam Chebbi - s'est retrouvé isolé, payant ses positions consensuelles avec Ennahdha, ses dissensions avec sa famille politique et une communication défaillante.
A propos du problème des membres qui ont démissioné, il déclarait en février dernier: "C'est du passé. Depuis l'été, Al Joumhouri s'est réorganisé, il est en train d'agir et le passé ne nous handicape pas".
Aux législatives de 2014, Al Joumhouri n'a obtenu qu'un seul siège. Sur la toile, de nombreux internautes évoquent la défaite de ces deux figures historiques de la politique tunisienne.
L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats préliminaires et la tenue d'un deuxième tour fin décembre si aucun candidat n'obtient de majorité absolue, mais le duel entre les deux candidats a déjà commencé.
Mustapha Ben Jaâfar et la Troïka
Mustapha Ben Jaâfar est le leader du parti Ettakatol, depuis sa fondation en 1994. Avant cela, il a été un membre fondateur du Mouvement des démocrates socialistes en 1978 qui s'était opposé au régime de Bourguiba.
Après la révolution, le parti Ettakatol est vite devenu une composante incontournable du paysage politique, après que le parti a remporté 20 sièges aux élections de 2011. Après avoir accepté une alliance avec Ennahdha et le CPR, Ben Jaâfar est devenu le président de l'Assemblée nationale constituante.
Il déclarait à cette époque au journal Le Monde: "J'ai (..) le sentiment d'une très lourde responsabilité pour être à la hauteur des sacrifices de notre peuple et particulièrement de ses jeunes".
Mais pour le parti social-démocrate, les ennuis ont commencé lorsqu'il a accepté cette alliance avec le parti islamiste Ennahdha, dans le cadre de la Troïka (gouvernement de coalition regroupant Ettakatol, Ennahdha et le CPR).
Plusieurs députés élus sur les listes d'Ettakatol ont rapidement déploré une complaisance envers Ennahdha et les démissions se sont multipliées. Des 20 sièges obtenus en 2011, il ne lui en restait plus que 11 en 2014.
Décimé, Ettakatol ne remporte aucun siège à l'Assemblée des représentants du peuple. Et son leader, Mustapha Ben Jaâfar, ne remporterait pas plus d'1% des suffrages, selon les premières estimations des instituts de sondage.
Après les législatives, il avait appelé à "l'union de la famille centriste". L'entreprise avait échoué.
Lundi, après sa défaite à la présidentielle, le candidat n'est plus aussi optimiste qu'en 2011: "Je voudrais exprimer ma désolation concernant l'abstention des jeunes. Ma désolation concernant la violence verbale. Ma désolation concernant l'utilisation excessive de l'argent politique dans cette campagne", a-t-il déclaré dans un point de presse.
LIRE AUSSI: Mustapha Ben Jaafar exprime sa déception et ses critiques concernant les élections présidentielle
Ahmed Néjib Chebbi isolé
Ahmed Néjib Chebbi, lui aussi, ne passera pas au second tour de la présidentielle. Tandis que les sondages prévoient le passage de Béji Caïd Essebsi et de Moncef Marzouki, il aurait également recueilli moins d'1% des suffrages.
Figure historique de l'opposition tunisienne depuis Bourguiba jusqu'à Ben Ali, il dirigeait en 2011 le Parti démocrate progressiste (PDP) lorsque la révolution s'est déclenchée. Aux élections de 2011, son parti avait obtenu 16 sièges à l'Assemblée.
Mais comme Ettakatol, le parti se désagrégera et perdra en route 11 élus. Il vivra une hémorragie continuelle de ses membres qui préféreront rejoindre d'autres partis progressistes ou créer d'autres formations.
Ahmed Néjib Chebbi - avec Maya Jeribi et Issam Chebbi - s'est retrouvé isolé, payant ses positions consensuelles avec Ennahdha, ses dissensions avec sa famille politique et une communication défaillante.
A propos du problème des membres qui ont démissioné, il déclarait en février dernier: "C'est du passé. Depuis l'été, Al Joumhouri s'est réorganisé, il est en train d'agir et le passé ne nous handicape pas".
Aux législatives de 2014, Al Joumhouri n'a obtenu qu'un seul siège. Sur la toile, de nombreux internautes évoquent la défaite de ces deux figures historiques de la politique tunisienne.
Durant ces élections, Mustapha Ben Jaafer et Ahmed Nejib Chebbi ont eu moins de voix que sous Ben Ali. #GoodToKnow #TnPrez #MBJ #ANC
— Monji Bhouri (@MonjiBhouri) 24 Novembre 2014
Messieurs Mustapha Ben Jaafar, Ahmed Néjib Chebbi et bien d'autres font déjà partie de l'histoire ( triste ) de la Tunisie ( 2011-2014 ).
— Moncef Kaafar (@MoncefKaafar) 24 Novembre 2014
#TNELEC Arbi nasra + Nejib chebbi + Moustaoha ben jaafar + Kamel morgen les nouveaux #0, %
— Rhabib (@rhabib72) 23 Novembre 2014
Incroyable destin que celui de Néjib Chebbi qui démarre le 15 janvier avec la meilleure main possible et qui se retrouve avec moins de 1%.
— Riadh (@riadheh) 23 Novembre 2014
L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats préliminaires et la tenue d'un deuxième tour fin décembre si aucun candidat n'obtient de majorité absolue, mais le duel entre les deux candidats a déjà commencé.
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Ahmed Nejib Chebbi: Chronique d'une fin annoncée
Les sept péchés capitaux d'Ettakatol: Autopsie d'un suicide en règle
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