Un nouvel attentat suicide à la voiture piégée a tué quatre personnes samedi dans l'est du Liban, le quatrième à viser en un mois un fief du mouvement chiite Hezbollah engagé dans la guerre en Syrie voisine au côté du régime.
L'attaque a été revendiquée par le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe lié à Al-Qaïda qui combat les troupes du régime syrien de Bachar al-Assad.
Elle marque une recrudescence des attentats menés par des kamikazes au Liban, pays entraîné dans une spirale de violences liée au conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.
Il s'agit du septième attentat à frapper un bastion du Hezbollah depuis que ce puissant mouvement armé a confirmé à la mi-2013 qu'il envoyait des hommes combattre les rebelles syriens.
L'attaque s'est produite à 18H25 locales (16H25 GMT) dans une station-service de la ville de Hermel, à une dizaine de km de la frontière syrienne, a indiqué l'armée, qui a confirmé qu'elle avait été commise par un kamikaze.
"Il y a au moins quatre morts et plus de 15 blessés, dont trois sont dans un état critique", a déclaré le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel.
La déflagration a provoqué une énorme boule de feu qui a gêné l'arrivée des secours. Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées et le secteur a été bouclé, après que les pompiers ont réussi à éteindre les flammes.
La station-service fait partie d'un réseau caritatif mis sur pied par Mohammad Hussein Fadlallah, un des plus grands dignitaires chiites libanais, mort en 2010.
'Rendre la pareille'
"Nous avons mené une deuxième attaque suicide contre le bastion du parti de l'Iran (Hezbollah, ndlr) dans la ville de Hermel pour répondre à ses crimes et son insistance à envoyer davantage de mercenaires pour tuer le peuple syrien", a affirmé le "Front al-Nosra au Liban" sur Twitter.
"Face aux massacres qu'il commet, nous ne pouvions que lui rendre la pareille dans son fief pour le pousser à revoir ses calculs", a ajouté le groupe qui avait revendiqué un précédent attentat à Hermel le 16 janvier (3 morts). Il avait aussi revendiqué un attentat suicide le 21 janvier.
Un précédent attentat, le 2 janvier dans la banlieue sud, avait été revendiqué par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda et qui combat le régime syrien.
Outre la multiplication des attentats, la capitale du nord du Liban, Tripoli, est régulièrement le théâtre de combats entre des habitants sunnites et alaouites, la confession du président syrien.
Des attaques ont par ailleurs visé des opposants au Hezbollah et au régime de Damas, comme le politicien sunnite Mohammed Chatah, tué dans un attentat le 27 décembre à Beyrouth.
La coalition dite du 14-Mars, pro-occidentale et anti-syrienne, menée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri qui vit en exil en France, a accusé le Hezbollah d'être derrière cet assassinat.
Condamnations de l'attaque
Victime des contrecoups du conflit en Syrie, le Liban est paralysé politiquement depuis la démission du Premier ministre Najib Mikati en mars 2013, la coalition du 14-Mars et le Hezbollah ne parvenant pas à un accord sur la formation d'un gouvernement.
M. Mikati a condamné "l'attentat", renouvelant l'appel à l'unité pour "protéger notre patrie".
De son côté, l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth a réaffirmé le "soutien américain aux forces armées libanaises".
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné "le besoin de traduire en justice les auteurs" de l'attaque.
Pour le ministre syrien de l'Intérieur Omrane al-Zohbi, "cette attaque terroriste (...) ne profite qu'à l'ennemi israélien".
L'attaque a été revendiquée par le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe lié à Al-Qaïda qui combat les troupes du régime syrien de Bachar al-Assad.
Elle marque une recrudescence des attentats menés par des kamikazes au Liban, pays entraîné dans une spirale de violences liée au conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.
Il s'agit du septième attentat à frapper un bastion du Hezbollah depuis que ce puissant mouvement armé a confirmé à la mi-2013 qu'il envoyait des hommes combattre les rebelles syriens.
L'attaque s'est produite à 18H25 locales (16H25 GMT) dans une station-service de la ville de Hermel, à une dizaine de km de la frontière syrienne, a indiqué l'armée, qui a confirmé qu'elle avait été commise par un kamikaze.
"Il y a au moins quatre morts et plus de 15 blessés, dont trois sont dans un état critique", a déclaré le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel.
La déflagration a provoqué une énorme boule de feu qui a gêné l'arrivée des secours. Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées et le secteur a été bouclé, après que les pompiers ont réussi à éteindre les flammes.
La station-service fait partie d'un réseau caritatif mis sur pied par Mohammad Hussein Fadlallah, un des plus grands dignitaires chiites libanais, mort en 2010.
'Rendre la pareille'
"Nous avons mené une deuxième attaque suicide contre le bastion du parti de l'Iran (Hezbollah, ndlr) dans la ville de Hermel pour répondre à ses crimes et son insistance à envoyer davantage de mercenaires pour tuer le peuple syrien", a affirmé le "Front al-Nosra au Liban" sur Twitter.
بيان|6|جبهة النصرة في لبنان
عملية استشهادية ثانية على معقل حزب إيران في #الهرمل
http://t.co/Sc4rhGRFiY
http://t.co/VBHQmRCSMZ
— جبهة النصرة في لبنان (@jabhalb) 1 Février 2014
"Face aux massacres qu'il commet, nous ne pouvions que lui rendre la pareille dans son fief pour le pousser à revoir ses calculs", a ajouté le groupe qui avait revendiqué un précédent attentat à Hermel le 16 janvier (3 morts). Il avait aussi revendiqué un attentat suicide le 21 janvier.
Un précédent attentat, le 2 janvier dans la banlieue sud, avait été revendiqué par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda et qui combat le régime syrien.
Outre la multiplication des attentats, la capitale du nord du Liban, Tripoli, est régulièrement le théâtre de combats entre des habitants sunnites et alaouites, la confession du président syrien.
Des attaques ont par ailleurs visé des opposants au Hezbollah et au régime de Damas, comme le politicien sunnite Mohammed Chatah, tué dans un attentat le 27 décembre à Beyrouth.
La coalition dite du 14-Mars, pro-occidentale et anti-syrienne, menée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri qui vit en exil en France, a accusé le Hezbollah d'être derrière cet assassinat.
Condamnations de l'attaque
Victime des contrecoups du conflit en Syrie, le Liban est paralysé politiquement depuis la démission du Premier ministre Najib Mikati en mars 2013, la coalition du 14-Mars et le Hezbollah ne parvenant pas à un accord sur la formation d'un gouvernement.
M. Mikati a condamné "l'attentat", renouvelant l'appel à l'unité pour "protéger notre patrie".
De son côté, l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth a réaffirmé le "soutien américain aux forces armées libanaises".
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné "le besoin de traduire en justice les auteurs" de l'attaque.
Pour le ministre syrien de l'Intérieur Omrane al-Zohbi, "cette attaque terroriste (...) ne profite qu'à l'ennemi israélien".
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