Des prostituées ont demandé mardi la réouverture d'une maison close à Sousse, fermée depuis une attaque attribuée à des salafistes il y a près d'un an et demi.
Après en avoir formulé la demande, une délégation a été reçue par la vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante, Meherzia Labidi, une responsable du parti islamiste Ennahdha, à qui a été remise une lettre signée par 120 prostituées.
Souhir a affirmé que des salafistes avaient attaqué l'établissement où elle travaillait à Sousse il y a près d'un an et demi.
"Ils ont pillé tout ce qui s'y trouvait (...) et nous ont laissées sans travail", a-t-elle affirmé.
"J'ai rencontré ces citoyennes. J'ai entendu leur plainte, et je vais accompagner leur lettre d'une lettre de ma part en tant que députée (et l'envoyer) au secrétariat d'Etat à la Femme et au ministère de l'Intérieur, pour voir comment préserver la dignité de ces citoyennes tunisiennes", a dit de son côté Mme Labidi à la radio privée Mosaïque FM.
Dans une courte vidéo publiée sur le site de la radio, on peut voir Mehrezia Labidi discuter avec trois femmes au visage flouté.
"Ce n'est pas un problème d'emploi ordinaire. Tout comme il y a des gens qui vous disent 'revenez, ça ne me regarde pas', il y a d'autres qui peuvent dire 'non, nous ne voulons pas de ce genre de maisons près de chez nous', parce que c'est vraiment un problème social", a dit Mme Labidi à ses interlocutrices.
"Je vais demander aux deux ministères de voir comment vous donner de quoi vivre. Mais que ça rouvre ou pas, c'est du ressort du ministère de l'Intérieur", a-t-elle répondu aux prostituées qui faisaient valoir que leurs voisins n'avaient pas d'objection à leur présence.
"Honnêtement, pour moi, les maisons closes font partie du problème", a déclaré Mme Labidi, précisant qu'il s'agissait également d'une question "morale". "Dans le monde entier, on oeuvre à libérer la femme de ces pratiques (...) La question est de savoir quelle est la société que nous voulons, le problème n'est pas si simple", a-t-elle insisté.
De nombreuses maisons closes existent en Tunisie, où la prostitution est encadrée par l'Etat. Au lendemain de la révolution de janvier 2011, des manifestants islamistes ont réclamé leur fermeture, allant jusqu'à tenter en
février de la même année de mettre le feu au principal quartier de prostitution à Tunis.
Après en avoir formulé la demande, une délégation a été reçue par la vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante, Meherzia Labidi, une responsable du parti islamiste Ennahdha, à qui a été remise une lettre signée par 120 prostituées.
"Nous savons que l'Etat ne peut pas nous aider matériellement aujourd'hui, parce que la situation économique est très mauvaise. C'est pour cela que nous exigeons la réouverture de la maison close, pour ne pas demander l'aumône", a dit à l'AFP par téléphone l'une d'elles, qui a dit s'appeler Souhir.
Souhir a affirmé que des salafistes avaient attaqué l'établissement où elle travaillait à Sousse il y a près d'un an et demi.
"Ils ont pillé tout ce qui s'y trouvait (...) et nous ont laissées sans travail", a-t-elle affirmé.
"J'ai rencontré ces citoyennes. J'ai entendu leur plainte, et je vais accompagner leur lettre d'une lettre de ma part en tant que députée (et l'envoyer) au secrétariat d'Etat à la Femme et au ministère de l'Intérieur, pour voir comment préserver la dignité de ces citoyennes tunisiennes", a dit de son côté Mme Labidi à la radio privée Mosaïque FM.
Dans une courte vidéo publiée sur le site de la radio, on peut voir Mehrezia Labidi discuter avec trois femmes au visage flouté.
"Ce n'est pas un problème d'emploi ordinaire. Tout comme il y a des gens qui vous disent 'revenez, ça ne me regarde pas', il y a d'autres qui peuvent dire 'non, nous ne voulons pas de ce genre de maisons près de chez nous', parce que c'est vraiment un problème social", a dit Mme Labidi à ses interlocutrices.
"Je vais demander aux deux ministères de voir comment vous donner de quoi vivre. Mais que ça rouvre ou pas, c'est du ressort du ministère de l'Intérieur", a-t-elle répondu aux prostituées qui faisaient valoir que leurs voisins n'avaient pas d'objection à leur présence.
"Honnêtement, pour moi, les maisons closes font partie du problème", a déclaré Mme Labidi, précisant qu'il s'agissait également d'une question "morale". "Dans le monde entier, on oeuvre à libérer la femme de ces pratiques (...) La question est de savoir quelle est la société que nous voulons, le problème n'est pas si simple", a-t-elle insisté.
De nombreuses maisons closes existent en Tunisie, où la prostitution est encadrée par l'Etat. Au lendemain de la révolution de janvier 2011, des manifestants islamistes ont réclamé leur fermeture, allant jusqu'à tenter en
février de la même année de mettre le feu au principal quartier de prostitution à Tunis.
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