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Tunisie: Amel Moussa explique les raisons de sa démission de la présidence du festival de Carthage

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Amel Moussa, nommée présidente du festival de Carthage le 5 décembre 2016, a rendu le tablier, ce lundi 6 mars en présentant sa démission.

La poétesse et chercheuse universitaire a expliqué sur les ondes de Mosaïque FM, que la raison principale de sa démission est l'impossibilité de travailler dans de bonnes conditions à cause de l'ingérence du ministère des Affaires Culturelles dans ses choix à travers ses conseillers, mettant ainsi en cause l'indépendance du festival.

"J'ai accepté ce poste après des garanties personnelles de la part du ministre de la Culture. J'ai commencé à oeuvrer pour une édition digne du festival cette année mais je ne peux en plus travailler. Depuis deux mois, une guerre de nerfs s'est installée avec le ministre. Les conditions ne sont pas bonnes pour organiser une édition respectable, qui hausserait l'image de la Tunisie, surtout à l'étranger dans ces conditions délicates", a-t-elle expliqué.

Et d'ajouter: "Je tiens à dire que le festival est plus grand que moi, plus grand que le ministre de la Culture et tous ceux qui travaillent au ministère", a-t-elle renchéri.

Amel Moussa a affirmé qu'elle tiendra, mardi le 7 mars, une conférence de presse pour revenir sur les détails de sa démission.

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Les pharmacies de Casablanca en grève le 7 mars

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SANTÉ - Les pharmaciens baissent le rideau. Mardi 7 mars, les pharmacies de Casablanca seront en grève de 9 heures à 20 heures. Un sit-in sera organisé devant le siège du Syndicat des pharmaciens d'officine de la wilaya du Grand Casablanca, située au 707 boulevard Modibo Keita, quartier Polo.

Les pharmaciens protestent principalement contre l'anarchisme et le manque de déontologie présents dans la profession depuis plusieurs années. "Nous sommes une profession structurée. Ces pharmacies anarchistes ne sont qu'une petite dizaine mais concourent à la faillite des pharmaciens", raconte Oualid Amri, président du syndicat, contacté par le HuffPost Maroc. Selon lui, elles ne respectent pas les horaires d'ouverture et de garde.

Ce sont les pharmaciens eux-mêmes, membres du syndicat (1.217 membres), qui ont proposé la grève. Oualid Amri pense qu'une grande majorité y prendra part demain.

"Nous espérons surtout qu'il n'y aura pas d'impact sur les citoyens. Nous ne voulions pas en arriver là, mais c'était la seule solution", ajoute-t-il. Pour ceux qui ont un traitement et ont besoin de médicaments, des pharmacies seront ouvertes jusqu'à 9 heures demain matin, début de la grève.

Si rien ne bouge, un mouvement national, conduit par la Fédération Nationale des Syndicats des Pharmaciens au Maroc, sera mis en place, "pour les mêmes raisons." Oualid Amri précise qu'aucune date pour l'instant n'a été fixée. "Nous attendons la formation du nouveau gouvernement pour en préciser la tenue", indique le président du syndicat et ancien président de la Fédération Nationale des Syndicats des Pharmaciens, dont il est aujourd'hui membre.

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Inspiration maquillage: Les lèvres naturelles pour embrasser le printemps

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Nombreuses sont celles qui ont osé les lèvres colorées dans les dernières années. On peut dire que le rouge à lèvres a réussi son retour en beauté !

Avec l’arrivée du printemps, l’envie de porter moins de vêtements… et de maquillage se fait sentir.

Cette saison, on affiche des lèvres pulpeuses et rosées aux allures naturelles.

Nous avons repéré les meilleures images sur Pinterest pour vous inspirer.















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Malia Obama sur le tournage de la version américaine d'"Intouchables"

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CINÉMA - Le tournage du remake américain d'"Intouchables" bat son plein en Californie. Et il y a du beau monde sur le plateau.

Après une première image du film dévoilée début février pour montrer Kevin Hart dans le rôle d'Omar Sy aux côtés de Bryan Cranston qui reprend celui de François Cluzet, Malia Obama a fait son apparition sur le tournage.

"J'ai adoré passer du temps sur le tournage avec toi Malia Obama... de bons moments", a publié Kevin Hart lundi soir sur Twitter et Instagram avec une photo. Des publications supprimées des réseaux sociaux à l'heure où nous écrivons cet article, mais capturées par les internautes avant de disparaître.




Que faisait la fille de l'ancien président des États-Unis sur le tournage? L'étudiante de 18 ans n'est pas au casting du film de Neil Burger ("Divergente", "Limitless"). Mais celle qui étudiera à Harvard à l'automne profite de son année sabbatique pour réaliser un stage dans le milieu du cinéma.

Déjà présente sur plusieurs tournages et folle de séries, l'aînée de la famille Obama a débuté, selon The Hollywood Reporter, un stage dans la maison de production The Weinstein Company. C'est cette compagnie qui a produit des films récompensés aux Oscars, tels que "The Artist" avec Jean Dujardin ou encore "Le discours d'un roi" avec Colin Firth précise Paris Match. Et c'est The Weinstein Co qui produit "Untouchable" dont la sortie est annoncée courant 2018 aux États-Unis.

Working with Bryan Cranston is absolutely incredible....I can't wait for you guys to see our version of this film. #untouchable

Une publication partagée par Kevin Hart (@kevinhart4real) le



Sur une autre photo de tournage dévoilée par Kevin Hart sur Instagram le 1er mars, Bryan Cranston et lui apparaissent aux côtés d'une jolie rousse qui n'est autre que Nicole Kidman.

Making movie magic with these 2 legends. #UntouchableFilm

Une publication partagée par Kevin Hart (@kevinhart4real) le



Est-ce que c'est elle qui reprend le rôle de la secrétaire jouée par Audrey Fleurot dans la version française? Ne nous emballons pas... Nicole Kidman joue Yvonne, la gouvernante qui était interprétée par Anne Le Ny dans le film d'Olivier Nakache et Éric Toledano.



Qui a été choisi dans la version américaine pour camper le rôle de la séduisante Magalie, la secrétaire de Philippe? Plusieurs noms ont été changés dans le remake mais les sublimes Golshifteh Farahani ("Paterson", "Les deux amis"), Aja Naomi King ("Murder") et Julianna Margulies ("The good wife", "Urgences") font partie du casting.

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L'astronaute français Thomas Pesquet envoie des photos du Maroc depuis l'espace

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ESPACE - L'astronaute français Thomas Pesquet est passé au-dessus du Maroc. Il en a profité pour faire quelques photos depuis l'espace et les partager sur les réseaux sociaux.

Depuis la Station Spatiale Internationale (ISS), l'astronaute français Thomas Pesquet a la plus belle des vues sur la Terre. Ce mardi 7 mars, il en a profité pour partager quelques clichés du royaume vu de l'espace. Voici Agadir, Casablanca et le désert du Sahara (du côté de Merzouga, Meknès-Tafilalet d'après la publication) comme vous ne les avez jamais vus, 400 kilomètres au-dessus de la Terre.







Thomas Pesquet s'est envolé pour la Station Spatiale Internationale en novembre 2016. L'objectif: la mission Proxima et 62 expériences scientifiques. Son retour est prévu le 15 mai 2017.

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La lenteur législative plombe la parité

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BILAN - Lancé en 2012 pour consacrer la parité, le plan du département de Bassima Hakkaoui suscite toujours l’ire du mouvement associatif. Le bilan du comité de suivi de ce programme pointe la situation, jugée alarmante, des droits des femmes.

Après quatre ans de mise en œuvre, les réalisations ne sont toujours pas au rendez-vous. Le constat présenté aujourd’hui à Rabat dénonce surtout le retard législatif. En effet, seule la loi sur le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance a été promulguée. La majorité des autres textes, en l’occurrence celui relatif à l’Autorité de la parité ne répondent pas aux exigences constitutionnelles. Cela en dépit du temps pris pour son élaboration. Il a fallu trois ans pour que le projet soit mis dans le circuit législatif. Ce qui laisse supposer, selon les 15 ONG formant le comité de suivi, que "l’installation de cette instance ne constituait pas une priorité pour le gouvernement".

Visiblement, les associations n’ont pas encore assimilé leur mise à l’écart du processus de préparation de ce texte, qui traîne dans les tiroirs de la Chambre des conseillers, dans l’attente de la formation du prochain gouvernement. Idem pour le projet sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes, qui avait fait l’objet de deux moutures avant de décrocher l’aval du Conseil du gouvernement. Ce texte bloque aussi au niveau de la 2e chambre.

