Établir une paix dans le monde est un vaste sujet qui ne peut pas être traité dans le cadre d'un simple billet. Dans le précédent article publié dans les colonnes du HuffPost, j'écrivais quelques mots à propos de Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad, fondateur de l'islam ahmadiyya. Reste qu'après le décès du fondateur, un leadership unique a pris la tête du mouvement, que l'on nomme le Califat. Aujourd'hui, le responsable spirituel et administratif, qui endosse le rôle de Calife, est Hadhrat Mirza Masroor Ahmad.
Pour Hadhrat Mirza Masroor Ahmad, ces deux dernières ont été particulièrement riches en terme d'interventions. Il est intervenu au Capitol Hill, au Parlement Européen, au Parlement Britannique, devant les membres du corps de l'armée d'Allemagne, devant des dignitaires japonnais, des dignitaires australiens et j'en passe. A chaque fois qu'il a pris la parole, il a tenu à dire qu'il s'exprimait non pas en tant qu'homme politique, mais en tant que représentant musulman et, en conséquence, l'ensemble de ses propos se fondaient sur le Coran et ses enseignements. Les fondements de la paix s'établissent par le truchement de plusieurs principes fondamentaux que Hadhrat Mirza Masroor Ahmad n'a pas hésité à rappelé.
En réalité, il ne m'appartient pas d'apporter une réponse à la question que j'ai posée dans le titre de ce billet. Il appartient à chacun de se faire son opinion à travers les deux thèmes que je vais proposer et, éventuellement, de lire l'ouvrage qui a été dédié aux quelques pistes de réflexion afin d'atteindre la paix dans le monde, bien plus complet que cet article purement introductif.
La justice absolue
Pourquoi la justice serait-elle un moyen d'aboutir à la paix? Très naturellement, la paix ne peut pas être établie dans une société rognée par l'injustice tout comme l'injustice ne pourra jamais être le moteur de la paix. Ces deux notions sont en réalité intrinsèquement liées. Hadhrat Mirza Masroor Ahmad adopte un raisonnement simple: on ne peut pas soutenir que dans une société où la paix et la justice sont établies, le désordre soit prégnant. En revanche, on remarque que dans plusieurs endroits du monde, la paix n'est pas établie.
Or ce que Hadhrat Mirza Masroor Ahmad pose comme question est: quelles sont les normes mises en place par l'islam afin d'établir la paix dans le monde? Comment l'islam guide-t-il un musulman dans l'établissement de relations justes entre les nations. La réponse est claire et sans appel:
Il convient donc, sur la scène internationale, de traiter l'ensemble des acteurs sur un pied d'égalité, selon une charte commune. Contrevenir à ce principe d'égalité au nom d'une lecture fallacieuse des textes serait remettre en cause le principe même de la justice absolue, telle qu'elle est contenue dans les enseignements islamiques. Aussi, avoir dans certaines institutions des membres permanents et des membres non permanents comprend une forme d'injustice et nuit, in fine, à l'atteinte de la paix.
Dans l'islam, le témoignage contre soi-même, contre ses parents ou contre les êtres qui sont chers à la personne est obligatoire s'il s'agit d'une question de justice et de véracité. Pour pouvoir établir ce degré de justice, les grandes puissances ne devraient pas usurper les richesses des pays plus modestes mais devraient les aider à atteindre une maturité dans leurs développements respectifs. Il me serait trop compliqué de synthétiser tout le discours sans respecter les contraintes éditoriales d'un billet. C'est pourquoi, je peux inviter les plus intéressés à se référer au livre "La Crise Mondiale et le chemin vers la paix" qui contient l'ensemble des discours.
