INTERNATIONAL - Mortel épilogue. Dans la nuit de lundi à mardi, la police australienne a lancé l'assaut contre un café de Sydney dans lequel un homme armé et muni d'un drapeau islamique retenait en otages des employés et des clients.
Plusieurs blessés ont été évacués par ambulance et deux personnes, dont le preneur d'otages, ont perdu la vie au cours de cette dramatique journée dans la capitale économique de l'Australie.
La prise d'otages dans le café Lindt de Martin Place, esplanade piétonne située dans le centre des affaires de Sydney, avait commencé lundi matin, entraînant le siège de la plus grande ville du pays et l'intervention de centaines de policiers lourdement armés.
Dans la journée, trois hommes, bientôt suivis par deux femmes, étaient sortis du café en courant.
Une série de lourdes détonations a retenti peu avant 2h30 (16h30 à Paris) au moment où des commandos de la police entraient par une porte latérale donnant accès au Lindt Chocolat Cafe. Des otages sortaient en courant du bâtiment tandis que d'autres étaient emmenés sur des brancards, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Le siège de Sydney est terminé", a annoncé sur Twitter peu avant 3h locales (17h à Paris) la police de la province de Nouvelle-Galles du Sud dont Sydney est la capitale.
Le preneur d'otages, un homme armé et muni d'un drapeau islamique noir, était un "religieux" d'origine iranienne répondant au nom de Man Haron Monis. Selon le quotidien The Australian, l'homme avait envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats morts en opérations et était en liberté conditionnelle sous l'accusation de complicité de meurtre dans l'enquête sur la mort de son ex-épouse. Agé de 49 ans, arrivé en 1996 en Australie grâce au statut de réfugié, il vivait dans la banlieue de Sydney et était un "islamiste radical".
Tandis que la police tentait de maintenir un contact continu avec le preneur d'otages, des vidéos étaient publiées sur l'internet montrant des otages à bout de force énonçant les exigences de leur ravisseur. YouTube a rapidement supprimé ces images. Le preneur d'otage, qui possèderait une arme à feu, a émis une série d'exigences via la presse australienne mais celle-ci les a censurées à la demande de la police.
Des otages tenaient plaqué contre une fenêtre de l'établissement un drapeau noir avec une inscription partiellement visible en caractères arabes. Ce drapeau souvent repris à leur compte par les groupes jihadistes mentionnait la "shahada", ou profession de foi musulmane: "Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète".
Les organisations musulmanes condamnent
Plus de 40 organisations musulmanes australiennes ont condamné la prise d'otages et le "détournement" de la "shahada" par des "individus qui ne représentent qu'eux-mêmes".
L'Australie, engagée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), a relevé en septembre son niveau d'alerte face à la menace terroriste représentée notamment par les combattants jihadistes australiens de retour d'Irak et de Syrie.
Centre financier de Sydney
Martin Place est le centre financier de Sydney et compte de nombreuses administrations, dont les bureaux du Premier ministre de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Mike Baird, ainsi que le siège de la banque centrale.
De nombreux commerces du quartier ont été fermés et les passants étaient peu nombreux dans des rues qui grouillent habituellement de monde.
Peu avant l'annonce de la prise d'otages, la police avait fait état de l'arrestation d'un homme de 25 ans à Sydney dans le cadre d'une enquête sur la préparation d'attentats en Australie. Le chef de la police de l'Etat a dit qu'il ne pensait pas que les deux affaires soient liées.
Fin octobre, l'Australie a durci sa législation antiterroriste en interdisant en particulier tout voyage sans raison valable vers des pays considérés comme des foyers du terrorisme international.
Plusieurs blessés ont été évacués par ambulance et deux personnes, dont le preneur d'otages, ont perdu la vie au cours de cette dramatique journée dans la capitale économique de l'Australie.
La prise d'otages dans le café Lindt de Martin Place, esplanade piétonne située dans le centre des affaires de Sydney, avait commencé lundi matin, entraînant le siège de la plus grande ville du pays et l'intervention de centaines de policiers lourdement armés.
Dans la journée, trois hommes, bientôt suivis par deux femmes, étaient sortis du café en courant.
Une série de lourdes détonations a retenti peu avant 2h30 (16h30 à Paris) au moment où des commandos de la police entraient par une porte latérale donnant accès au Lindt Chocolat Cafe. Des otages sortaient en courant du bâtiment tandis que d'autres étaient emmenés sur des brancards, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Le siège de Sydney est terminé", a annoncé sur Twitter peu avant 3h locales (17h à Paris) la police de la province de Nouvelle-Galles du Sud dont Sydney est la capitale.
Sydney siege is over. More details to follow.
— NSW Police (@nswpolice) 15 Décembre 2014
Le preneur d'otages, un homme armé et muni d'un drapeau islamique noir, était un "religieux" d'origine iranienne répondant au nom de Man Haron Monis. Selon le quotidien The Australian, l'homme avait envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats morts en opérations et était en liberté conditionnelle sous l'accusation de complicité de meurtre dans l'enquête sur la mort de son ex-épouse. Agé de 49 ans, arrivé en 1996 en Australie grâce au statut de réfugié, il vivait dans la banlieue de Sydney et était un "islamiste radical".
Tandis que la police tentait de maintenir un contact continu avec le preneur d'otages, des vidéos étaient publiées sur l'internet montrant des otages à bout de force énonçant les exigences de leur ravisseur. YouTube a rapidement supprimé ces images. Le preneur d'otage, qui possèderait une arme à feu, a émis une série d'exigences via la presse australienne mais celle-ci les a censurées à la demande de la police.
Des otages tenaient plaqué contre une fenêtre de l'établissement un drapeau noir avec une inscription partiellement visible en caractères arabes. Ce drapeau souvent repris à leur compte par les groupes jihadistes mentionnait la "shahada", ou profession de foi musulmane: "Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète".
Les organisations musulmanes condamnent
Plus de 40 organisations musulmanes australiennes ont condamné la prise d'otages et le "détournement" de la "shahada" par des "individus qui ne représentent qu'eux-mêmes".
L'Australie, engagée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), a relevé en septembre son niveau d'alerte face à la menace terroriste représentée notamment par les combattants jihadistes australiens de retour d'Irak et de Syrie.
Centre financier de Sydney
Martin Place est le centre financier de Sydney et compte de nombreuses administrations, dont les bureaux du Premier ministre de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Mike Baird, ainsi que le siège de la banque centrale.
De nombreux commerces du quartier ont été fermés et les passants étaient peu nombreux dans des rues qui grouillent habituellement de monde.
Peu avant l'annonce de la prise d'otages, la police avait fait état de l'arrestation d'un homme de 25 ans à Sydney dans le cadre d'une enquête sur la préparation d'attentats en Australie. Le chef de la police de l'Etat a dit qu'il ne pensait pas que les deux affaires soient liées.
Fin octobre, l'Australie a durci sa législation antiterroriste en interdisant en particulier tout voyage sans raison valable vers des pays considérés comme des foyers du terrorisme international.
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