Pratiques malsaines et discriminations

Alors que le gouvernement fait valoir les acquis du Code de la famille, le tissu associatif fustige ses limites. En tête, le fameux article 16 qui prévoit un délai de 5 ans pour officialiser les mariages conclus de façon coutumière. Cette disposition, censée être transitoire, a été reconduite deux fois. Or, "cet article ouvre la voie à des pratiques malsaines, comme le mariage polygame et celui des mineur", indique-t-on. Les ONG désapprouvent aussi la perte de temps et d’argent sans aboutir à des réalisations concrètes en matière de renforcement de l’équité sur le marché de l’emploi.

Si des avancées ont été accomplies dans le domaine de transmission de la nationalité, les militants associatifs critiquent la persistance de certaines discriminations. C’est le cas de l’article 10 du Code de la nationalité qui ne permet pas aux femmes marocaines de transmettre leur nationalité à leurs époux étrangers.

Le retard législatif est aggravé par l’absence du gouvernement. Pour élaborer son rapport, le comité de suivi s’est d’ailleurs heurté à des obstacles, notamment l’accès à l’information. Tout porte à croire que le contact est quasi rompu avant même le scrutin du 7 octobre. Janvier 2015, plusieurs départements ministériels, censés appliquer la budgétisation sensible au genre, n’avaient pas jugé utile de mobiliser leurs troupes pour assister à une rencontre organisée par les ONG pour faire le point sur le programme gouvernemental. Sur les 13 ministères, à peine 9 ont joué le jeu. Saida Idrissi, présidente de l’ADFM, regrette les raisons du black-out législatif.

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Être sexy aujourd'hui

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J'ai vécu toute ma vie dans un sentiment d'égalité véritable. Ma famille n'a jamais eu besoin de s'exclamer: «Mais bon sang, Emilia a tout autant de potentiel que son frère!» Ca se reflétait dans nos actes, nos choix et nos attitudes.



Le fait qu'il n'y avait aucune différence entre mon frère et moi, une fille, était une évidence. Tout comme il n'y en avait aucune entre ma mère et mon père, professionnellement parlant. J'ai donc été élevée dans un foyer où mes parents gagnaient aussi bien leur vie l'un que l'autre et se partageaient équitablement les tâches quotidienne, un foyer qui m'a appris qu'une femme est tout aussi capable de faire ce que fait qu'un homme, et qu'elle doit en avoir le droit!



J'ai donc grandi avec l'idée que je pouvais faire entendre ma voix, mais une voix différente de toutes celles de ma génération. Et je n'ai compris que plus tard la chance que ces années formatrices, façonnées par le féminisme, avaient représenté.



Ces derniers mois, nous avons tous constaté une évolution majeure dans la manière dont les femmes s'expriment collectivement. Le 21 janvier, la Marche des femmes a rassemblé plus de 5 millions de personnes de par le monde, et nous a indiqué le chemin pour faire de ce mouvement un phénomène durable.



Je ne sais pas pour vous, mais il y a des jours où mon féminisme me donne mauvaise conscience. Qu'est-ce que je fais vraiment, au jour le jour, pour défendre les droits des femmes? Il ne suffit pas de vivre ma vie, ni d'avoir conscience des problèmes profonds qui touchent aux inégalités. Dans quoi puis-je m'impliquer pour lutter contre la haine et l'oppression, pour m'assurer que le mouvement des femmes continue, grandisse et se renforce?



Pour cette raison, devenir responsable temporaire de la rubrique All Women Everywhere du Huffington Post britannique est une mission que j'ai prise très au sérieux.



Comme le dirait ma meilleure amie, je suis une «supernana», et je travaille dans un secteur qui m'assure une tribune, et peut-être d'être entendue, si je veux m'élever contre les inégalités. Mes rôles m'ont aidée à réaliser ce que c'est que de lutter contre la haine et les inégalités quand on est une femme, et de se revendiquer féministe.



Ceci dit, tout ça ne m'a pas empêchée de claquer la porte quand on me prenait pour une petite chose sans défense, sous prétexte que j'étais une femme. Ca m'a forcée à assumer mes actes, et leurs conséquences.



Suis-je traitée à l'égal des hommes dans mon travail? Pas toujours. Et les autres femmes? Certainement pas, les statistiques le prouvent. Pendant la promo d'un film, certains journalistes — hommes et femmes — me posent des questions bien spécifiques parce que mes réponses, venant d'une jeune femme, feront sensation.



Si vous regardez Game of Thrones – attention, spoiler! – vous m'avez déjà vue nue. On attend de moi toutes sortes de réponses quand on m'interroge sur ce sujet. Pour toutes sortes de raisons, j'estime ne pas avoir à me justifier.



Je suis convaincue que nous pouvons tous défendre la cause des femmes, au quotidien, convaincue qu'il est de notre pouvoir à tous de remplacer la haine par la justice, la générosité et la bienveillance.



Ça ne passe pas nécessairement par un séisme qui bouleverserait tout sur son passage. Je suis convaincue qu'en tant qu'êtres humains (oublions un instant les différences de sexe), nous pouvons tous lutter contre la haine par notre attitude les uns envers les autres. Pas seulement lors de moments historiques, mais au quotidien.



Pour moi, ça commence par la gentillesse.




Être gentil, c'est montrer à l'autre qu'on le voit, qu'on l'écoute et qu'il a de l'importance. Et ça, c'est sexy.



Je sais, ce mot n'enthousiasme pas les foules. Mais ses conséquences sont formidables, réelles et immédiates. En une fraction de seconde, un seul acte de bienveillance peut transformer une journée supportable en journée agréable. Être gentil, c'est montrer à l'autre qu'on le voit, qu'on l'écoute et qu'il a de l'importance. Et ça, c'est sexy.



Un exemple: avoir assez d'assurance pour regarder quelqu'un dans les yeux et lui parler comme à un égal, quel que soit son sexe, son origine ethnique ou son orientation sexuelle, est un acte de bienveillance. Un petit geste qui montre que l'on fait preuve de considération avec cette personne. Imaginez un instant que nous nous efforcions tous de témoigner davantage de bienveillance, au jour le jour et en toute sincérité. Vous ne pensez pas que ce serait extraordinaire?



Je pense que la réussite de chaque femme est une bonne chose pour toutes. Je pense que toute femme est libre de vivre sa vie comme elle l'entend. Nous sommes toutes des «supernanas», et ce qui nous donne cette force, c'est la faculté que nous avons de nous soucier un peu plus de ceux qui nous entourent.



Tous ces petits actes de bienveillance peuvent créer un mouvement de fond. En cette Journée de la femme, je ne prétends pas avoir une idée révolutionnaire (je laisse ça à nos responsables politiques). Je propose que nous faisions plus souvent appel à la bienveillance qui est en nous, que nous l'entretenions et que nous en faisions bénéficier les autres, nos frères et nos sœurs.



Comme je l'ai lu récemment, la gentillesse est sexy. Elle nous fait du bien, nous rend plus heureux et nous valorise. La lutte contre la discrimination passe par de petits actes isolés, qui s'accumulent pour former un véritable mouvement, vers une société plus égalitaire, où la bienveillance nous donne à la fois un ancrage et l'énergie nécessaire pour continuer à progresser ensemble.



En m'exprimant, j'espère que l'esprit féministe que ma famille m'a inculqué entre dans les mœurs, pour que les garçons et les filles se sentent égaux en grandissant.




Cette tribune, publiée à l'origine sur le Huffington Post britannique, a été traduite par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.




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France: Un rhinocéros du zoo de Thoiry abattu par des braconniers pour lui voler une corne

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ANIMAUX - "Vince", un rhinocéros du zoo de Thoiry dans les Yvelines, a été abattu de trois balles dans la tête dans la nuit de lundi à mardi et sa corne principale a été sciée, a-t-on appris auprès des gendarmes et du parc.

"Les soignants avaient quitté le box des rhinocéros lundi à 17h. Ils sont revenus mardi, à 9h40. Entre temps, un animal avait été tué et ses deux cornes sciées", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la brigade des recherches de la gendarmerie de Mantes-la-Jolie (Yvelines), chargée de l'enquête. "Seule la corne principale a été volée", a-t-elle précisé, en estimant sa valeur marchande à "30.000 à 40.000 euros".

