Les autorités égyptiennes ont arrêté puis expulsé, mercredi 5 mars, le Prix Nobel de la paix, Mairead Maguire, à son arrivée en Egypte, et arrêté d'autres militantes pacifistes avec qui elle comptait se rendre en délégation dans la bande de Gaza jeudi.
Ce groupe pourrait mettre dans l'embarras le gouvernement égyptien installé par l'armée, qui est en froid avec le mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza mais qui ne veut pas, en même temps, être considéré comme complice du blocus israélien sur ce territoire palestinien.
Mardi, la police aéroportuaire avait déjà expulsé l'Américaine Medea Benjamin, qui faisait partie de la même délégation, attendue à Gaza jeudi. Elle a indiqué à l'AFP que les policiers lui avaient cassé le bras. Elle a aussi ajouté être arrivée à l'aéroport du Caire avec une autre militante, Ann Patterson.
La militante pacifiste d'Irlande du Nord a expliqué au téléphone depuis Londres: "Nous avons été emmenées au centre de détention, interrogées et retenues pendant huit heures, et on nous a dit que nous n'aurions pas l'autorisation d'entrer au Caire et que nous allions être renvoyées à bord d'un autre avion".
Un responsable de l'aéroport a indiqué qu'elle avait été placée sur une liste noire.
Mairead Maguire, née en 1944, a remporté en 1976 le Prix Nobel de la paix avec Betty Williams pour avoir fondé un groupe pacifiste afin d'aider à résoudre le conflit entre catholiques et protestants en Irlande du Nord.
Devenue une fervente militante pro-palestinienne, elle a été expulsée d'Israël en 2010, après avoir tenté d'entrer dans la bande de Gaza à bord d'un bateau avec d'autres militants, en dépit du blocus israélien.
La délégation qui va tenter jeudi d'entrer à Gaza via le poste-frontière égyptien de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, devait être menée par Djamila Bouhired, icône de la guerre d'indépendance en Algérie. Mais cette dernière ne se trouvait pas à bord du vol qu'elle devait prendre en provenance de Paris et qui devait arriver mercredi soir.
Des membres de la délégation ont indiqué qu'une quinzaine d'autres militantes se sont vu interdire de quitter l'aéroport sans savoir si elles aussi allaient être expulsées.
Selon un organisateur, d'autres ont pu cependant entrer dans le pays.
"L'Egypte se plie au blocus"
L'Egypte a interdit mardi le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, le soupçonnant de s'allier avec les Frères musulmans égyptiens pour commettre des attentats.
Les autorités sont régulièrement accusées d'aider Israël à maintenir l'embargo sur Gaza, par exemple en ouvrant de façon chaotique le point de passage de Rafah.
Depuis 2012, l'armée égyptienne a détruit des centaines de tunnels entre le Sinaï et la bande de Gaza, qui permettaient à des contrebandiers de fournir notamment du carburant et des matériaux de construction à l'enclave palestinienne, mais qu'Israël et l'Egypte suspectent de servir aussi au passage d'armes et de militants islamistes vers Gaza.
La décision des autorités égyptiennes de nous interdire l'entrée en Egypte est "une confirmation que le gouvernement égyptien se plie au blocus sur Gaza", a regretté Mairead Maguire.
Israël impose ce blocus depuis juin 2006, initialement en représailles au rapt d'un soldat israélien, Gilad Shalit, libéré en octobre 2011 en échange de 1.000 prisonniers palestiniens détenus en Israël. Le blocus a été renforcé en 2007, quand le Hamas a pris le contrôle de Gaza, puis quelque peu assoupli sous la pression internationale.
L'Egypte, qui refuse de reconnaître le gouvernement du Hamas à Gaza, ne permet que ponctuellement le passage d'aide via Rafah, faisant valoir qu'il est destiné aux personnes et pas aux biens.
Des militants pro-palestiniens étrangers avaient protesté au Caire en 2000 lorsqu'ils s'étaient vu interdire d'entrer à Gaza. Le pouvoir égyptien alors dirigé par Hosni Moubarak avait finalement autorisé certains militants à traverser le point de passage.
