De possibles débris du Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu samedi ont été aperçus au large du Vietnam, a déclaré dimanche soir un haut responsable vietnamien.
"Un avion vietnamien dit avoir découvert deux objets brisés, semblant appartenir à un avion" au large de l'île de Tho Chu, a dit ce responsable à l'AFP, sous couvert de l'anonymat.
La nuit étant tombée, aucun repêchage n'était envisageable dimanche soir. L'avion a identifié la zone et des bateaux seront dépêchés lundi sur place.
La zone est située au large de l'île de Tho Chu, à la limite des eaux territoriales vietnamiennes et malaisiennes. C'est dans cette même zone de la mer de Chine du sud que deux traînées de carburant de plusieurs kilomètres avaient été découvertes.
La Malaisie a ouvert dans la matinée de ce dimanche une enquête pour terrorisme après la disparition la veille de l'avion avec 239 personnes à bord, dont des passagers suspects qui ont embarqué avec des passeports volés.
Les inquiétudes liées à une possible attaque terroriste ont augmenté après l'annonce par le gouvernement d'une enquête sur quatre personnes suspectes à bord du vol MH370 faisant la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin.
Parmi eux, au moins deux passagers ont utilisé des passeports européens volés.
"Nos services de renseignement ont été mobilisés et bien sûr les agences de contre-terrorisme (...) de tous les pays concernés ont été informées", a déclaré dimanche le ministre malaisien des Transports Hishammuddin Hussein.
Le vol MH370, qui transportait 227 passagers de 14 nationalités, dont 153 Chinois et quatre Français, et 12 membres d'équipage, semble avoir perdu le contact avec le contrôle aérien quelque part entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam, sans avoir envoyé de signal de détresse.
Il avait disparu des écrans radars samedi vers 01h30(17h30 GMT vendredi), soit environ une heure après son décollage.
Demi-tour ?
"Il existe une possibilité réelle que l'avion ait fait demi-tour", a déclaré dimanche le chef de l'armée de l'air malaisienne, le général Rodzali Daud, sur la foi d'analyses radars.
Mais le patron de Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a souligné que les systèmes d'alerte du Boeing auraient alors été déclenchés. "Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu", a-t-il ajouté, notant que les autorités étaient "perplexes".
Alors que les recherches se concentraient jusqu'alors à l'est de la Malaisie, la zone a été étendue dimanche à la côte ouest.
Alors que les opérations de recherche maritimes et aériennes n'ont pour l'instant pas permis de localiser l'appareil, Malaysia Airlines a souligné dimanche "craindre le pire".
Des avions vietnamiens à la recherche de l'appareil avaient repéré samedi deux traînées parallèles de carburant de 15 à 20 kilomètres de long en mer de Chine du sud, toujours présentes dimanche. Mais les navires arrivés sur place n'ont pas trouvé trace du Boeing, selon un haut responsable vietnamien.
"Nous n'avons pas pu localiser, voir quoi que ce soit", a de son côté déclaré dimanche le patron de l'aviation civile malaisienne Azharuddin Abdul Rahman.
Au total, une quarantaine de navires et 22 appareils de divers pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent désormais aux opérations.
Mais Malaysia Airlines a souligné dimanche "craindre le pire".
Des navires sont arrivés sur les lieux de deux traînées de carburant de plusieurs kilomètres de long en mer de Chine du sud, mais n'ont pas trouvé trace du Boeing.
Si l'avion s'est abimé en mer, il pourrait s'agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A-300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.
Les spéculations se sont multipliées autour des deux passagers aux passeports volés.
Un Autrichien du nom de Christian Kozel et un Italien du nom de Luigi Maraldi apparaissent sur le manifeste, mais aucun d'eux n'était à bord, selon des responsables, et tous les deux se seraient fait voler leur passeport, respectivement en 2012 et 2013.
"Nous sommes au courant des informations sur le vol de deux passeports. Nous n'avons pas trouvé de lien avec le terrorisme, bien que ce soit trop tôt et en aucune façon définitif", a déclaré un responsable américain à Washington.
Selon la presse américaine, les Etats-Unis, qui avaient trois ressortissants à bord, vont dépêcher des agents et des experts du FBI pour enquêter.