L'animal abattu était un jeune mâle âgé de 4 ans, né aux Pays-Bas et arrivé à Thoiry en mars 2015. "Vince" appartenait à la sous-espèce rhinocéros blanc du Sud, "extrêmement menacée", selon le parc.

Ses cornes ont été coupées "probablement à la tronçonneuse", a encore avancé le zoo. "Cet acte a été perpétré malgré la présence de cinq membres du personnel vivant sur place et de caméras de surveillance", bien qu'aucun dispositif vidéo ne filme cet endroit du parc.

Une première dans un zoo

Selon le zoo, les auteurs ont forcé l'une des grilles extérieures du parc puis ont forcé une porte métallique et ont fracturé une porte intérieure intermédiaire, avant de pouvoir accéder à la réserve des rhinocéros blancs. Les deux autres rhinocéros blancs de Thoiry, "Gracie", âgée de 37 ans, et "Bruno", âgé de 5 ans, ont été épargnés.



Les cornes de rhinocéros, auxquelles sont prêtées des propriétés médicinales infondées, font l'objet d'un vaste commerce illégal. Le braconnage, fréquent en Afrique du sud, a gagné l'Europe depuis plusieurs années. "Il s'agirait cependant de la première fois qu'un zoo subit une attaque entraînant la mort d'un rhinocéros", a souligné le zoo de Thoiry.

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a réagi mardi après-midi en demandant une interdiction globale du commerce de l'ivoire, déjà prohibé en France.




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Quand Lalla Soukaina rencontre Ibrahimovic et les joueurs du PSG à Paris

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PEOPLE - On ne s’attend pas à voir une princesse et des joueurs de football réunis autour d'une table. C'est pourtant bel et bien arrivé. Une photo où figurent la princesse Lalla Soukaina, l’attaquant de Manchester United, Zlatan Ibrahimovic, et les joueurs du PSG Marco Verratti et Maxwell, a été publiée dimanche sur les comptes Facebook et Instagram de l’agence de voyage de luxe du Marocain Omar Chérif, OC Special + Travel.



La photo aurait été prise au Matsuhisa, un grand restaurant péruvo-japonais du Royal Monceau à Paris. Interrogé par le HuffPost Maroc, le restaurant n'a pas souhaité confirmer la présence de la princesse ou des footballeurs dans un souci de "protéger la confidentialité de ses clients".

Suite à notre appel, l’agence de voyage a choisi de supprimer la photo de son compte Instagram, photo toujours disponible sur leur page Facebook au moment de la mise en ligne de cet article.

Le mystère restera donc entier quant aux circonstances qui ont réuni sur cette photo Lalla Soukaina et les footballeurs du club parisien, qui ont l’air en tout cas ravis de cette rencontre princière. Quant à l'ancien attaquant suédois du PSG, Zlatan Ibrahimovic était de passage à Paris pour rendre visite à quelques anciens coéquipiers parisiens, quelques jours avant le match retour du PSG face à Barcelone en huitième de finale de la Ligue des champions.

Une princesse qui garde profil bas

Si la photo de Lalla Soukaina aux côtés des stars du ballon rond n'a pas encore fait le tour des réseaux sociaux, on ne peut pas en dire autant de celle où la princesse pose avec ses jumeaux. Cette dernière affole depuis ce matin la toile, les journaux en ligne et les réseaux sociaux.

lalla soukaina

Le 27 septembre 2015, la princesse donnait naissance à ses jumeaux, dont les prénoms ont été révélés lors de leur baptême qui s’est déroulé en la présence de son oncle, le roi Mohammed VI. On peut voir sur la photo la princesse Lalla Soukaina tenant dans ses bras Al Hassan (à gauche) et Aya (à droite), vêtus d’une mini djellaba et d'un caftan.

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La réforme des retraites réactive la Chambre des conseillers

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RETRAITE - La Chambre des conseillers s'active. Une session extraordinaire est prévue du 13 au 15 mars. Au menu, la présentation et l'examen du rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur la Caisse marocaine des retraites (CMR). Pour rappel, c'est en août dernier que les conseillers ont constitué cette commission sur recommandation du PAM. Objectif: identifier les causes qui ont précipité le naufrage de la CMR.

Mais au moment où les conseillers se penchaient encore sur les sources de dysfonctionnement de la CMR dont la réforme a été adoptée en juillet dernier, les magistrats de la cour des comptes ont voulu faire plus vite. Le 23 janvier, Driss Jettou a appelé le gouvernement à élargir la réforme aux autres caisses. Le président de la Cour est catégorique: "la refonte de la CMR ne résout pas le problème définitivement", avait-il souligné devant la Chambre des conseillers. Selon les projections de la Cour des comptes, le fonds du régime des retraites sera épuisé en 2028.

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Un café dédié aux femmes ouvre à Djelfa

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L'ouverture d'un café féminin à Djelfa, un audacieux "rêve" concrétisé grâce à la détermination de jeunes amies, renseigne sur l'émancipation de l'Algérienne et sa capacité à affronter les stéréotypes.

Bensaàad Naziha et Boulenouar Ismahane, les deux jeunes gérantes de l'unique café féminin de la capitale des Ouled Nail, implanté jute en face du siège de la wilaya, confient avoir rencontré de grandes difficultés pour réaliser une "idée folle", fruit de l’imagination débordante de l'une d'elle, Naziha.

Cette dernière ne trouve par son idée si "délirante", puisque le café a fini par voir le jour. Elle reconnaît, cependant, que son expérience acquise dans son ancien métier de chargée d'accueil dans un hôtel fut un facteur favorable à la concrétisation du projet.

Le lancement du café fut extrêmement difficile. Beaucoup s'y étaient opposés, ont déploré les deux jeunes femmes qui ont gardé un goût amère des "attaques méprisantes" qu'elle recevaient via les réseaux sociaux.

"Mais nous avons tenu bon", a assuré Ismahane, technicienne dentaire de formation. Le projet fut ainsi réalisé en août 2016 pour offrir à la femme djelfaouie un espace où passer agréablement son temps, dans un total respect.

Strictement interdit aux hommes...

Les gérantes qui s'attèlent à garantir une prestation de qualité, s'arrangent à réparer les pannes et autres imprévus, nécessitant une intervention masculine, en dehors des heures d'ouvertures par respect à l'intimité de leurs clientes.

L'ouverture du café à divisé les rangs faisant des partisans et des détracteurs. Mais cela n'a en rien découragé la volonté des deux initiatrices qui ont refusé de baisser les bras et continuent de défendre leur commerce unique dans la région.

Approchées par l'APS, de nombreuse femmes ont exprimé leur grande satisfaction quant à l'ouverture d'un "café féminin" dans leur ville. Pouvoir enfin prendre un café, dehors, entre amies, collègues ou voisines est un "acquis" à consolider.

En effet, l’établissement permet à sa clientèle exclusivement féminine de consommer des boissons chaudes ou fraîches, accompagnées de pâtisseries et douceurs orientales, dans un ambiance calme et détendue.

Si le citoyen djelfi est habitué au brouhaha et aux relents de cigarettes émanant des cafés longeant les rues de sa ville, il n’en est rien pour le café féminin à la devanture moderne.

Une grande affiche publicitaire écrite en anglais, illustrant une jeune femme élégante assise devant une tasse de café et de belles pâtisseries alléchantes, rajoute à la féminité du café dégageant des odeurs appétissantes et marqué par une ambiance sereine.

La disponibilité du "free wifi" constitue un autre atout qui rehausse encore plus le charme de l’endroit et son attractivité.

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Violence autour des stades au Maroc: "Il faut arrêter d'imputer la responsabilité aux ultras" (ENTRETIEN)

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FOOTBALL - Au Maroc, les actes de vandalisme autour des stades de football refont surface. Dimanche, des affrontements entre supporters en marge du match qui a opposé l'Union de Sidi Kacem (USK) au Moghreb de Fès (MAS), évoluant en deuxième division, ont fait 10 blessés, dont 4 membres des forces de l'ordre, selon les autorités. Deux jours plus tôt, le bilan était plus lourd à Al Hoceima, où des incidents survenus avant et après le match disputé, en Botola Pro, contre le Wydad de Casablanca (WAC) ont fait 69 blessés dont 15 policiers.

