Après bientôt quatre ans de guerre en Syrie, le paysage n'a de cesse de se brouiller à mesure que les jours avancent et que les victimes de ce chaos ne s'accumulent et ne deviennent plus que des chiffres indénombrables.
Voilà que depuis plusieurs mois, le monde n'a d'yeux que pour ce groupe de combattants incarnant à la perfection tous les fantasmes les plus fous: l'homme musulman barbare dans toute sa splendeur. Une occasion beaucoup trop belle pour se rappeler ne serait-ce que de temps à autre que le premier cancer de la région est arrivé bien avant l'EIIL, il y a quarante ans de cela, sous le nom d'Assad. L'engouement est à son comble: guerre, sexe, et fanatisme. Des marchés aux esclaves qui seraient rétablis, aux minorités persécutées, voilà un cumulus d'horreur qui ne nous laissera certainement pas en reste les mois à venir.
En effet, l'EIIL a réussi à faire oublier quatre décennies de dictatures sanglantes qui ne sont plus un secret pour personne. Prison, innovation dans la torture, viols de masse, bombardements, massacres à l'arme blanche, et attaques au gaz sarin, il faut dire que le régime Assad n'a plus rien à apprendre de l'EIIL. On peut s'interroger sur l'émoi général que suscitent les agissements de l'EIIL qui ne sont qu'une pâle et légère copie d'un système répressif enraciné. Certains diront que l'Etat islamique est un produit du régime syrien. Nous constaterons simplement que les crimes contre l'humanité sont moins captivants quand ils sont commis par un homme à l'allure moderne plutôt que par un sensationnel barbu en djellaba.
Pendant ce temps, l'International Rescue Committee (IRC) note que la menace de viol par les milices assadiennes serait une des raisons premières qui pousserait des millions de réfugiés syriens à se déplacer et à quitter leurs territoires. Ce constat pourtant tout aussi effroyable et imposant ne semble pas aussi excitant que le concept de marché aux esclaves. En effet, un autre genre d'esclaves sexuelles emplit les geôles syriennes par dizaine de milliers, usées et soumises aux tortures sexuelles jusqu'à ce que mort s'ensuive. En vérité, ces "califes" en robes longues ont éveillé un imaginaire refoulé: l'exotisme primitif des mille et une nuits.
En l'espace de quelques mois, nous avons absout aux Assad les 40.000 morts du massacre de Hama de 1982, les 200.000 morts tués depuis 2011, et les millions de disparus bien avant que des groupes terroristes ne posent pied sur le sol syriens. Serions-nous atteints d'amnésie générale? Sans pour autant minimiser les atrocités de l'EIIL, il serait intéressant de se demander pourquoi n'y a-t-il eu aucun affrontement entre le régime et ces groupes terroristes.
Que l'on parle de jihadistes ou du gouvernement syrien, dans les deux cas la situation reste toujours la même: les civils sont éternellement utilisés comme chair à canon.
Voilà que depuis plusieurs mois, le monde n'a d'yeux que pour ce groupe de combattants incarnant à la perfection tous les fantasmes les plus fous: l'homme musulman barbare dans toute sa splendeur. Une occasion beaucoup trop belle pour se rappeler ne serait-ce que de temps à autre que le premier cancer de la région est arrivé bien avant l'EIIL, il y a quarante ans de cela, sous le nom d'Assad. L'engouement est à son comble: guerre, sexe, et fanatisme. Des marchés aux esclaves qui seraient rétablis, aux minorités persécutées, voilà un cumulus d'horreur qui ne nous laissera certainement pas en reste les mois à venir.
En effet, l'EIIL a réussi à faire oublier quatre décennies de dictatures sanglantes qui ne sont plus un secret pour personne. Prison, innovation dans la torture, viols de masse, bombardements, massacres à l'arme blanche, et attaques au gaz sarin, il faut dire que le régime Assad n'a plus rien à apprendre de l'EIIL. On peut s'interroger sur l'émoi général que suscitent les agissements de l'EIIL qui ne sont qu'une pâle et légère copie d'un système répressif enraciné. Certains diront que l'Etat islamique est un produit du régime syrien. Nous constaterons simplement que les crimes contre l'humanité sont moins captivants quand ils sont commis par un homme à l'allure moderne plutôt que par un sensationnel barbu en djellaba.
Pendant ce temps, l'International Rescue Committee (IRC) note que la menace de viol par les milices assadiennes serait une des raisons premières qui pousserait des millions de réfugiés syriens à se déplacer et à quitter leurs territoires. Ce constat pourtant tout aussi effroyable et imposant ne semble pas aussi excitant que le concept de marché aux esclaves. En effet, un autre genre d'esclaves sexuelles emplit les geôles syriennes par dizaine de milliers, usées et soumises aux tortures sexuelles jusqu'à ce que mort s'ensuive. En vérité, ces "califes" en robes longues ont éveillé un imaginaire refoulé: l'exotisme primitif des mille et une nuits.
En l'espace de quelques mois, nous avons absout aux Assad les 40.000 morts du massacre de Hama de 1982, les 200.000 morts tués depuis 2011, et les millions de disparus bien avant que des groupes terroristes ne posent pied sur le sol syriens. Serions-nous atteints d'amnésie générale? Sans pour autant minimiser les atrocités de l'EIIL, il serait intéressant de se demander pourquoi n'y a-t-il eu aucun affrontement entre le régime et ces groupes terroristes.
Que l'on parle de jihadistes ou du gouvernement syrien, dans les deux cas la situation reste toujours la même: les civils sont éternellement utilisés comme chair à canon.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.