Ce groupe pourrait mettre dans l'embarras le gouvernement égyptien installé par l'armée, qui est en froid avec le mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza mais qui ne veut pas, en même temps, être considéré comme complice du blocus israélien sur ce territoire palestinien.
Lire: Egypte: La justice interdit toute activité du Hamas sur le sol national
Mardi, la police aéroportuaire avait déjà expulsé l'Américaine Medea Benjamin, qui faisait partie de la même délégation, attendue à Gaza jeudi. Elle a indiqué à l'AFP que les policiers lui avaient cassé le bras. Elle a aussi ajouté être arrivée à l'aéroport du Caire avec une autre militante, Ann Patterson.
La militante pacifiste d'Irlande du Nord a expliqué au téléphone depuis Londres: "Nous avons été emmenées au centre de détention, interrogées et retenues pendant huit heures, et on nous a dit que nous n'aurions pas l'autorisation d'entrer au Caire et que nous allions être renvoyées à bord d'un autre avion".
Un responsable de l'aéroport a indiqué qu'elle avait été placée sur une liste noire.
Mairead Maguire, née en 1944, a remporté en 1976 le Prix Nobel de la paix avec Betty Williams pour avoir fondé un groupe pacifiste afin d'aider à résoudre le conflit entre catholiques et protestants en Irlande du Nord.
Devenue une fervente militante pro-palestinienne, elle a été expulsée d'Israël en 2010, après avoir tenté d'entrer dans la bande de Gaza à bord d'un bateau avec d'autres militants, en dépit du blocus israélien.
La délégation qui va tenter jeudi d'entrer à Gaza via le poste-frontière égyptien de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, devait être menée par Djamila Bouhired, icône de la guerre d'indépendance en Algérie. Mais cette dernière ne se trouvait pas à bord du vol qu'elle devait prendre en provenance de Paris et qui devait arriver mercredi soir.
Des membres de la délégation ont indiqué qu'une quinzaine d'autres militantes se sont vu interdire de quitter l'aéroport sans savoir si elles aussi allaient être expulsées.
Selon un organisateur, d'autres ont pu cependant entrer dans le pays.
"L'Egypte se plie au blocus"
L'Egypte a interdit mardi le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, le soupçonnant de s'allier avec les Frères musulmans égyptiens pour commettre des attentats.
Les autorités sont régulièrement accusées d'aider Israël à maintenir l'embargo sur Gaza, par exemple en ouvrant de façon chaotique le point de passage de Rafah.
Depuis 2012, l'armée égyptienne a détruit des centaines de tunnels entre le Sinaï et la bande de Gaza, qui permettaient à des contrebandiers de fournir notamment du carburant et des matériaux de construction à l'enclave palestinienne, mais qu'Israël et l'Egypte suspectent de servir aussi au passage d'armes et de militants islamistes vers Gaza.
La décision des autorités égyptiennes de nous interdire l'entrée en Egypte est "une confirmation que le gouvernement égyptien se plie au blocus sur Gaza", a regretté Mairead Maguire.
Israël impose ce blocus depuis juin 2006, initialement en représailles au rapt d'un soldat israélien, Gilad Shalit, libéré en octobre 2011 en échange de 1.000 prisonniers palestiniens détenus en Israël. Le blocus a été renforcé en 2007, quand le Hamas a pris le contrôle de Gaza, puis quelque peu assoupli sous la pression internationale.
L'Egypte, qui refuse de reconnaître le gouvernement du Hamas à Gaza, ne permet que ponctuellement le passage d'aide via Rafah, faisant valoir qu'il est destiné aux personnes et pas aux biens.
Des militants pro-palestiniens étrangers avaient protesté au Caire en 2000 lorsqu'ils s'étaient vu interdire d'entrer à Gaza. Le pouvoir égyptien alors dirigé par Hosni Moubarak avait finalement autorisé certains militants à traverser le point de passage.
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