La riposte du ministère de l'Intérieur n'a pas tardé. Le département de Mohamed Hassad a annoncé qu'il allait poursuivre "tous les membres" des ultras au Maroc, "des entités illégales qui ont déjà fait l'objet d'interdictions". De leur côté, les groupes d'ultras concernés rejettent toute responsabilité dans les actes de violences de ce week-end et assurent avoir tout fait pour éviter de tels incidents.

Pour comprendre ce regain de violence autour des stades marocains, nous avons interrogé Abderrahim Bourkia, journaliste, sociologue, membre du Centre marocain des sciences sociales (CM2S) et chercheur associé au Laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES), qui a consacré plusieurs enquêtes à ce sujet.

HuffPost Maroc: Comment expliquer la montée de la violence de cette fin de semaine chez certains supporters?

Abderrahim Bourkia: Nous sommes en pleine anomie sociale. Ce terme caractérise les périodes de développement économique génératrices de désorganisation et de démoralisation, ainsi que l’apparition de conduites déviantes. Les grilles de lecture des derniers actes de violence collective qui gravitent autour des stades sont diverses, dans la mesure où les acteurs et les circonstances ne sont pas les mêmes. Il y a lieu de parler ici de manipulation et de provocation de la part de certains qui cherchent à jouer sur la carte du régionalisme et à "surfer" sur les demandes sociales à des fins politiques.

L’ambiance est généralement électrique entre les groupes de supporters. Chaque groupe, dans sa quête pour être vu et reconnu, est en compétition avec les rivaux: il cherche à afficher sa supériorité, sa domination symbolique et physique. C’est le "nous" contre "eux". Les règlements de comptes sont courants dans l’univers des supporters, décrits comme l'aboutissement d’un processus d'acculturation antagoniste.

Pour quelles raisons selon vous?

Pour certains supporters, s'inscrire dans un groupe ultra, c’est user de la violence contre les autres groupes. C’est insignifiant pour eux, et abominable et condamnable par l'opinion publique. Si ces comportements sont qualifiés de déviants, l’observation nous a montré que l’usage dont en font certains supporters est structuré par des codes propres. Sans vouloir généraliser à tous les groupes ultras, ces activités, déviantes pour la société et non respectueuses des valeurs de la vie commune, font partie du monde des ultras, génèrent majoritairement une stigmatisation des supporters et de leurs codes. Il y a une variabilité de perception selon que l’on se place dans ("in") ou hors ("out") des groupes. On peut trouver toutefois des formes d’entente entre certains groupes ultras plus solidaires, notamment entre eux contre d’autres.

La fédération est synonyme de pouvoir et de clientélisme pour les ultras


Nous pouvons observer par ailleurs des degrés de maturité différents selon les groupes, et de fait des différences de comportement: les ultras fustigent souvent les décisions de la fédération à l’égard de leurs équipes quand ils les jugent hostiles aux leurs et favorables aux autres. La fédération est synonyme de pouvoir et de clientélisme pour les ultras. Quant aux forces de l’ordre, ils sont l’incarnation de la domination des appareils étatiques sur les citoyens. Et souvent, les supporters disent que les problèmes sont générés par les éléments des forces de l’ordre et des agents de sécurité.

Dans un communiqué diffusé dimanche, l'Intérieur explique ces actes de vandalisme avec le retour "concomitant de certains groupes ultras aux stades". Partagez-vous cette lecture de la situation?

Non, pas du tout. Il serait incongru de lier le retour des groupes de supporters et les actes de violence. Cela porte préjudice aux ultras et les diabolise davantage. D’autres groupes de supporters et des ultras sont retournés aux stades sans incidents. Donc non, nous ne pouvons pas condamner tous les groupes.

À votre avis, les ultras ont-ils quand même leur part de responsabilité dans ces incidents en particulier?

Les ultras et les supporters ont mauvaise presse, tant dans leurs scènes d’euphorie démesurées que dans les actes de violence constatés, mais il serait hâtif de dire que les ultras sont les seuls et uniques responsables des actes de violence qui gravitent autour du football au Maroc. Car dire que les ultras sont responsables de cette violence sanctionne tout le mouvement du "supportérisme".

En effet, la quasi-totalité des groupes ultras et des supporters ne se reconnaissent pas dans la violence et la condamnent. La question que l’on doit se poser est la suivante: les acteurs impliqués sont-ils des supporters, des "délinquants" ou bien les deux? La violence entre supporters doit être considérée comme la conséquence directe d’un processus d’interactions entre les protagonistes. D’où l’utilité d’une analyse globale afin de ne pas pointer du doigt tout le groupe/le mouvement du "supportérisme", alors qu’il s’agit en fait que de quelques éléments qui s’adonnent à ces actes de violence.

Ceux qui composent un groupe potentiellement violent ne constituent pas forcément un groupe de supporters homogène


Le stade n’amène pas que des supporters et on ne peut pas qualifier de supporter toute personne portant une écharpe ou un maillot de telle ou telle équipe. Le stade amène à la fois le supporter ultra, le supporter aisé qui s’installe dans les tribunes, et l’affairiste ou "zeram", le voleur qui cherche la "haouta" (ndlr, la bonne affaire)... Ceux qui composent un groupe potentiellement violent ne constituent pas forcément un groupe de supporters homogène. Cependant, le fait de se retrouver en groupe procure assurance et réconfort à ses membres.

L’Intérieur a aussi décidé d’engager dorénavant "des poursuites judiciaires à l’encontre de toute personne s’activant au sein de ces entités illégales qui ont déjà fait l’objet de décisions d’interdiction". Cette démarche vous semble-t-elle pertinente pour décourager les actes de violence dans les stades ?

Les médias et les pouvoirs publics ont déjà évoqué auparavant la "dissolution des ultras" et je le précise encore: nous ne pouvons pas parler de dissolution, tout simplement parce que les ultras n’ont pas de forme juridique! Il vaut mieux parler d’interdiction d’activités, c’est plus approprié. C’est le ministère de l’Intérieur qui a pris la décision d’interdire l’organisation des activités suite au décès de deux jeunes supporters du Raja de Casablanca. 

Je suis pour les poursuites judiciaires, mais il ne faut pas que l’appartenance à un groupe ultra devienne le chef d’accusation. Ce serait véritablement insensé et préjudiciable et on aura des innocents derrière les barreaux. C’est malheureusement le cas de certains membres ultras que j’ai rencontrés durant mes enquêtes. Les normes de l’univers ultras sont perçues comme déviantes par rapport aux normes sociales classiques. Il peut y avoir des passages à l’acte rapides, le vol et le racket sont monnaie courante. Mais c’est le cas d’une minorité qui cherche à semer la pagaille et s’adonner au vol. Les peines privatives de liberté devraient être appliquées avec mesure, il ne faut pas distribuer des sanctions à tour de bras et n’importe comment. Et je ne suis pas tout-à-fait pour des sanctions sévères surtout quand il s’agit de mineurs.

L’idéal serait de les accompagner dans la prise de conscience. Ne prenons pas le risque de les désocialiser davantage et de les couper de ce qui les cadre encore: famille, collège et vie sociale… car le législateur les condamne à jamais. Notons au passage que les prisons fabriquent de la délinquance. Et nous aurons des individus plus déstructurés et plus dangereux pour eux et pour la société.

Quelle serait la meilleure démarche à entreprendre, selon vous, pour mettre définitivement un terme à la violence qui entoure souvent les matchs de football au Maroc ?

Premièrement, il faut ne plus se voiler la face et arrêter d’imputer la responsabilité aux ultras. La violence qui gravite autour des stades est liée davantage aux contextes socioéconomiques du pays. Ces actes révèlent une partie des maux qui rongent notre société. C’est le corps social qui produit et nourrit cette violence. Certains individus profitent, comme je l’ai déjà dit, de l’anonymat et s’adonnent à des délits aux abords et dans les stades. Et on les croise partout: dans les déplacements entre supporters, dans les transports en commun, dans la rue, et pas uniquement dans l’arène.

Il y a toute une réflexion sociologique qui gravite autour de la frustration comme moteur de la violence


L’insatisfaction des attentes élémentaires, légitimes d’un groupe social est motrice de violence. Les jeunes sont en quête de visibilité; cela peut prendre un aspect festif ou violent selon la logique partisane des groupes des supporters et des autres motivations qui évoquent davantage l’idée que l’injustice économique n’est pas sans rapport avec certains débordements de violence. Il y a toute une réflexion sociologique qui gravite autour de la frustration comme moteur de la violence. La discrimination économique, entre autres, peut donner des explications aux actes de violence.

