Le week-end dernier, les dunes du Sahara de Ong Jmal à Nefta ont été investies par la musique!
Le HuffPost Maghreb propose de revenir sur ce premier festival du genre, organisé autour des décors de Star Wars. Pour passer en revue ce qui a bien marché et ce qui a coincé.
De nombreux festivaliers s'accorderont à dire que le premier soir était décevant: Une attente importante pour récupérer les Pass' (qui donnent accès aux différentes soirées), un manque d'orientation, des forces de l'ordre venues en nombre, une soirée à l'hôtel quasi-inaccessible. Mais l'entrée en matière n'a pas découragé le public pour autant.
Le lendemain, dès midi, le Sahara a été investi par plus de 5000 personnes, selon les organisateurs. Les Dunes électroniques ont alors vraiment débuté.
Beaucoup ont regretté de ne pas avoir pu accéder au site de Star Wars, qui abrite les décors de Mos Espa, la ville de la planète Tatooine où Anakin Skywalker a grandi dans la saga de Georges Lucas. Le site était gardé par un service de sécurité hostile et soucieux de préserver les décors.
Malgré une coupure d'électricité furtive en début d'après-midi, la foule, constituée de Tunisiens venus en nombre de la côte, de la région de Tozeur et même de quelques touristes étrangers, a tout de même gardé son enthousiasme jusqu'au bout.
"On est là pour s'amuser un peu. La situation en Tunisie depuis la révolution n'est pas forcément optimale pour faire la fête, alors autant en profiter un peu", souligne Leïla, 26 ans. Venue du quartier d'Ennasr samedi matin, elle profitait de l'occasion pour mettre pour la première fois les pieds dans le Sud tunisien.
Jeremy, lui, est arrivé de Strasbourg. À 31 ans, ce grand fan de Star Wars a loué un 4x4 à son arrivée à Tunis pour faire un "road trip" sur tout le territoire.
"Moment de grâce"
Il raconte que le "moment de grâce" de ces trois jours à Nefta fut "sans aucun doute" le coucher du soleil sur les dunes, "au rythme de l'électro et entouré de milliers de personnes, un instant de magie".
"Moi, je suis venu pour m'amuser un peu, je suis une sorte de Jedi fêtard (rires)". Même si, à son goût, la musique n'était "pas vraiment terrible".
Jaye Frd, graffeur tunisien convié pour l'événement, a décrit le "moment de grâce" à sa façon. "Quand le soleil a disparu derrière les collines, on a senti quelque chose, une communion (…) Puis la nuit est tombée et la chaleur est retombée au même titre que l'ambiance".
Dans le noir, sous quelques pluies éparses, des jeunes de Tozeur, venus nombreux, se sont retrouvés à danser près de clubbeurs tunisiens et quelques policiers en civil contents de pouvoir aussi s'amuser un peu avec les "autres Dunistes".
Une rencontre du troisième type et quelques mains baladeuses
Pour Amel, 29 ans, rencontrée près de la scène, le public hétéroclite était comme une "rencontre du troisième type sur une galaxie très très lointaine."
Plus tôt dans la journée, Amel Karboul avait visé juste. Appelée à intervenir devant la foule - tout comme le directeur de l’Institut du monde arabe Jack Lang et le ministre de la Culture Mourad Sakli - la ministre du Tourisme avait posé une question à la foule: "Qui n'est jamais venu dans le Sud?".
Une question qui veut tout dire.
Et qui vient par ailleurs s'inscrire dans une perspective plus large: faire la promotion du tourisme local tout en l'orientant vers un public plus jeune et assoiffé de culture.
Yan Degorce-Dumas, chargé de communication à Panda Events, boîte d'événementiel niçoise à l'origine et en charge des Dunes, s'accorde à dire que "pour une première édition, il y a eu un engouement extrême (...) et ça promet pour l'année prochaine". Ils s'attendaient initialement à 500 personnes: "Il y en a eu plus de 5.000!".
"Les Tunisiens ont cette envie folle de s'amuser, on l'avait senti. C'était une émotion très forte pour nous et on en est fier. On a eu trois mois pour tout organiser, ce qui est trop peu. L'organisation sera bien meilleure l'an prochain c'est une certitude".
Rendez-vous donc l'année prochaine, pour un festival qui prendra sans doute une autre forme et pourra assurer, cette fois, un succès complet.
Le HuffPost Maghreb propose de revenir sur ce premier festival du genre, organisé autour des décors de Star Wars. Pour passer en revue ce qui a bien marché et ce qui a coincé.