"Juste parce que (les passeports) ont été volés ne veut pas dire que les voyageurs étaient des terroristes", a tempéré un haut responsable du Département de la Sécurité intérieur au Los Angeles Times, notant qu'ils pouvaient simplement être des "voleurs".
Samedi, le Premier ministre malaisien Najib Razak, interrogé sur l'éventualité d'une action terroriste, avait noté que le gouvernement étudiait "toutes les possibilités" mais qu'il était "trop tôt pour spéculer".
Désarroi des familles
Des opérations de recherche maritimes et aériennes ont été lancées par plusieurs pays, dont certains se disputent la souveraineté de certaines zones de mer de Chine méridionale.
La Chine, le Vietnam, la Malaisie et les Philippines ont déployé navires, avions ou hélicoptères. Les Etats-Unis ont également envoyé un destroyer avec deux hélicoptères à bord.
L'avion, un Boeing 777-200 de plus de onze ans avec un pilote employé par Malaysia Airlines depuis 1981, transportait 227 passagers dont deux enfants en bas âge, et 12 membres d'équipage malaisiens, selon la compagnie.
Parmi eux, outre les 153 Chinois et quatre Français (dont trois élèves du lycée français de Pékin), se trouvaient 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens et trois Américains.
Vingt employés d'une société texane de semi-conducteurs (12 Malaisiens et 8 Chinois) étaient à bord.
Les familles des passagers attendaient toujours dans l'angoisse dimanche dans un hôtel près de l'aéroport de Pékin.
"La compagnie ne nous a pas contactés, c'est un ami qui nous a prévenus", a déclaré une femme en pleurs, dont le beau-frère était à bord.
Si la catastrophe était confirmée, ce pourrait être l'accident le plus grave d'un Boeing 777, qui a connu un seul crash mortel en 19 ans d'histoire, avec trois morts à l'aéroport de San Francisco en juillet 2013.
Malaysia Airlines (MAS) a enregistré peu d'accidents. Le pire désastre de ses 66 ans d'histoire avait eu lieu en 1977, lorsqu'un appareil s'était écrasé dans le sud de la Malaisie après un détournement, faisant 100 morts.
"Un avion vietnamien dit avoir découvert deux objets brisés, semblant appartenir à un avion" au large de l'île de Tho Chu, a dit ce responsable à l'AFP, sous couvert de l'anonymat.
La nuit étant tombée, aucun repêchage n'était envisageable dimanche soir. L'avion a identifié la zone et des bateaux seront dépêchés lundi sur place.
La zone est située au large de l'île de Tho Chu, à la limite des eaux territoriales vietnamiennes et malaisiennes. C'est dans cette même zone de la mer de Chine du sud que deux traînées de carburant de plusieurs kilomètres avaient été découvertes.
La Malaisie a ouvert dans la matinée de ce dimanche une enquête pour terrorisme après la disparition la veille de l'avion avec 239 personnes à bord, dont des passagers suspects qui ont embarqué avec des passeports volés.
Les inquiétudes liées à une possible attaque terroriste ont augmenté après l'annonce par le gouvernement d'une enquête sur quatre personnes suspectes à bord du vol MH370 faisant la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin.
Parmi eux, au moins deux passagers ont utilisé des passeports européens volés.
"Nos services de renseignement ont été mobilisés et bien sûr les agences de contre-terrorisme (...) de tous les pays concernés ont été informées", a déclaré dimanche le ministre malaisien des Transports Hishammuddin Hussein.
Le vol MH370, qui transportait 227 passagers de 14 nationalités, dont 153 Chinois et quatre Français, et 12 membres d'équipage, semble avoir perdu le contact avec le contrôle aérien quelque part entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam, sans avoir envoyé de signal de détresse.
Il avait disparu des écrans radars samedi vers 01h30(17h30 GMT vendredi), soit environ une heure après son décollage.
Demi-tour ?
"Il existe une possibilité réelle que l'avion ait fait demi-tour", a déclaré dimanche le chef de l'armée de l'air malaisienne, le général Rodzali Daud, sur la foi d'analyses radars.
Mais le patron de Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a souligné que les systèmes d'alerte du Boeing auraient alors été déclenchés. "Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu", a-t-il ajouté, notant que les autorités étaient "perplexes".