Le football au Maroc est devenu un lieu d’expression de l’errance socio-économique des jeunes exclus de la société et le "supportérisme" serait un moyen d'expression, de protestation et surtout le cadre d'une construction d'identité qui exprime chez les jeunes un désir de paraître, d'exister et d’être reconnu au sein d'une société dont ils se sentent en fait plutôt exclus. L'inscription au sein d'un groupe de supporters leur permettrait de s'approprier une identité propre, de construire un mode de vie, une appartenance, une identité collective face aux autres.

Certains peuvent voir ce mouvement social comme naïf, dépolitisé. Alors que les chants, les banderoles et les "tifos" affichent des messages sociaux clairs liés au chômage, à la pauvreté, à l'exclusion, au mépris, à l’incompréhension… Le processus ou la solution sécuritaire ou politique ne fait que gagner du temps à court terme sans s’attaquer aux origines du fléau, et manque terriblement de moyens techniques et humains.

On ne peut s’en sortir qu’avec une combinaison socioéconomique à moyen et à long terme. On ne peut s’attaquer à la violence urbaine (dans les stades ou autres) que d’une manière rationnelle, travailler d’abord pour une justice sociale, un accès large à l’éducation, aux activités sportives et à la culture. C’est un projet pour construire une société solide et un investissement gagnant/gagnant pour notre jeunesse et notre pays.

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Le teaser très drôle des Inqualifiables pour l'expo "100 femmes" de Nadia Larguet (VIDÉO)

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JOURNÉE DE LA FEMME - "J'ai rêvé de Nadia Larguet (...) et d'ailleurs elle n'était pas seule". Sur un ton drôle et décalé, le duo des Inqualifiables, constitué par les humoristes Amine et Oubeid Allah, présente dans une vidéo la prochaine exposition "100 femmes" initiée par Nadia Larguet.

"Nadia Larguet et 100 femmes dans un même rêve, à ta place, je ne me réveillais pas", lui rétorque Amine. Ce dernier lui rappelle ensuite que le 8 mars coïncide avec le match retour du Barça contre le PSG, en Ligue des champions. Oubeid Allah, lui, ne comprend pas comment son camarade peut préférer le match à "100 femmes et Nadia Larguet".



À l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, la galerie Bab Rouah de Rabat accueillera pendant deux semaines cent portraits de femmes en noir et blanc. Cent femmes connues et anonymes pour célébrer la diversité des Marocaines qui font évoluer le Maroc.

Pour cette exposition, l'animatrice et productrice a fait appel à quatre photographes, deux hommes et deux femmes - parité oblige - pour capturer les visages de ces femmes "qui travaillent dans l'ombre et la lumière", a-t-elle expliquée au HuffPost Maroc. L'identité de ces 100 femmes reste pour un l'instant un mystère. Le secret sera levé demain, pour l'inauguration de l'exposition.

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Les salariés marocains sont-ils fainéants by design?

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ENTREPRISE - Récemment, un entrepreneur me faisait part de la difficulté qu'il avait à motiver ses collaborateurs. Il estimait avoir tout fait pour créer une culture d'entreprise propice à l'autonomie et l'innovation: open space moderne, superbe cafétéria, et cerise sur le gâteau, console de jeu dernière génération avec écran géant en libre service.

Malgré tous ces efforts, ses collaborateurs n'étaient pas motivés. Au point où le dirigeant en question en a tiré un constat sans appel:

Impossible de donner la liberté aux salariés marocains. Ce sont des fainéants par nature.

Qu'est-ce qui clochait?

Derrière le tableau idyllique qui m'était présenté, je n'ai pas pu m'empêcher de poser quelques questions pour mieux comprendre le contexte. Au fil de notre discussion, trois points ont particulièrement retenu mon attention:

  • Les salariés étaient clairement sous payés par rapport au marché. D'autre part, ils ne disposaient d'aucun avantage particulier (mutuelle, tickets restaurants, etc.).


  • L'entreprise comprenait moins de 10 salariés. L'entrepreneur gérait directement les collaborateurs. Il était toutefois souvent absent, trop pris par le développement commercial. Il n'avait ni le temps, ni la patience de fixer des objectifs à ses collaborateurs. Encore moins de les suivre.


  • Le patron estimait qu'un "merci" ou "bravo" était signe d'hypocrisie. Par contre, il était convaincu qu'un bon recadrage de temps en temps avait son petit effet.


Rémunération en dessous du marché, pas de suivi et peu de reconnaissance. Autant de raisons d'insatisfaction et de démotivation. La console de jeu ne faisait clairement pas le poids.

Motivation des collaborateurs: la théorie des deux facteurs

Il doit exister autant de théories de motivation de collaborateurs que de livres de management. J'ai toutefois une préférence pour l'une en particulier: la théorie des deux facteurs de Herzberg.

Les managers ont souvent tendance à croire que les motifs de satisfaction et d'insatisfaction de leurs collaborateurs se situent sur le même plan. Si le "solde" est positif, le collaborateur est satisfait donc motivé.

perception commune

Cette vision (la plus commune) est toutefois erronée. Frederick Herzberg a identifié en 1959 deux types de facteurs:

  • Les facteurs d'hygiène qui n'apportent pas de satisfaction mais peuvent entraîner une forte insatisfaction s'ils sont en dessous d'un certain seuil. Exemples: Rémunération, conditions de travail, sécurité, etc.


  • Les facteurs de motivation qui sont sources de satisfaction et participent à l'accomplissement de soi. Exemples: Reconnaissance, épanouissement, autonomie, etc.


theorie 2 facteurs

Salariés marocains: un désengagement légitime

En prenant cette grille de lecture, force est de constater que les salariés marocains ont plusieurs raisons d'insatisfaction et presque aucune de satisfaction.

Conditions de travail précaires

Les conditions de travail des salariés marocains restent loin d'un niveau acceptable. La dernière enquête du Haut Commissariat au Plan montre que la qualité de l'emploi en 2016 n'est clairement pas au rendez-vous: rémunération faible (motif principal de mécontentement -- 71%), absence de couverture médicale (78,4% de la population active), etc.

Culture managériale Command & Control

Même lorsque les conditions de travail atteignent un seuil acceptable (insatisfaction faible donc), le style de management à la marocaine (comprendre le plus répandu au Maroc) ne pousse pas à la motivation: directif, culture du command & control, souvent paternaliste et parfois infantilisant.
Vus ces constats, le salarié marocain n'est pas fainéant par nature. Il est désengagé car les facteurs d'hygiène sont peu adressés. Les facteurs de motivation encore moins.

"Fainéantise, indifférence et irresponsabilité sont des réponses saines à un travail absurde." Frederick Herzberg

Comment motiver ses collaborateurs?

La question en elle même est biaisée. Le rôle du dirigeant n'est pas de motiver ses collaborateurs. Son rôle est plutôt de créer le cadre pour que chaque salarié trouve du sens et une source de motivation dans son travail. Et ce cadre nécessite des fondations, à savoir des conditions de travail "acceptables".

Adresser les facteurs d'hygiène est une condition préalable non négociable: politique salariale équitable, couverture médicale, environnement de travail sain, etc. Si les facteurs d'hygiène ne sont pas maîtrisés, tout effort de motivation des collaborateurs sera inutile.

Si et seulement si les facteurs d'hygiène sont adressés, il est dès lors possible de travailler sur ce qui motive vos collaborateurs. Ci-dessous quelques pistes (non exhaustives) qui permettent de mieux les embarquer:

Autonomie: donnez leur la liberté de prendre des décisions dans leur périmètre de mission.

Maîtrise: définissez avec eux des objectifs proportionnels à leurs capacités. Ni trop simples ni impossibles, leur atteinte permettra au collaborateur de progresser.

Communication: instaurez une vraie culture du feedback. Faites-leur des retours régulièrement sur leur travail et acceptez les leurs.

Si vous souhaitez avoir des collaborateurs motivés et embarqués, adressez les critères d'hygiène y compris les plus basiques d'une part, et créez le cadre nécessaire à l'accomplissement de soi d'autre part.

Certes les pratiques visibles à la Google peuvent aider à améliorer l'environnement de travail (superbes locaux, consoles de jeux en libre service, etc.). Mais si elles sont les seules initiatives que vous prenez, ce seront de simples artifices et vos collaborateurs les percevront comme tels.

