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Syrie: Durcissement des positions entre Bachar Al Assad et l'opposition à l'approche de la conférence de Genève II

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Le Président syrien Bachar Al Assad a prévenu dans une interview exclusive à l'AFP que la guerre contre les rebelles serait encore longue. Il a déclaré qu'il y avait de "fortes chances" qu'il se porte candidat à un nouveau mandat lors de la présidentielle prévue en juin, au moment où l'opposition exige que la conférence de Genève II aboutisse à son départ.

Assad envisage une candidature aux présidentielles et promet une guerre sans répit aux rebelles

"Je considère que rien n'empêche que je me porte candidat (…) et si l'opinion le souhaite, je n'hésiterai pas une seconde à le faire. Bref, on peut dire qu'il y a de fortes chances que je me porte candidat", a déclaré M. Assad pendant l'entretien réalisé dimanche 19 janvier au palais du Peuple à Damas, trois jours avant la conférence internationale qui s'ouvre mercredi 22 janvier en Suisse.

Le Président syrien a également déclaré lors de cette interview que la lutte contre le "terrorisme" devait être le principal objectif de la conférence de Genève II et que la guerre contre les rebelles serait encore longue, même si des progrès avaient été réalisés dans "la lutte" contre la rébellion.

"Nous pouvons dire que nous réalisons des progrès dans la lutte antiterroriste, mais cela ne signifie pas que la victoire est imminente. Ce genre de bataille est compliqué, elle n'est pas facile et demande beaucoup de temps", a-t-il dit, rejetant toute distinction entre rebelles et jihadistes qui se livrent une guerre sans merci.

Bachar Al Assad a en outre accusé la France d'être devenue un pays "vassal" du Qatar et de l'Arabie saoudite en échange des "pétrodollars".

"La France est devenue un pays vassal qui exécute la politique du Qatar et de l'Arabie saoudite. Comment les pétrodollars peuvent-ils pousser certains responsables occidentaux, notamment en France, à échanger les principes de la Révolution française pour quelques milliards de dollars?".

L'opposition syrienne refuse toute présence iranienne à Genève et compte poursuivre la lutte armée

Pour sa part, l'opposition syrienne a menacé lundi 20 janvier de retirer sa participation à la conférence de paix de Genève II si l'invitation à la table des négociations lancée à l'Iran par l'ONU était maintenue.

"La coalition syrienne annonce qu'elle retirera sa participation à Genève II tant que (le secrétaire général de l'ONU) Ban Ki-moon ne retirera pas son invitation à l'Iran" à participer à la conférence de paix, a affirmé dans un tweet un porte-parole de la coalition syrienne, Louay Safi.

Si tout se déroule comme prévu, tous les pays clés liés au conflit doivent être présents mercredi 22 janvier à Montreux (Suisse) à l'ouverture de la conférence et les discussions entre le gouvernement du Président Bachar Al Assad et l'opposition doivent, quant à elles, débuter vendredi 24 janvier à Genève.

Les objectifs des deux camps semblent toutefois inconciliables, l'opposition martelant que son seul but est de se débarrasser d'Assad. Le président de la Coalition de l'opposition, M. Jarba, a aussi prévenu que la participation à la conférence ne signifiait pas la fin des opérations contre les forces d'Assad menées par l'opposition et sa branche armée, l'Armée syrienne libre (ASL).

Le régime d'Assad a, de son coté, maintes fois répété qu'il ne comptait pas "remettre le pouvoir à qui que ce soit" lors de Genève II.

Les deux parties arriveront donc avec des objectifs diamétralement opposés à ce rendez-vous diplomatique lancé à l'initiative des États-Unis et de la Russie pour trouver une solution politique à ce conflit qui a fait plus de 130.000 morts en près de trois ans.

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