Alors que les recherches se concentraient jusqu'alors à l'est de la Malaisie, la zone a été étendue dimanche à la côte ouest.
Alors que les opérations de recherche maritimes et aériennes n'ont pour l'instant pas permis de localiser l'appareil, Malaysia Airlines a souligné dimanche "craindre le pire".
Des avions vietnamiens à la recherche de l'appareil avaient repéré samedi deux traînées parallèles de carburant de 15 à 20 kilomètres de long en mer de Chine du sud, toujours présentes dimanche. Mais les navires arrivés sur place n'ont pas trouvé trace du Boeing, selon un haut responsable vietnamien.
"Nous n'avons pas pu localiser, voir quoi que ce soit", a de son côté déclaré dimanche le patron de l'aviation civile malaisienne Azharuddin Abdul Rahman.
Au total, une quarantaine de navires et 22 appareils de divers pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent désormais aux opérations.
Mais Malaysia Airlines a souligné dimanche "craindre le pire".
Des navires sont arrivés sur les lieux de deux traînées de carburant de plusieurs kilomètres de long en mer de Chine du sud, mais n'ont pas trouvé trace du Boeing.
Si l'avion s'est abimé en mer, il pourrait s'agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A-300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.
Les spéculations se sont multipliées autour des deux passagers aux passeports volés.
Un Autrichien du nom de Christian Kozel et un Italien du nom de Luigi Maraldi apparaissent sur le manifeste, mais aucun d'eux n'était à bord, selon des responsables, et tous les deux se seraient fait voler leur passeport, respectivement en 2012 et 2013.
"Nous sommes au courant des informations sur le vol de deux passeports. Nous n'avons pas trouvé de lien avec le terrorisme, bien que ce soit trop tôt et en aucune façon définitif", a déclaré un responsable américain à Washington.
Selon la presse américaine, les Etats-Unis, qui avaient trois ressortissants à bord, vont dépêcher des agents et des experts du FBI pour enquêter.
"Juste parce que (les passeports) ont été volés ne veut pas dire que les voyageurs étaient des terroristes", a tempéré un haut responsable du Département de la Sécurité intérieur au Los Angeles Times, notant qu'ils pouvaient simplement être des "voleurs".
Samedi, le Premier ministre malaisien Najib Razak, interrogé sur l'éventualité d'une action terroriste, avait noté que le gouvernement étudiait "toutes les possibilités" mais qu'il était "trop tôt pour spéculer".
Désarroi des familles
Des opérations de recherche maritimes et aériennes ont été lancées par plusieurs pays, dont certains se disputent la souveraineté de certaines zones de mer de Chine méridionale.
La Chine, le Vietnam, la Malaisie et les Philippines ont déployé navires, avions ou hélicoptères. Les Etats-Unis ont également envoyé un destroyer avec deux hélicoptères à bord.
L'avion, un Boeing 777-200 de plus de onze ans avec un pilote employé par Malaysia Airlines depuis 1981, transportait 227 passagers dont deux enfants en bas âge, et 12 membres d'équipage malaisiens, selon la compagnie.
Parmi eux, outre les 153 Chinois et quatre Français (dont trois élèves du lycée français de Pékin), se trouvaient 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens et trois Américains.
Vingt employés d'une société texane de semi-conducteurs (12 Malaisiens et 8 Chinois) étaient à bord.
Les familles des passagers attendaient toujours dans l'angoisse dimanche dans un hôtel près de l'aéroport de Pékin.
"La compagnie ne nous a pas contactés, c'est un ami qui nous a prévenus", a déclaré une femme en pleurs, dont le beau-frère était à bord.
Si la catastrophe était confirmée, ce pourrait être l'accident le plus grave d'un Boeing 777, qui a connu un seul crash mortel en 19 ans d'histoire, avec trois morts à l'aéroport de San Francisco en juillet 2013.
Malaysia Airlines (MAS) a enregistré peu d'accidents. Le pire désastre de ses 66 ans d'histoire avait eu lieu en 1977, lorsqu'un appareil s'était écrasé dans le sud de la Malaisie après un détournement, faisant 100 morts.
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