Après tout, personne n'a entendu parler d'un collaborateur de chez Google qui était sous payé ou/et qui se fait recadrer pour 5 minutes de retard, non?

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Droits des femmes: "Le 8 mars est en train de devenir une Saint-Valentin bis"

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PARITÉ - C'est un message fort qu'a voulu faire passer la représentante du bureau ONU Femmes Maghreb Leila Rhiwi, lors d'une rencontre au siège des Nations unies à Rabat. À la veille de la journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars, Mme Rhiwi a déploré l'utilisation de cette journée comme argument de vente.

"Le 8 mars est en train de devenir une Saint-Valentin bis. Il est nécessaire de rectifier le message passé à cette occasion, avant que les générations futures oublient l'objectif de cette journée", a-t-elle indiqué devant la presse. "Il ne s'agit pas de lancer des promotions pour les femmes mais de défendre leurs droits", a-t-elle martelé.

Si des avancées ont été réalisées en la matière depuis la conférence mondiale sur les femmes organisée à Beijing en 1995, "on assiste aujourd'hui à une régression", souligne Philippe Poinsot, coordinateur de l'ONU et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement au Maroc. "Le pouvoir reste malheureusement toujours très concentré dans les mains des hommes", ajoute-t-il.

Un manque à gagner

Cette année, l'ONU a souhaité mettre l'accent sur le manque d'égalité entre hommes et femmes dans le secteur économique. Au niveau mondial, 76,1% des hommes en âge de travailler exercent une activité salariée, contre 49,6% de femmes. Et ces dernières sont toujours moins payées que les hommes. Le salaire des femmes ne représente en effet que 77% de celui des hommes, pour un travail de valeur égale.

"Si les femmes jouaient un rôle identique à celui des hommes sur le marché du travail, 28.000 milliards de dollars, soit une hausse de 26%, pourraient s'ajouter au PIB mondial annuel d'ici 2025", indique l'ONU dans un communiqué.

À l'échelle mondiale, les femmes sont plus susceptibles d'être au chômage que les hommes. Et cela est d'autant plus important en Afrique du nord et dans les États arabes, où le taux de chômage des jeunes femmes représente près du double de celui des jeunes hommes, atteignant environ 44%.

"Combattre le schéma patriarcal"

"Au Maroc, les femmes sont trois fois moins nombreuses sur le marché du travail que les hommes, et beaucoup travaillent dans le secteur informel", pointe du doigt Leila Rhiwi. "Pourtant, seul l'accès à l'emploi permet leur émancipation et donc la parité".

Selon elle, même si les États ont avancé sur l'égalité entre femmes et hommes, notamment grâce à l'adoption de nouvelles lois ou stratégies dédiées aux femmes, leur mise en application tarde à venir.

"La régression en matière des droits des femmes est surtout due à un problème de transformation des mentalités", estime-t-elle. "Il faut combattre le schéma patriarcal et les rôles stéréotypés de genres. Cela doit être une responsabilité publique".

LIRE AUSSI: Pourquoi a-t-on besoin du féminisme?




Tunisie: Vers l'émission de sukuks islamiques sur la Bourse de Dubaï?

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La Bourse de Tunis a signé aujourd’hui un protocole d’accord avec Nasdaq Dubaï. Ce mémorandum d’entente a été signé par Hamed Ali, Directeur Général de Nasdaq Dubaï, la bourse internationale qui sert la région MENA et l’Afrique et Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis.

L’objectif de cet accord étant "d’explorer les possibilités de collaboration et favoriser la double cotation sur les deux bourses. Il prend aussi en considération les pistes de promotion des produits et solutions des marchés de capitaux islamiques", explique un communiqué de la Bourse de Tunis.

M. Bilel Sahnoun, Directeur Général de la Bourse de Tunis, a déclaré: "Cet accord marquant favorise une étroite coopération entre les deux bourses au profit des émetteurs, des investisseurs et des intermédiaires en bourse en Tunisie, aux Emirats Arabes Unis et dans la large région MENA. La base d'investisseurs mondiaux et régionaux de Nasdaq Dubai, combinée à sa structure réglementaire internationale, en font une plate-forme idéale à la collaboration avec la Bourse de Tunis pour soutenir les initiatives de levée de capitaux par une large gamme d’entités", lit-on dans le même communiqué.

Ainsi, la Tunisie serait implicitement en phase de préparer à court terme l’émission de sukuks islamiques sur la bourse internationale de Dubaï. Rappelons à ce titre que les lois de finances 2015 et 2016 prévoyaient l’émission de sukuks islamiques pour une valeur 1 milliard de dinars. Après tergiversations, il semble que le gouvernement s’est enfin décidé de recourir à la finance islamique pour faire face à l’élargissement alarmant du déficit budgétaire. D’où l’objectif de ce partenariat stratégique entre la Bourse de Tunis et son homologue Nasdaq Dubaï.

Rappelons que la loi relative au sukuks islamiques a été promulguée en juillet 2013. La loi n° 2013-30 du 30 juillet 2013 publiée au JORT en date du 2 août 2013 définit dans son article premier les sukuks comme étant: "des titres négociables qui représentent des parts communes à valeur égale dans la propriété de biens, d’usufruit, de services, de droits, existants ou qui seront créés ou un mélange de biens, d’usufruit, de services, de monnaies et créances du produit de la souscription. Ils sont émis dans le cadre d’un contrat conformément aux normes charaïques et sur la base du principe de partage de profits et de pertes".

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Pascal Obispo tourne un clip à Ouarzazate

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MUSIQUE - Le chanteur français Pascal Obispo tourne un clip à Ouarzazate jusqu'au 7 mars. Il fera partie de sa nouvelle comédie musicale.

Depuis le 5 mars, le chanteur français tourne le deuxième clip de sa nouvelle comédie musicale "Jésus, de Nazareth à Jérusalem" en toute discrétion avec son équipe, à Ouarzazate.

#pascalobispo #mrani#ouarzazate #now#clip #allbymranimrani

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Après le succès, il y a 16 ans, des "Dix Commandements", où Pascal Obispo s'était penché sur la vie de Moïse, l'artiste français s'est de nouveau penché sur l'histoire. Dans cette nouvelle pièce, il propose une fresque musicale retraçant les trois dernières années de la vie de Jésus, sur une mise en scène de Christopher Barratier, connu pour le film "Les Choristes". Pour le moment, un seul extrait a été dévoilé : La bonne nouvelle, en décembre 2016. On y découvre les trois premiers personnages de la comédie musicale : Judas (Clément Verzi, finaliste de The Voice 5), Jean (Grégory Deck) et Pierre (Olivier Blackstone).



Le Palais des sports de Paris accueillera la première représentation de la comédie musicale le 17 octobre 2017. Une tournée sera ensuite organisée dans toute la France.

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Rabat-Africa, "Afrique en capitale" présente son programme

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CULTURE - 36 évènements culturels organisés dans 18 lieux à travers la ville. C'est un programme chargé qu'a élaboré la Fondation nationale des musées et ses partenaires pour les besoins de "Afrique en capitale", l'événement culturel multidisciplinaire qu'accueillera la ville de Rabat du 28 mars au 28 avril.

Le programme a été conçu "en moins de six mois", insiste auprès du HuffPost Maroc Mehdi Qotbi, président de la Fondation. Un évènement "qui offre un riche programme, gratuit accessible à tous", explique de son côté Brahim Mazned, coordinateur général d'"Afrique en capitale". Un projet qui, selon Mehdi Qotbi, s'inscrit dans une logique "de diplomatie culturelle". "Le roi nous a demandé d'organiser cet événement car il a anticipé le retour du Maroc à l'Union africaine", nous indique Mehdi Qotbi.

Un parcours à travers la ville

Au programme, des expositions d’arts plastiques et d’objets du patrimoine, des concerts, projections de films, conférences et art urbain, seront au rendez-vous, "sous forme d’un véritable parcours de découverte" qui mettra à contribution la ville de Rabat.

Les manifestations culturelles seront en effet organisées à travers la ville et se dérouleront dans plusieurs espaces. Ainsi, les galeries Bab Rouah, Bab El Kébir, les espaces d'expositions de la fondation ONA et CDG et le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, accueilleront tous des expositions d'art contemporain.

Le musée Mohammed VI organisera notamment une exposition photo "Hommage" célébrant les travaux de jeunes artistes récemment décédés: le photographe malien Malik Sidibé, surnommé "l'oeil de Bamako" mais aussi les Marocains Othmane Dilami et Leila Alaoui, dont les collections respectives "Les musiciens de la transe" et "Les Marocains", seront présentées au public.

