Samedi les algériens ont commencé à voter... les quelque 815 000 Algériens de France ont l'occasion eux d'élire leur président, cinq jours avant le scrutin en Algérie, prévu jeudi 17 avril.
Interrogé par l'AFP Ahmed 68 ans, algérien résidant en région parisienne explique qu'il a toujours voté pour Bouteflika " je sais qu'il va gagner...".
Les Algériens, dont beaucoup sont binationaux, forment la première communauté immigrée en France et la quatrième circonscription la plus importante de l'élection présidentielle algérienne.
Les personnes âgés choisissent leur camp
Comme l'indique l'AFP relayé par Jeune Afrique, au consulat d'Algérie de Seine-Saint-Denis (où se trouve le Stade de France) 91.632 Algériens étaient appelés aux urnes, c'est le plus fort corps électoral de France. Au bureau de vote Stili, 78 ans explique lui aussi être partisant du Président sortant "Même s'il est vieux et malade, il apaise et fait du bien au pays" a expliqué à l'AFP cet ancien ouvrier du BTP arrivé en France à 18 ans.
Au consulat de Nanterre, Hamed, un cariste de 60 ans, veut lui aussi garder "son président". "Il est malade, mais il bouge encore", assure-t-il à la sortie des urnes.
"Il est trop vieux, mais est-ce qu'on a trouvé mieux que lui ?", interroge de son côté Halima, 51 ans. "Depuis qu'il est là, la situation du pays n'a fait que s'améliorer".
A Nanterre, berceau dans les années 30 du mouvement nationaliste algérien, les chibanis (travailleurs retraités) certains très âgés et boitillants, ont été les tout premiers à se présenter aux urnes. "Ils sont ici, mais leur cœur est là-bas", sourit le consul d'Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi, en soulignant "la mobilisation habituellement forte" dans ce siège qui compte 43.969 votants.
Sofiane enchaîne "pour les plus jeunes, on a bien vu que rien n'était facile. On est animés par un esprit révolutionnaire, on veut que notre pays change! On se bat pour le changement... On en a marre de stagner!".
Les pro-Benflis ne sont pas les bienvenus
"On m'a traité de traître !", peste un homme à Bobigny qui préfère taire son nom, indique l'AFP relayé par Le Point,avec un badge bleu d'observateur pour le camp d'Ali Benflis, principal rival de Bouteflika. "J'ai constaté qu'un bulletin était posé sur la mauvaise pile alors je l'ai signalé", explique cet Algérien qui préfère taire son nom. Ce quinquagénaire, investi "pour la première fois dans une élection", voit dans M. Benflis "un espoir de changement".
Patricia-Fatima Houiche, 64 ans, voudrait aussi "en finir avec les vieilles recettes, le système clanique et le clientélisme". Cette observatrice du scrutin pro-Benflis pour le bureau de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) veut croire que "la jeunesse française est derrière Benflis" et contre "ce président handicapé et virtuel".
Mais devant les grilles du consulat de Nanterre, parmi une dizaine d'Algériens qui patientent pour "les papiers", certains n'iront pas voter. "Ca ne change rien, le match est joué dans les vestiaires", lâche Karim 28 ans. Kamel, 37 ans, acquiesce, blasé lui aussi: "En trois mandats, Bouteflika n'a rien fait. Regardez ce qu'a réussi à faire le Premier ministre turc en 10 ans ! Il faut passer le flambeau aux jeunes".
Sofiane conclut "Si les Algériens veulent faire évoluer leur pays, il faut absolument qu'ils aillent voté." En effet, lors de l'élection de 2004, seuls 33% des inscrits en France s'étaient rendus au bureau de vote.
Sofiane qui a un goût prononcé pour les métaphores "osées" conclut à sa facon, "l'Algérie est un beau pays, un super livre d'Histoire rempli de courage et d'aventures... À nous (électeurs) de tourner la page pour de nouvelles péripéties, parce que là on commence à s'ennuyer ferme. On risque de le mettre dans la cave et l'oublier".
Interrogé par l'AFP Ahmed 68 ans, algérien résidant en région parisienne explique qu'il a toujours voté pour Bouteflika " je sais qu'il va gagner...".
