Qui a tué Fathi Boussourra, le pizzaïolo de Corbeil-Essonnes dans la banlieue parisienne en France, d'un coup de couteau dans le dos en 2011?
Un procès de deux employés de cette pizzeria s’est ouvert mardi à Evry, l’un était un espoir du football tunisien, l'autre également tunisien répondait à l’appel de "la fièvre de l’Europe", ils sont accusés d’avoir poignardé un pizzaïolo concurrent.
Une affaire sordide
À la barre, sa veuve enceinte à l'époque de son deuxième fils est en pleurs.
"C'est lui qui subvenait aux besoins de toute sa famille", sanglote cette jeune femme de 24 ans.
Fathi avait sept soeurs.
Les deux co-accusés, Tunisiens en situation irrégulière qui vivaient de petits boulots dans les pizzerias de la ville, se rejettent, eux, la responsabilité.
Pour Ahmed Fazai, footballeur talentueux de 23 ans resté en France sans avoir pu intégrer le club qu'il convoitait, c'est Nader Khiari qui l'a "planté" alors que, lui, venait juste de lui asséner un coup de pied.
À ses côtés dans le box, Nader Khiari jure que "c'est Ahmed qui est à l'origine de la mort de ce monsieur. Il veut que je paye avec lui."
"La justice tranchera, mais la vérité éclatera dans l'au-delà", a-t-il ajouté.
Pour un ami d'enfance de Nader, c'est Ahmed qui portait le lendemain encore du sang sur son pantalon. Pour une autre, Nader en avait le soir sur ses chaussures. Le patron de ce dernier affirme n'avoir rien vu. Nader le désigne comme témoin direct.
"Coïncidence troublante"
"Vos témoignages, vos discordances : c'est le flou artistique !", s'est exclamée l'avocate générale.
Pour ne rien arranger, l'ex-compagne d'Ahmed, qui avait livré les plus fortes accusations, n'est pas présente à l'audience.
Elle a accouché lundi.
Le lendemain des faits, elle avait frappé fortement à la porte de l'appartement où se trouvaient les deux hommes.
Paniqués et croyant à l'arrivée de la police, ceux-ci avaient sauté par la fenêtre et s'étaient blessés grièvement.
Deux semaines plus tard, elle avait conduit les policiers jusqu'à la planque de son copain, qui avait été arrêté.
Nader s'était enfui de l'hôpital a veille.
"Une coïncidence troublante", selon Jacques Bourdais, l'avocat d'Ahmed Fazai.
"On n'a pas entendu un seul témoin qui ne soit pas soumis à des pressions. C'est l'omerta tunisienne (ndlr: loi du silence)", a déclaré à l'AFP Xavier Laureote, avocat des parties civiles.
En fin de journée, le président de la cour d'assise d'Evry s'est adressé aux accusés:
S'excusant tous deux face à la famille, ceux-ci n'ont pas changé de version. Les réquisitions et le verdict sont attendus jeudi.
Un procès de deux employés de cette pizzeria s’est ouvert mardi à Evry, l’un était un espoir du football tunisien, l'autre également tunisien répondait à l’appel de "la fièvre de l’Europe", ils sont accusés d’avoir poignardé un pizzaïolo concurrent.
Une affaire sordide
Le 31 janvier 2011, le nouveau gérant d'Aldo Pizza, qui venait d'obtenir ses papiers dix ans après avoir émigré de Tunisie, s'effondre dans les bras de sa compagne, poignardé dans le dos devant son domicile alors qu'il rentrait du travail.
À la barre, sa veuve enceinte à l'époque de son deuxième fils est en pleurs.
"C'est lui qui subvenait aux besoins de toute sa famille", sanglote cette jeune femme de 24 ans.
Fathi avait sept soeurs.
Les deux co-accusés, Tunisiens en situation irrégulière qui vivaient de petits boulots dans les pizzerias de la ville, se rejettent, eux, la responsabilité.
Pour Ahmed Fazai, footballeur talentueux de 23 ans resté en France sans avoir pu intégrer le club qu'il convoitait, c'est Nader Khiari qui l'a "planté" alors que, lui, venait juste de lui asséner un coup de pied.
"Ma copine était enceinte, j'avais une occasion d'avoir des papiers, pourquoi l'aurais-je tué?", a t-il demandé le regard sombre.
À ses côtés dans le box, Nader Khiari jure que "c'est Ahmed qui est à l'origine de la mort de ce monsieur. Il veut que je paye avec lui."
"La justice tranchera, mais la vérité éclatera dans l'au-delà", a-t-il ajouté.
Pour un ami d'enfance de Nader, c'est Ahmed qui portait le lendemain encore du sang sur son pantalon. Pour une autre, Nader en avait le soir sur ses chaussures. Le patron de ce dernier affirme n'avoir rien vu. Nader le désigne comme témoin direct.
"Coïncidence troublante"
"Vos témoignages, vos discordances : c'est le flou artistique !", s'est exclamée l'avocate générale.
Pour ne rien arranger, l'ex-compagne d'Ahmed, qui avait livré les plus fortes accusations, n'est pas présente à l'audience.
Elle a accouché lundi.
Le lendemain des faits, elle avait frappé fortement à la porte de l'appartement où se trouvaient les deux hommes.
Paniqués et croyant à l'arrivée de la police, ceux-ci avaient sauté par la fenêtre et s'étaient blessés grièvement.
Deux semaines plus tard, elle avait conduit les policiers jusqu'à la planque de son copain, qui avait été arrêté.
Nader s'était enfui de l'hôpital a veille.
"Une coïncidence troublante", selon Jacques Bourdais, l'avocat d'Ahmed Fazai.
"On n'a pas entendu un seul témoin qui ne soit pas soumis à des pressions. C'est l'omerta tunisienne (ndlr: loi du silence)", a déclaré à l'AFP Xavier Laureote, avocat des parties civiles.
En fin de journée, le président de la cour d'assise d'Evry s'est adressé aux accusés:
"Dans l'hypothèse où il soit impossible de savoir lequel de vous deux l'a fait, on peut soit vous acquitter, soit vous condamner. Il y aura nécessairement une injustice. Je fais appel à votre conscience, ce serait le moment de parler."
S'excusant tous deux face à la famille, ceux-ci n'ont pas changé de version. Les réquisitions et le verdict sont attendus jeudi.
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