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Othmane Dilami


Le musée accueillera également les travaux de Wahid Chehata, photographe français d’origine tunisienne, et Kouka Ntadi, peintre congolo-français. Leur exposition "Présence Commune", est le fruit d’une résidence effectuée à Marrakech en juin et juillet dernier.

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Oeuvre de Kouka Ntadi, "L'aulne du printemps"


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Oeuvre de Wahid Chehata, "Innocent"


Des artiste africains bénéficieront d'une résidence dans la ville, où ils y réaliseront une série de photos représentant la capitale à travers leur regards et dont les travaux seront également présentés lors de l'exposition "Regards croisés", présentée aux Oudayas.

Après le choc des photos, le poids des mots

Le débat d'idées tiendra aussi une place conséquente dans le cadre de cette manifestation. Chaque jeudi seront organisés des débats d'idées. Une journée d'étude sera notamment consacrée au patrimoine commun en Afrique le 6 avril, tandis que le 13 avril se déroulera l'agora "L'Afrique en mouvement: migration, diaspora et mobilités".

Le 20 avril les femmes seront à l'honneur avec le salon littéraire "Voix de femmes". Le 27 avril rendra hommage de son côté à Leopold Sédar Senghor, écrivain et premier président de la République sénégalaise. "Il ne faut pas oublier que Senghor faisait également partie de l'Académie du royaume du Maroc, ses collègues et des personnes qui l'ont connus discuteront ainsi de son travail", précise Brahim Mazned, coordinateur général d'Afrique en capitale.

Le cinéma aura également une place de choix au cours de ce mois. Master classes et tables rondes seront organisées, tandis que des hommages seront rendus à de grands noms du cinéma africain. Des films africains seront projetés dans les salles Renaissance et 7e art.

Le street-art aussi de la partie

Le street-art n'a pas été oublié dans la programmation de l'événement, Rabat ayant acquis dans l'univers du street art "une place reconnue au niveau international", précise Brahim Mazned. Cinq "oeuvres d'art urbaines" seront peintes sur les façades du musée Mohammed VI, (deux fresques de l’artiste ivoirien Médéric Turay), de la CDG (par le peintre allemand Hendrik Beikirch), de la BNRM (par le calligraphe marocain Tarek Benaoum), et de la caserne des pompiers, avenue de France (par le jeune artiste réunionnais Abeilone). Hendrik Beikirch réalisera ainsi la dernière fresque de sa série Tracing Morocco, débutée en 2014.


musée mohammed vi
Fresque de l'artiste ivoirien Médéric Turay


Côté musique, la Villa des arts aura chaque vendredi des airs de salle de concert, et accueillera des artistes africains résidant dans le royaume tels que Keso Ni Sisi le 7 avril, Africa Bégué le 14, Majid Bekkas African Project le 21 et Africa United le 28.

C'est d'ailleurs en musique que ce mois de festivités prendra fin, avec l'Orchestre national de Barbès.


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Un sportif franco-marocain veut développer le canoë-kayak au Maroc

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CANOË - Lundi 6 mars, l'athlète franco-marocain de canoë-kayak Abdelmajid Jabbour et ses amis ont envoyé presque 4 tonnes de matériel au Maroc pour développer le sport dans le royaume.

Le franco-marocain Abdelmajid Jabbour est licencié à Mantes-la-Jolie (France) mais participe à des compétitions pour la Fédération royale marocaine de canoë-kayak depuis 2011 (championnats, coupe du monde, tentatives de qualifications aux Jeux olympiques). Son expérience l'a amené à un constat: le Maroc manque de moyens pour développer le canoë-kayak. Il décide alors de s'engager personnellement dans la cause en envoyant du matériel.

"Le canoë-kayak au Maroc manque de moyens. Les clubs sont principalement centralisés à Rabat. 3 clubs se partagent le matériel, ils sont bloqués par cette situation", explique le sportif au HuffPost Maroc.

Abdelmajid Jabbour, ses amis et des clubs français ont collecté presque 4 tonnes d'équipement d'une valeur de 20.000 euros (plus de 200.000 dirhams), en deux ans. Le container, parti le 6 mars de France, rassemble près de 50 bateaux (canoës, kayaks, monoplaces, biplaces, bateaux de slalom, pagaies), 120 km de câbles et des bouées pour effectuer le balisage des bassins, une remorque pour transporter et transposer les bateaux et une balance pour le contrôle des bateaux en compétition.

"J'ai échangé un bateau de compétition d'une valeur de 3.000 euros (plus de 30.000 dirhams) contre des bateaux. Un autre kayakiste franco-marocain, Mehdi Rouich, a donné 15 bateaux de slalom. On retrouve aussi beaucoup de bateaux d'initiation. Les Marocains pourront pratiquer dès le plus jeune âge", souligne l'athlète.



Le container devrait arriver le 17 mars au Maroc. La Fédération royale marocaine de canoë-kayak le récupèrera à Casablanca.

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Crises financières internationales et dettes extérieures de pays en développement : Quels enseignements pour la Tunisie? (3ème partie)

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Dans cette troisième et dernière partie de l'article sur les crises financières internationales, nous nous intéressons aux conséquences de la crise de 2007 sur l'endettement de la Tunisie. Nous démontrons que la gestion de la dette de notre pays depuis 2012 est particulièrement dangereuse et irresponsable. En fait, deux éléments doivent être pris en considération lorsque l'on traite les dettes souveraines. Le premier est relatif au taux d'intérêt. Il admet une règle simple selon laquelle tant que les fonds empruntés sont employés pour la réalisation de projets dont le rendement est supérieur au taux d'intérêt, alors on peut penser que la dette est bénéfique pour le pays. Le second concerne l'échéance de la dette ou "debt maturity" en anglais. Nous montrons qu'il est particulièrement dangereux de contracter des dettes souveraines à courte échéance en période d'instabilité politique et économique. Or, c'est ce que les autorités monétaires tunisiennes ont fait depuis 2012 mettant en péril les équilibres financiers de notre pays. Par ailleurs, nous présentons le solde de la balance des hydrocarbures de notre pays sur une très longue période. Nous montrons que les gouvernements qui se sont succédé depuis 2012 ont une très lourde responsabilité dans la crise de l'endettement que nous vivons.

Dans les deux premières parties de cet article, nous avons vu qu'à chaque fois que les pays occidentaux retrouvent une croissance économique robuste après une période de crise, leurs banques centrales augmentent leurs taux d'intérêt. Or, la Réserve Fédérale des Etats-Unis (la FED) a augmenté son taux d'intérêt au mois de décembre 2016 et a promis de l'accroître encore à deux reprises en 2017. On s'attend d'ailleurs à ce qu'une première hausse de ce taux soit annoncée lors de la prochaine réunion de la FED d'ici quelques jours (le 16 mars). Par ailleurs, même la Banque Centrale Européenne subit des pressions de la part des pays du Nord de l'Europe afin qu'elle augmente son taux d'intérêt et ce malgré les problèmes que connaît la zone euro. Malheureusement, l'augmentation de ces taux d'intérêt provoquerait automatiquement une augmentation du fardeau de notre dette et plus particulièrement celles contractées à courte échéance.

La crise financière de 2007: Impacts et enseignements pour la Tunisie

La crise financière de 2007 est une crise qui a commencé aux Etats-Unis et qui s'est propagée par la suite à l'ensemble des pays développés. Lorsqu'elle s'est transformée en crise économique, c'est-à-dire lorsqu'elle est sortie de la sphère financière et a touché le secteur réel de l'économie, elle a lourdement affecté l'économie mondiale et ses effets se font ressentir à ce jour. Cette crise a pour origine une baisse du taux d'intérêt de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (la FED) à partir de 2001 et jusqu'au premier semestre 2004. Par cette baisse de son taux d'intérêt, la FED cherchait à lutter contre la récession. Cette baisse des taux d'intérêt ainsi que l'afflux de fonds aux Etats-Unis, suite à la crise en Russie, ont favorisé la multiplication des prêts "subprimes".