Les Algériens, dont beaucoup sont binationaux, forment la première communauté immigrée en France et la quatrième circonscription la plus importante de l'élection présidentielle algérienne.
Les personnes âgés choisissent leur camp
Comme l'indique l'AFP relayé par Jeune Afrique, au consulat d'Algérie de Seine-Saint-Denis (où se trouve le Stade de France) 91.632 Algériens étaient appelés aux urnes, c'est le plus fort corps électoral de France. Au bureau de vote Stili, 78 ans explique lui aussi être partisant du Président sortant "Même s'il est vieux et malade, il apaise et fait du bien au pays" a expliqué à l'AFP cet ancien ouvrier du BTP arrivé en France à 18 ans.
Au consulat de Nanterre, Hamed, un cariste de 60 ans, veut lui aussi garder "son président". "Il est malade, mais il bouge encore", assure-t-il à la sortie des urnes.
"Il est trop vieux, mais est-ce qu'on a trouvé mieux que lui ?", interroge de son côté Halima, 51 ans. "Depuis qu'il est là, la situation du pays n'a fait que s'améliorer".
A Nanterre, berceau dans les années 30 du mouvement nationaliste algérien, les chibanis (travailleurs retraités) certains très âgés et boitillants, ont été les tout premiers à se présenter aux urnes. "Ils sont ici, mais leur cœur est là-bas", sourit le consul d'Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi, en soulignant "la mobilisation habituellement forte" dans ce siège qui compte 43.969 votants.
Contacté par le HuffPost Maghreb, Sofiane, 24 ans, étudiant à Paris 6 l'analyse "Plusieurs Algériens de l'ancienne génération, n'ont pas pris de risques dans leur vie. Ils ont vécu dans les trente glorieuses en France, ils avaient toutes les possibilités de réussir sans prendre de risque. Ils votent comme ils ont l'habitude de faire. Je le vois avec mes parents qui voteront Boutef' comme toujours".
Sofiane enchaîne "pour les plus jeunes, on a bien vu que rien n'était facile. On est animés par un esprit révolutionnaire, on veut que notre pays change! On se bat pour le changement... On en a marre de stagner!".
Les pro-Benflis ne sont pas les bienvenus
"On m'a traité de traître !", peste un homme à Bobigny qui préfère taire son nom, indique l'AFP relayé par Le Point,avec un badge bleu d'observateur pour le camp d'Ali Benflis, principal rival de Bouteflika. "J'ai constaté qu'un bulletin était posé sur la mauvaise pile alors je l'ai signalé", explique cet Algérien qui préfère taire son nom. Ce quinquagénaire, investi "pour la première fois dans une élection", voit dans M. Benflis "un espoir de changement".
Patricia-Fatima Houiche, 64 ans, voudrait aussi "en finir avec les vieilles recettes, le système clanique et le clientélisme". Cette observatrice du scrutin pro-Benflis pour le bureau de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) veut croire que "la jeunesse française est derrière Benflis" et contre "ce président handicapé et virtuel".
Mais devant les grilles du consulat de Nanterre, parmi une dizaine d'Algériens qui patientent pour "les papiers", certains n'iront pas voter. "Ca ne change rien, le match est joué dans les vestiaires", lâche Karim 28 ans. Kamel, 37 ans, acquiesce, blasé lui aussi: "En trois mandats, Bouteflika n'a rien fait. Regardez ce qu'a réussi à faire le Premier ministre turc en 10 ans ! Il faut passer le flambeau aux jeunes".
Sofiane conclut "Si les Algériens veulent faire évoluer leur pays, il faut absolument qu'ils aillent voté." En effet, lors de l'élection de 2004, seuls 33% des inscrits en France s'étaient rendus au bureau de vote.
Sofiane qui a un goût prononcé pour les métaphores "osées" conclut à sa facon, "l'Algérie est un beau pays, un super livre d'Histoire rempli de courage et d'aventures... À nous (électeurs) de tourner la page pour de nouvelles péripéties, parce que là on commence à s'ennuyer ferme. On risque de le mettre dans la cave et l'oublier".
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