L'Arabie saoudite et le Qatar déstabilisent l'Irak en soutenant des groupes d'insurgés, ce qui revient à déclarer la guerre au pays, a déclaré samedi le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, sur la chaîne France 24.
Cette rare attaque directe à l'encontre des puissances sunnites du Golfe intervient à moins de deux mois des élections législatives, prévues fin avril, alors que l'Irak s'enfonce dans une nouvelle spirale de violences avec déjà plus de 1.800 morts cette année.
Les tensions entre Ryad et Doha sont pourtant vives. Si l'Arabie Saoudite et le Qatar soutiennent tous deux la rébellion syrienne, les monarchies du Golfe, menées par Ryad, ont rappelé mercredi leurs ambassadeurs à Doha pour dénoncer le soutien du Qatar à la montée islamiste dans la région.
M. Maliki, qui a également qualifié Ryad de principal soutien du "terrorisme" dans le monde, avait déjà par le passé accusé - sans les nommer- des pays de la région de vouloir déstabiliser son pays.
Les violences en Irak, qui partage une longue frontière avec l'Arabie saoudite, sont essentiellement alimentées par le ressentiment de la minorité sunnite face au gouvernement du chiite Malaki, et par le conflit en Syrie voisine.
Dans un entretien diffusé samedi soir, le Premier ministre a assuré que les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite sont alimentées par "des personnes sectaires liées à des agendas étrangers, avec une incitation saoudienne et qatarie".
A propos de ces deux pays, M. Maliki a insisté: "Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, et ils ont déclaré la guerre à l'Irak".
"Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak", a-t-il martelé, affirmant que Ryad et Doha fournissaient un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés et accusant les deux pays d'"acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes".
Un candidat et quatre enfants tués
Le Premier ministre irakien s'en est particulièrement pris à l'Arabie saoudite, fustigeant son "choix dangereux" de "soutenir le terrorisme dans le monde".
Ryad "le soutient en Syrie, et en Irak, et au Liban, et en Egypte, et en Libye, et même dans les pays au-delà" du monde arabe, a-t-il insisté.
En janvier, M. Maliki avait dénoncé des pays arabes "diaboliques" et "traitres", mais il s'était jusqu'à présent refusé à accuser directement des Etats en particulier.
Mais alors que les violences s’aggravent en Irak, où le mois de février a vu deux fois plus de morts qu'en février 2013, M. Maliki a adopté une position intransigeante à l'approche des élections législatives prévues le 30 avril. Il plaide pour des opérations de sécurité contre les insurgés, et pour une plus grande coordination internationale contre ces mouvements.
Ces violences n'ont pas connu de répit samedi, avec au moins 15 morts à travers le pays, dont un candidat aux élections législatives.
Mohamed Hussein Hamid, qui briguait un mandat de député sur la liste du vice-Premier ministre Saleh Moutlak, a été abattu à Charqat, à 290 kilomètres au nord-ouest de Bagdad. Il s'agit du deuxième assassinat d'un candidat depuis le début de l'année, après Hamza al-Shammari, tué en février.
Plusieurs candidats aux élections en Irak ont déjà été visés par des attaques dans le passé. Près de 20 personnes avaient ainsi été tuées en avril 2013, au moment des élections provinciales.
En outre, deux collégiens tués dans une fusillade à Samarra (au nord de Bagdad) et deux enfants fauchés par une explosion dans un village au sud de Charqat figurent parmi les victimes enregistrées samedi.
Cette rare attaque directe à l'encontre des puissances sunnites du Golfe intervient à moins de deux mois des élections législatives, prévues fin avril, alors que l'Irak s'enfonce dans une nouvelle spirale de violences avec déjà plus de 1.800 morts cette année.
Les tensions entre Ryad et Doha sont pourtant vives. Si l'Arabie Saoudite et le Qatar soutiennent tous deux la rébellion syrienne, les monarchies du Golfe, menées par Ryad, ont rappelé mercredi leurs ambassadeurs à Doha pour dénoncer le soutien du Qatar à la montée islamiste dans la région.
M. Maliki, qui a également qualifié Ryad de principal soutien du "terrorisme" dans le monde, avait déjà par le passé accusé - sans les nommer- des pays de la région de vouloir déstabiliser son pays.
Les violences en Irak, qui partage une longue frontière avec l'Arabie saoudite, sont essentiellement alimentées par le ressentiment de la minorité sunnite face au gouvernement du chiite Malaki, et par le conflit en Syrie voisine.
Dans un entretien diffusé samedi soir, le Premier ministre a assuré que les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite sont alimentées par "des personnes sectaires liées à des agendas étrangers, avec une incitation saoudienne et qatarie".
A propos de ces deux pays, M. Maliki a insisté: "Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, et ils ont déclaré la guerre à l'Irak".
"Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak", a-t-il martelé, affirmant que Ryad et Doha fournissaient un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés et accusant les deux pays d'"acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes".
Lire: Tensions diplomatiques dans les pays du Golfe: Le Qatar paye le prix de son soutien aux Frères musulmans
Un candidat et quatre enfants tués
Le Premier ministre irakien s'en est particulièrement pris à l'Arabie saoudite, fustigeant son "choix dangereux" de "soutenir le terrorisme dans le monde".
Ryad "le soutient en Syrie, et en Irak, et au Liban, et en Egypte, et en Libye, et même dans les pays au-delà" du monde arabe, a-t-il insisté.
En janvier, M. Maliki avait dénoncé des pays arabes "diaboliques" et "traitres", mais il s'était jusqu'à présent refusé à accuser directement des Etats en particulier.
Mais alors que les violences s’aggravent en Irak, où le mois de février a vu deux fois plus de morts qu'en février 2013, M. Maliki a adopté une position intransigeante à l'approche des élections législatives prévues le 30 avril. Il plaide pour des opérations de sécurité contre les insurgés, et pour une plus grande coordination internationale contre ces mouvements.
Ces violences n'ont pas connu de répit samedi, avec au moins 15 morts à travers le pays, dont un candidat aux élections législatives.
Mohamed Hussein Hamid, qui briguait un mandat de député sur la liste du vice-Premier ministre Saleh Moutlak, a été abattu à Charqat, à 290 kilomètres au nord-ouest de Bagdad. Il s'agit du deuxième assassinat d'un candidat depuis le début de l'année, après Hamza al-Shammari, tué en février.
Plusieurs candidats aux élections en Irak ont déjà été visés par des attaques dans le passé. Près de 20 personnes avaient ainsi été tuées en avril 2013, au moment des élections provinciales.
En outre, deux collégiens tués dans une fusillade à Samarra (au nord de Bagdad) et deux enfants fauchés par une explosion dans un village au sud de Charqat figurent parmi les victimes enregistrées samedi.
Lire: L'Arabie Saoudite, les Emirats et Bahreïn rappellent leurs ambassadeurs au Qatar
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