De nombreux festivaliers s'accorderont à dire que le premier soir était décevant: Une attente importante pour récupérer les Pass' (qui donnent accès aux différentes soirées), un manque d'orientation, des forces de l'ordre venues en nombre, une soirée à l'hôtel quasi-inaccessible. Mais l'entrée en matière n'a pas découragé le public pour autant.
Le lendemain, dès midi, le Sahara a été investi par plus de 5000 personnes, selon les organisateurs. Les Dunes électroniques ont alors vraiment débuté.
Beaucoup ont regretté de ne pas avoir pu accéder au site de Star Wars, qui abrite les décors de Mos Espa, la ville de la planète Tatooine où Anakin Skywalker a grandi dans la saga de Georges Lucas. Le site était gardé par un service de sécurité hostile et soucieux de préserver les décors.
Malgré une coupure d'électricité furtive en début d'après-midi, la foule, constituée de Tunisiens venus en nombre de la côte, de la région de Tozeur et même de quelques touristes étrangers, a tout de même gardé son enthousiasme jusqu'au bout.
"On est là pour s'amuser un peu. La situation en Tunisie depuis la révolution n'est pas forcément optimale pour faire la fête, alors autant en profiter un peu", souligne Leïla, 26 ans. Venue du quartier d'Ennasr samedi matin, elle profitait de l'occasion pour mettre pour la première fois les pieds dans le Sud tunisien.
Jeremy, lui, est arrivé de Strasbourg. À 31 ans, ce grand fan de Star Wars a loué un 4x4 à son arrivée à Tunis pour faire un "road trip" sur tout le territoire.
"Moment de grâce"
Il raconte que le "moment de grâce" de ces trois jours à Nefta fut "sans aucun doute" le coucher du soleil sur les dunes, "au rythme de l'électro et entouré de milliers de personnes, un instant de magie".
"Moi, je suis venu pour m'amuser un peu, je suis une sorte de Jedi fêtard (rires)". Même si, à son goût, la musique n'était "pas vraiment terrible".
"Il manquait peut-être un crack de la musique électronique mondiale. À un moment, j'ai entendu un morceau de Beyoncé. Pas vraiment mon délire".
Jaye Frd, graffeur tunisien convié pour l'événement, a décrit le "moment de grâce" à sa façon. "Quand le soleil a disparu derrière les collines, on a senti quelque chose, une communion (…) Puis la nuit est tombée et la chaleur est retombée au même titre que l'ambiance".
Dans le noir, sous quelques pluies éparses, des jeunes de Tozeur, venus nombreux, se sont retrouvés à danser près de clubbeurs tunisiens et quelques policiers en civil contents de pouvoir aussi s'amuser un peu avec les "autres Dunistes".
Une rencontre du troisième type et quelques mains baladeuses
Pour Amel, 29 ans, rencontrée près de la scène, le public hétéroclite était comme une "rencontre du troisième type sur une galaxie très très lointaine."
"On ne se mélange plus en Tunisie. Ce brassage de personnes issues de milieux sociaux et culturels différents est très positif", a-t-elle raconté. "Malgré les quelques mains un peu trop baladeuses..."
Plus tôt dans la journée, Amel Karboul avait visé juste. Appelée à intervenir devant la foule - tout comme le directeur de l’Institut du monde arabe Jack Lang et le ministre de la Culture Mourad Sakli - la ministre du Tourisme avait posé une question à la foule: "Qui n'est jamais venu dans le Sud?".
Une question qui veut tout dire.
Et qui vient par ailleurs s'inscrire dans une perspective plus large: faire la promotion du tourisme local tout en l'orientant vers un public plus jeune et assoiffé de culture.
Yan Degorce-Dumas, chargé de communication à Panda Events, boîte d'événementiel niçoise à l'origine et en charge des Dunes, s'accorde à dire que "pour une première édition, il y a eu un engouement extrême (...) et ça promet pour l'année prochaine". Ils s'attendaient initialement à 500 personnes: "Il y en a eu plus de 5.000!".
"Le gouvernorat de Tozeur nous a imposé d'ouvrir un nombre illimité de Pass' trois jours avant le début du festival. On avoue qu'à des moments, on a été débordés".
"Les Tunisiens ont cette envie folle de s'amuser, on l'avait senti. C'était une émotion très forte pour nous et on en est fier. On a eu trois mois pour tout organiser, ce qui est trop peu. L'organisation sera bien meilleure l'an prochain c'est une certitude".
Rendez-vous donc l'année prochaine, pour un festival qui prendra sans doute une autre forme et pourra assurer, cette fois, un succès complet.
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