Le Mémorial de Caen a confirmé jeudi l'attribution du premier prix de son concours de plaidoiries 2014 pour les droits de l'Homme à l'avocate tunisienne Yasmine Attia, après qu'ont été jugés valides ses travaux sur le "djihad sexuel".
Récompensée le 3 février pour son plaidoyer en faveur d'"Ines", une jeune femme qui selon l'avocate avait été prostituée pour les combattants du djihad en Syrie, Mme Attia avait été sommée trois jours plus tard de prouver l'existence de celle-ci, en raison de doutes sur cette pratique.
M. Grimaldi avait alors indiqué avoir demandé "en urgence des preuves de l'existence de la jeune fille" et n'avait pas exclu de lui retirer le prix.
"Ines je l'ai rencontrée", a assuré jeudi la journaliste tunisienne Frida Dahmani, correspondante de l'hebdomadaire Jeune Afrique, jointe par téléphone pendant la conférence de presse au Mémorial jeudi.
"Ines était effectivement en mauvais état (psychique ndlr). Je ne pouvais pas la voir (entièrement) physiquement car elle était sous son niqab (...) mais j'ai vu son visage", a ajouté Mme Dahmani indiquant que selon le ministère de l'Intérieur tunisien il y avait 76 cas avérés de femmes envoyées auprès de djihadistes pour y être prostituées.
"J'ai un peu parlé avec elle", a précisé la journaliste, soulignant que la jeune femme tenait un "discours répétitif", sous l'effet de "l'endoctrinement".
Le Mémorial a en outre fourni à la presse un courrier sur le sujet adressé le 30 septembre 2013 par l'association Réseau Tunisie du droit, liberté et dignité au Rapporteur spécial des Nations unies.
Le musée avait fait part de ses doutes après s'être vu signaler un article du Nouvel Observateur mettant en doute l'existence du "djihad du sexe". Interrogée le 20 février par l'hebdomadaire caennais Liberté, l'auteure de cet article, Sara Daniel, avait estimé que "l'histoire d'Ines a été fabriquée".
Le règlement du concours international des plaidoiries prévoit que les avocats certifient qu'ils plaident un "cas avéré" et se fonde sur "la confiance que nous devons aux avocats".
"Les doutes sont levés. Yasmine Attia est soutenue par le barreau de Tunisie, par une association de droits de l'Homme tunisienne et par une très grande journaliste tunisienne qui écrit pour le journal Jeune Afrique", a déclaré le directeur du Mémorial, Stéphane Grimaldi, lors d'une conférence de presse.
Récompensée le 3 février pour son plaidoyer en faveur d'"Ines", une jeune femme qui selon l'avocate avait été prostituée pour les combattants du djihad en Syrie, Mme Attia avait été sommée trois jours plus tard de prouver l'existence de celle-ci, en raison de doutes sur cette pratique.
LIRE AUSSI: La Tunisienne Yasmine Attia lauréate du 25ème concours de plaidoiries du Mémorial de Caen
M. Grimaldi avait alors indiqué avoir demandé "en urgence des preuves de l'existence de la jeune fille" et n'avait pas exclu de lui retirer le prix.
"Ines je l'ai rencontrée", a assuré jeudi la journaliste tunisienne Frida Dahmani, correspondante de l'hebdomadaire Jeune Afrique, jointe par téléphone pendant la conférence de presse au Mémorial jeudi.
"Ines était effectivement en mauvais état (psychique ndlr). Je ne pouvais pas la voir (entièrement) physiquement car elle était sous son niqab (...) mais j'ai vu son visage", a ajouté Mme Dahmani indiquant que selon le ministère de l'Intérieur tunisien il y avait 76 cas avérés de femmes envoyées auprès de djihadistes pour y être prostituées.
"J'ai un peu parlé avec elle", a précisé la journaliste, soulignant que la jeune femme tenait un "discours répétitif", sous l'effet de "l'endoctrinement".
Le Mémorial a en outre fourni à la presse un courrier sur le sujet adressé le 30 septembre 2013 par l'association Réseau Tunisie du droit, liberté et dignité au Rapporteur spécial des Nations unies.
Le musée avait fait part de ses doutes après s'être vu signaler un article du Nouvel Observateur mettant en doute l'existence du "djihad du sexe". Interrogée le 20 février par l'hebdomadaire caennais Liberté, l'auteure de cet article, Sara Daniel, avait estimé que "l'histoire d'Ines a été fabriquée".
Le règlement du concours international des plaidoiries prévoit que les avocats certifient qu'ils plaident un "cas avéré" et se fonde sur "la confiance que nous devons aux avocats".
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