Le programme de crédits subprimes vise les consommateurs modestes ayant une très faible capacité de remboursement. Le graphique 4 montre les différentes phases de gestation de la crise financière aux Etats-Unis. Plusieurs institutions financières ont fait faillite et un phénomène de contagion s'est très vite fait ressentir entre les grandes banques internationales, puisque celles-ci se prêtent de l'argent mutuellement. Les gouvernements occidentaux, notamment ceux des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ont dû intervenir pour éviter une crise systémique en renflouant plusieurs banques privées. Ainsi, les finances publiques ont été très lourdement affectées et la dette des pays occidentaux a fortement augmenté en conséquence. En outre, à partir de 2008, les Etats-Unis entrent en récession pour deux années consécutives.

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Lorsque la crise touche l'Europe continentale, certains pays de la zone euro ont eu de grandes difficultés à financer leurs dettes gouvernementales ou à renflouer leurs banques hautement surendettées. Les traders et les investisseurs ont surnommé ces pays les "PIGS" (Portugal, Italy, Greece and Spain) ce qui signifie les porcs en anglais. Le terme a plusieurs connotations; la plus avouable étant un club qu'aucun autre pays n'aimerait rejoindre puisque le porc est un animal qui sent particulièrement mauvais.

Pour aider les Etats-Unis à sortir de la crise, dès décembre 2008, la FED a abaissé son taux d'intérêt à 0% et a entamé une politique d'assouplissement monétaire (Quantitative Easing - QE).

L'assouplissement monétaire est une politique qui consiste à créer de la monnaie numérique (pas d'impression de nouveaux billets). Cette monnaie numérique est employée pour acheter des bonds du trésor ou d'autres actifs financiers (des bonds d'entreprises privées par exemple) auprès des banques commerciales et d'autres institutions financières. Cette opération permet de stimuler l'investissement et la consommation, aidant ainsi l'économie du pays. Au total, la FED a lancé trois plans d'assouplissement monétaire entre décembre 2008 et décembre 2013. En outre, la FED a lancé l'opération "Twist" vers la fin 2011. L'opération Twist est un programme d'achat de dettes américaines ayant une échéance de 6 à 30 ans et de vente de dettes ayant une échéance inférieure à 3 ans. La FED augmente ainsi l'échéance moyenne de sa dette. C'est en fait une manière de réaliser ce que l'assouplissement monétaire vise à atteindre sans imprimer de nouveaux billets et sans créer de la monnaie numérique, évitant ainsi les pressions inflationnistes de l'assouplissement monétaire. La FED a reconduit l'opération Twist en 2012. Le graphique 5 résume la politique de la FED entre novembre 2008 et ce jour.

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Nous voyons sur le graphique 5 que la FED a augmenté son taux d'intérêt au mois de décembre 2016. En outre, elle a laissé entendre qu'elle l'augmenterait encore à deux reprises pendant l'année en cours. Au Royaume-Uni, le gouverneur de la Banque d'Angleterre a annoncé à plusieurs reprises en 2015 et 2016 que la banque devrait augmenter son taux d'intérêt. En raison du Brexit et des craintes de récession de l'économie britannique, cela ne s'est pas produit. Pour le moment, l'économie britannique se porte assez bien. Les autorités monétaires se félicitent de la dépréciation du Sterling, dans la mesure où cela améliorerait la balance commerciale britannique. Donc, on peut s'attendre à ce que la hausse du taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre soit à nouveau à l'ordre du jour dans quelques mois, auquel cas, on observerait une baisse des prix des matières premières (hors hydrocarbures) toutes choses étant égales par ailleurs.

La politique d'assouplissement monétaire a apporté ses fruits aux Etats-Unis. Le pays a retrouvé la croissance dès 2010 et le taux de chômage a été réduit de moitié entre 2008 et 2016. En 2009, aussi bien la Banque d'Angleterre que la Banque Centrale Européenne ont appliqué à leur tour la politique d'assouplissement monétaire.

Nous verrons dans la partie suivante que, depuis 2011, les autorités monétaires tunisiennes ont appliqué une politique opposée à ce qui se fait dans les pays occidentaux, accentuant ainsi la crise économique dans notre pays.

La gestion désastreuse de l'économie tunisienne après 2011

Les autorités monétaires tunisiennes ont adopté une politique assez pondérée et stable de la dette extérieure depuis le milieu des années 2000. C'est après 2012 que les gouvernements tunisiens ont fait preuve de négligence et d'amateurisme dans la gestion des intérêts nationaux. Ainsi, alors que les pays développés allongeaient les durées moyennes des échéances de leurs dettes, la Tunisie a réduit la sienne comme nous pouvons le voir sur le graphique 6.

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Or, cette réduction de l'échéance moyenne n'est pas due à des remboursements anticipés de la dette. Nous savons que la Tunisie a fait appel au FMI, c'est-à-dire à l'emprunteur de dernier recours. Donc, la réduction de l'échéance moyenne a été provoquée par des emprunts excessifs à très faibles échéances. Pourtant, l'histoire économique ancienne et récente est pleine d'enseignements sur ce sujet. Nous savons que ce qui a précipité l'entrée en crise économique du Mexique, de l'Argentine, du Brésil et de la Russie, c'est justement que ces pays ont contracté des dettes importantes dont les échéances sont courtes. En outre, les dettes de faible échéance exposent le pays à la croissance des taux d'intérêt, c'est-à-dire à l'accroissement des services de la dette.

Le dernier crédit contracté par la Tunisie sur le marché des capitaux a une échéance de sept ans. Ceci laisse à penser que le gouvernement actuel ne semble pas être conscient de l'importance de l'échéance moyenne de la dette. La semaine où madame le ministre des finances déclarait qu'elle devait écrire à l'agence de notation Fitch pour lui demander la clémence, l'Inde annonçait que le Japon lui accordait un crédit de plus de US$ 11,8 milliards au taux de 0,1% sur 50 ans!

Malheureusement, l'amateurisme, la négligence et l'incompétence des gouvernements qui se sont succédé entre 2012 et 2015, ne se sont pas arrêtés à ce niveau. Nous montrons ici que l'une des raisons du recours à l'endettement extérieur à partir de 2012 est le solde de la balance des hydrocarbures. Nous avons calculé ce solde à partir des données de la Banque Mondiale.

Le graphique 7 montre la chute vertigineuse de ce solde à partir de 2011. Celui-ci a atteint -2342 millions de dollars US en 2014, soit approximativement 4 milliards de dinars (en dollars de 2014). Par ailleurs, nous avons calculé le prix annuel moyen du baril de pétrole à partir des données de Bloomberg et de la Banque Mondiale pour appréhender le rôle de ce prix dans ce déficit. Le prix qui apparaît sur ce graphique ne comprend pas les pics observés quotidiennement sur le marché du brut puisque la moyenne annuelle lisse la courbe de ce prix. Le graphique 7 montre que le prix moyen du pétrole en 2015 est à peu près égal à celui de 2005 (ils valent respectivement 51 et 53 dollars). En revanche, le déficit en 2015 est de $1871 millions contre $450 en 2005. Rien au monde ne peut justifier ces résultats et encore moins le fait d'avoir caché cette réalité aux Tunisiennes et aux Tunisiens, car ces pertes représentent entre 2 et 5% du PIB par an.

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Le dernier point que nous évoquons dans ce papier concerne les impôts. Rappelons que la dette n'est rien d'autre que la somme des déficits publics. Comme tous les agents économiques, l'Etat a des revenus (essentiellement des impôts) et des dépenses. Si, au cours d'une année donnée, les dépenses de l'Etat excèdent ses revenus, alors celui-ci enregistre un déficit. Donc, pour réduire ce dernier, l'Etat doit augmenter ses revenus et/ou baisser ses dépenses.

Nous montrons ici l'ampleur des dégâts de la mauvaise gouvernance de notre pays depuis 2011. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner l'évolution de la part de la consommation des ménages dans le PIB sur une très longue période (Cf. Graphique 8).

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Nous savons que le terrorisme et l'instabilité politique ont fait fuir les investisseurs étrangers à partir de 2011 et que l'investissement privé a reculé à partir de 2014. Par conséquent, la part de la consommation des ménages dans le PIB a fait un saut impressionnant à partir de 2011 atteignant pratiquement 70% en 2015. Cela signifie que les investissements privés, les dépenses publiques et le solde de la balance commerciale réunis ne représentent que 30 à 35% du PIB depuis 2011.

L'économie informelle qui était déjà très présente depuis toujours en Tunisie est devenue une composante principale de notre économie. Donc, pour lever des impôts afin d'équilibrer son budget, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de moderniser l'économie pour la sortir du modèle quasi-féodal dans lequel elle s'enfonce de plus en plus.


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