Au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, l'opinion publique ne cesse de réclamer aux médias tunisiens de l'impartialité dans leurs discours et dans leur traitement de l'information.
Aussi, en dépit des efforts de certains organes de presse, de certaines chaînes télévision et radio, il semble que la "neutralité" ne fait le bonheur d'aucun camp et les critiques continuent à pleuvoir de toute part: "médias de la honte", "médias violets" et "suppôts de l'ancien régime" sont ainsi les étiquettes qui collent au journalisme tunisien et qui émanent d'une fausse idée qui circule depuis le 14 janvier.
La neutralité médiatique est un mythe qui nourrit l'imaginaire collectif depuis plus de trois ans, induisant les Tunisiens en erreur.
Faute de culture médiatique, beaucoup de nos concitoyens ignorent la logique de production, de distribution et de partage de l'information: Une fois celle-ci recueillie et traitée par les médias, il devient très difficile de garder sa neutralité dans la mesure où journalistes, invités, lignes éditoriales et autres interférents internes et externes s'en mêlent pour trier l'information, la cataloguer, l'hiérarchiser et la diriger vers un objectif précis.
Du coup, mise à part les agences presse qui vendent les dépêches à l'état brute, il est quasiment impossible pour un média d'être "neutre".
Plus encore, cette attitude s'avère être exigeante et délicate, notamment en période électorale où les tensions sont grandes, où les enjeux sont décisifs et où il en va de l'avenir d'une jeune nation. Ainsi, peu - ci ce n'est aucun- média ne peut réussi l'examen de la neutralité avec brio.
Dans les systèmes démocratiques, la parole est censée circuler librement : tout le monde, y compris les médias, doit avoir une opinion et il n'est pas interdit pour un journal ou bien pour une émission de l'exposer en public.
Même le choix de ladite "neutralité" est une position subjective en soi.
Malgré tout, il semble que les Tunisiens n'arrivent pas encore à assimiler l'idée de l'engagement médiatique. Or, c'est bien ce journalisme d'opinion qui nourrit les débats, enrichit les échanges et contribue, de la sorte, à l'épanouissement de la dynamique démocratique.
Sous prétexte de "virage dangereux", de "menace à la paix sociale" et de "Fetna", de nombreux médias tunisiens s'autocensurent et préfèrent faire miroiter au public le mythe de la neutralité. Pourtant, Benjamin Franklin disait: "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux".
Pourquoi vouloir faire croire au consommateur que les "bons" médias sont les médias "neutres", alors qu'un média est, par définition, un lieu de traitement de l'information et ne peut donc pas être neutre?
Pourquoi ne pas comprendre que ce mythe ne fait que renforcer l'appréhension des Tunisiens vis-à-vis des médias?
Pourquoi certains de nos médias ne jouent-ils pas cartes sur tables et assument officiellement leurs orientations et leurs idées?
Aussi, en dépit des efforts de certains organes de presse, de certaines chaînes télévision et radio, il semble que la "neutralité" ne fait le bonheur d'aucun camp et les critiques continuent à pleuvoir de toute part: "médias de la honte", "médias violets" et "suppôts de l'ancien régime" sont ainsi les étiquettes qui collent au journalisme tunisien et qui émanent d'une fausse idée qui circule depuis le 14 janvier.
La neutralité médiatique est un mythe qui nourrit l'imaginaire collectif depuis plus de trois ans, induisant les Tunisiens en erreur.
Faute de culture médiatique, beaucoup de nos concitoyens ignorent la logique de production, de distribution et de partage de l'information: Une fois celle-ci recueillie et traitée par les médias, il devient très difficile de garder sa neutralité dans la mesure où journalistes, invités, lignes éditoriales et autres interférents internes et externes s'en mêlent pour trier l'information, la cataloguer, l'hiérarchiser et la diriger vers un objectif précis.
Du coup, mise à part les agences presse qui vendent les dépêches à l'état brute, il est quasiment impossible pour un média d'être "neutre".
Plus encore, cette attitude s'avère être exigeante et délicate, notamment en période électorale où les tensions sont grandes, où les enjeux sont décisifs et où il en va de l'avenir d'une jeune nation. Ainsi, peu - ci ce n'est aucun- média ne peut réussi l'examen de la neutralité avec brio.
Dans les systèmes démocratiques, la parole est censée circuler librement : tout le monde, y compris les médias, doit avoir une opinion et il n'est pas interdit pour un journal ou bien pour une émission de l'exposer en public.
Même le choix de ladite "neutralité" est une position subjective en soi.
Malgré tout, il semble que les Tunisiens n'arrivent pas encore à assimiler l'idée de l'engagement médiatique. Or, c'est bien ce journalisme d'opinion qui nourrit les débats, enrichit les échanges et contribue, de la sorte, à l'épanouissement de la dynamique démocratique.
Sous prétexte de "virage dangereux", de "menace à la paix sociale" et de "Fetna", de nombreux médias tunisiens s'autocensurent et préfèrent faire miroiter au public le mythe de la neutralité. Pourtant, Benjamin Franklin disait: "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux".
Pourquoi vouloir faire croire au consommateur que les "bons" médias sont les médias "neutres", alors qu'un média est, par définition, un lieu de traitement de l'information et ne peut donc pas être neutre?
Pourquoi ne pas comprendre que ce mythe ne fait que renforcer l'appréhension des Tunisiens vis-à-vis des médias?
Pourquoi certains de nos médias ne jouent-ils pas cartes sur tables et assument officiellement leurs orientations et leurs idées?
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