La loyauté envers sa nation
La loyauté envers sa nation occupe une place cardinale dans l'islam et les débats publics oublient souvent de le rappeler. La loyauté, en islam, se rattache à la sincérité. Elle doit être dénuée de toute duplicité et purgée de tout vice. Hadhrat Mirza Masroor Ahmad a choisi, devant les membres du corps de l'armée au quartier général de l'armée allemande, de parler de la loyauté envers sa nation. Selon lui, la loyauté envers la nation contenue dans l'enseignement coranique se défini comme suit:
Le prophète de l'islam, Muhammad, avait lui-même très clairement affirmé dans une Tradition que "la loyauté envers sa nation est partie intégrante de sa foi". En réalité, la foi, qui suppose l'amour de Dieu, nécessite également d'un musulman qu'il soit loyal envers sa nation ; par ailleurs, et comme je viens juste de le mentionner, la loyauté exigée n'est pas une loyauté de façade.
Outre ce principe qu'il rappelle, Hadhrat Mirza Masroor Ahmed pose également de multiples questions qui vont forger le raisonnement d'un discours d'une qualité impressionnante. Par exemple, il traite de la question des persécutions religieuses. En effet, dans un pays qui persécute les musulmans, la question se pose de savoir si ceux-ci doivent toujours lui rester fidèle. De telles circonstances existent aujourd'hui avec la persécutions des musulmans ahmadis au Pakistan. Dans sa réponse à cette interrogation, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad affirme :
En réalité, à travers le principe et son application pratique, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad montre qu'il y a un islam qui met en pratique les véritables commandements du fondateur de l'islam et fait en sorte qu'ils ne demeurent pas lettres mortes. Une question plus générale mérite d'être posée. Qui serait prêt, en dépit d'assassinats, de discriminations et de ségrégation, à aider un pays à se construire de manière totalement bénévole et désintéressée? C'est alors qu'il faut se tourner vers la situation des ahmadis et se poser une question fondamentale: les instructions que donnent Mirza Masroor Ahmad aux adeptes de l'islam ahmadiyya ne sont-elles pas l'essence même de la paix dans le monde ?
L'ouvrage - et la paix - sont à votre disposition.
Hadhrat Mirza Masroor Ahmad lors de sa visite au Capitol Hill, Etats-Unis
Pour Hadhrat Mirza Masroor Ahmad, ces deux dernières ont été particulièrement riches en terme d'interventions. Il est intervenu au Capitol Hill, au Parlement Européen, au Parlement Britannique, devant les membres du corps de l'armée d'Allemagne, devant des dignitaires japonnais, des dignitaires australiens et j'en passe. A chaque fois qu'il a pris la parole, il a tenu à dire qu'il s'exprimait non pas en tant qu'homme politique, mais en tant que représentant musulman et, en conséquence, l'ensemble de ses propos se fondaient sur le Coran et ses enseignements. Les fondements de la paix s'établissent par le truchement de plusieurs principes fondamentaux que Hadhrat Mirza Masroor Ahmad n'a pas hésité à rappelé.
En réalité, il ne m'appartient pas d'apporter une réponse à la question que j'ai posée dans le titre de ce billet. Il appartient à chacun de se faire son opinion à travers les deux thèmes que je vais proposer et, éventuellement, de lire l'ouvrage qui a été dédié aux quelques pistes de réflexion afin d'atteindre la paix dans le monde, bien plus complet que cet article purement introductif.
La justice absolue
Pourquoi la justice serait-elle un moyen d'aboutir à la paix? Très naturellement, la paix ne peut pas être établie dans une société rognée par l'injustice tout comme l'injustice ne pourra jamais être le moteur de la paix. Ces deux notions sont en réalité intrinsèquement liées. Hadhrat Mirza Masroor Ahmad adopte un raisonnement simple: on ne peut pas soutenir que dans une société où la paix et la justice sont établies, le désordre soit prégnant. En revanche, on remarque que dans plusieurs endroits du monde, la paix n'est pas établie.
Or ce que Hadhrat Mirza Masroor Ahmad pose comme question est: quelles sont les normes mises en place par l'islam afin d'établir la paix dans le monde? Comment l'islam guide-t-il un musulman dans l'établissement de relations justes entre les nations. La réponse est claire et sans appel:
"Dans le Saint Coran, Dieu le Tout-Puissant a clairement affirmé qu'alors que vos nationalités et vos origines ethniques ont une nature identitaire, elles ne vous permettent pas de vous parer ou de valider toute forme ou toute sorte de supériorité".
Il convient donc, sur la scène internationale, de traiter l'ensemble des acteurs sur un pied d'égalité, selon une charte commune. Contrevenir à ce principe d'égalité au nom d'une lecture fallacieuse des textes serait remettre en cause le principe même de la justice absolue, telle qu'elle est contenue dans les enseignements islamiques. Aussi, avoir dans certaines institutions des membres permanents et des membres non permanents comprend une forme d'injustice et nuit, in fine, à l'atteinte de la paix.
Dans l'islam, le témoignage contre soi-même, contre ses parents ou contre les êtres qui sont chers à la personne est obligatoire s'il s'agit d'une question de justice et de véracité. Pour pouvoir établir ce degré de justice, les grandes puissances ne devraient pas usurper les richesses des pays plus modestes mais devraient les aider à atteindre une maturité dans leurs développements respectifs. Il me serait trop compliqué de synthétiser tout le discours sans respecter les contraintes éditoriales d'un billet. C'est pourquoi, je peux inviter les plus intéressés à se référer au livre "La Crise Mondiale et le chemin vers la paix" qui contient l'ensemble des discours.
La loyauté envers sa nation
La loyauté envers sa nation occupe une place cardinale dans l'islam et les débats publics oublient souvent de le rappeler. La loyauté, en islam, se rattache à la sincérité. Elle doit être dénuée de toute duplicité et purgée de tout vice. Hadhrat Mirza Masroor Ahmad a choisi, devant les membres du corps de l'armée au quartier général de l'armée allemande, de parler de la loyauté envers sa nation. Selon lui, la loyauté envers la nation contenue dans l'enseignement coranique se défini comme suit:
"Le respect sans équivoque de ses engagements et alliances à tous les niveaux et en toutes circonstances, quelle que soit la difficulté que cela suppose".
Le prophète de l'islam, Muhammad, avait lui-même très clairement affirmé dans une Tradition que "la loyauté envers sa nation est partie intégrante de sa foi". En réalité, la foi, qui suppose l'amour de Dieu, nécessite également d'un musulman qu'il soit loyal envers sa nation ; par ailleurs, et comme je viens juste de le mentionner, la loyauté exigée n'est pas une loyauté de façade.
Outre ce principe qu'il rappelle, Hadhrat Mirza Masroor Ahmed pose également de multiples questions qui vont forger le raisonnement d'un discours d'une qualité impressionnante. Par exemple, il traite de la question des persécutions religieuses. En effet, dans un pays qui persécute les musulmans, la question se pose de savoir si ceux-ci doivent toujours lui rester fidèle. De telles circonstances existent aujourd'hui avec la persécutions des musulmans ahmadis au Pakistan. Dans sa réponse à cette interrogation, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad affirme :
"En dépit de la grave persécution qu'ils subissent au Pakistan, des millions d'ahmadis continuent d'y vivre. Malgré le fait qu'ils soient soumis à une discrimination et une cruauté soutenues dans tous les aspects de leur vie, ils n'ont de cesse d'aider la nation à progresser et réussir. [...] A chaque fois que le besoin de faire des sacrifices pour le Pakistan s'en est fait sentir, les ahmadis se sont toujours tenus au premier rang, faisant tout sacrifice pour les besoins du pays".
En réalité, à travers le principe et son application pratique, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad montre qu'il y a un islam qui met en pratique les véritables commandements du fondateur de l'islam et fait en sorte qu'ils ne demeurent pas lettres mortes. Une question plus générale mérite d'être posée. Qui serait prêt, en dépit d'assassinats, de discriminations et de ségrégation, à aider un pays à se construire de manière totalement bénévole et désintéressée? C'est alors qu'il faut se tourner vers la situation des ahmadis et se poser une question fondamentale: les instructions que donnent Mirza Masroor Ahmad aux adeptes de l'islam ahmadiyya ne sont-elles pas l'essence même de la paix dans le monde ?
L'ouvrage - et la paix - sont à votre disposition.