Le gouvernement ukrainien pro-européen, confronté à des insurrections armées pro-russes faisant craindre l'éclatement du pays, a lancé dimanche une opération "antiterroriste" de reconquête à hauts risques.
"Une opération antiterroriste a débuté à Slaviansk", une des villes de l'Est de l'Ukraine visées samedi par les attaques de groupes armés pro-russes, a annoncé sur sa page Facebook Arsen Avakov, ministre de l'Intérieur du gouvernement intérimaire.
Ces forces, bien équipées et organisées mais ne portant aucun insigne et présentées comme des milices locales, y avaient pris le contrôle des bâtiments de la police et des services de sécurité.
"Des morts et des blessés" des deux côtés
Cette opération a fait "des morts et des blessés des deux côtés", a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur.
"De notre côté, un officier du SBU (services de sécurité, a été tué)", écrit Arsen Avakov sur sa page Facebook, évoquant également cinq blessés chez les loyalistes. "Chez les séparatistes, un nombre non déterminé" de victimes, poursuit le ministre. Parmi les blessés côté loyaliste figure "le chef du centre antiterroriste du SBU".
Le ministre affirme que "les séparatistes se cachent derrière les populations civiles utilisées comme boucliers humains" et que "les forces du SBU se regroupent".
Des hélicoptère survolaient la ville à basse altitude, a constaté un photographe de l'AFP sur place.
Avertissement aux Russes...
Ces assauts, menées par des hommes en uniformes non marqués, armés et visiblement bien organisés, rappellent le scénario qui s'est déroulé en mars en Crimée, et ont fait craindre que la Russie, qui a massé jusqu'à 40.000 hommes à la frontière, ne se saisisse du prétexte de ces troubles pour intervenir sur le territoire de son voisin.
Les assaillants sont "équipés d'armes russes et des mêmes uniformes que ceux portés par les forces russes qui ont envahi la Crimée", a ainsi tweeté l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, Geoffrey Pyatt.
Moscou n'a jamais reconnu le gouvernement provisoire pro-européen arrivé au pouvoir après le renversement fin février du président pro-russe Viktor Ianoukovitch suite à des manifestations sanglantes à Kiev. Et la Russie avait mis en garde samedi l'Ukraine contre tout recours à la force contre les insurgés.
Washington a lancé samedi soir un avertissement aux Russes. Dénonçant des attaques "orchestrées et synchronisées", le secrétaire d’État John Kerry a averti son homologue Sergueï Lavrov que Moscou devra faire face à des "conséquences supplémentaires" si la tension ne retombe pas et si les troupes russes ne se retirent pas de la frontière.
Moscou dément toute responsabilité dans les troubles et M. Lavrov a de nouveau affirmé samedi que Moscou n'avait aucune intention de rattacher à la Russie les régions orientales de l'Ukraine.
Se déclarant "très inquiet" face aux "risques croissants d'affrontements violents", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté appelé tous les protagonistes à "faire preuve du maximum de retenue" et à dialoguer pour faire baisser la tension.
"Une opération antiterroriste a débuté à Slaviansk", une des villes de l'Est de l'Ukraine visées samedi par les attaques de groupes armés pro-russes, a annoncé sur sa page Facebook Arsen Avakov, ministre de l'Intérieur du gouvernement intérimaire.
Ces forces, bien équipées et organisées mais ne portant aucun insigne et présentées comme des milices locales, y avaient pris le contrôle des bâtiments de la police et des services de sécurité.
"Des morts et des blessés" des deux côtés
Cette opération a fait "des morts et des blessés des deux côtés", a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur.
"De notre côté, un officier du SBU (services de sécurité, a été tué)", écrit Arsen Avakov sur sa page Facebook, évoquant également cinq blessés chez les loyalistes. "Chez les séparatistes, un nombre non déterminé" de victimes, poursuit le ministre. Parmi les blessés côté loyaliste figure "le chef du centre antiterroriste du SBU".
Le ministre affirme que "les séparatistes se cachent derrière les populations civiles utilisées comme boucliers humains" et que "les forces du SBU se regroupent".
"Des unités de toutes les forces du pays participent. Que Dieu soit avec nous", a écrit le ministre sur sa page Facebook, avant de recommander un peu plus tard aux habitants de "ne pas sortir et se tenir éloignés des fenêtres".
Des hélicoptère survolaient la ville à basse altitude, a constaté un photographe de l'AFP sur place.
Avertissement aux Russes...
Ces assauts, menées par des hommes en uniformes non marqués, armés et visiblement bien organisés, rappellent le scénario qui s'est déroulé en mars en Crimée, et ont fait craindre que la Russie, qui a massé jusqu'à 40.000 hommes à la frontière, ne se saisisse du prétexte de ces troubles pour intervenir sur le territoire de son voisin.
LIRE AUSSI: Blog: "La Crimée sera toujours ukrainienne... c'est notre terre et nous ne la céderons à personne", par Yulia Tymoshenko
Les assaillants sont "équipés d'armes russes et des mêmes uniformes que ceux portés par les forces russes qui ont envahi la Crimée", a ainsi tweeté l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, Geoffrey Pyatt.
Militants in eastern #Ukraine were equipped with Russian weapons and the same uniforms as those worn by Russian forces that invaded Crimea.
— Geoffrey Pyatt (@GeoffPyatt) April 13, 2014
Moscou n'a jamais reconnu le gouvernement provisoire pro-européen arrivé au pouvoir après le renversement fin février du président pro-russe Viktor Ianoukovitch suite à des manifestations sanglantes à Kiev. Et la Russie avait mis en garde samedi l'Ukraine contre tout recours à la force contre les insurgés.
Washington a lancé samedi soir un avertissement aux Russes. Dénonçant des attaques "orchestrées et synchronisées", le secrétaire d’État John Kerry a averti son homologue Sergueï Lavrov que Moscou devra faire face à des "conséquences supplémentaires" si la tension ne retombe pas et si les troupes russes ne se retirent pas de la frontière.
Moscou dément toute responsabilité dans les troubles et M. Lavrov a de nouveau affirmé samedi que Moscou n'avait aucune intention de rattacher à la Russie les régions orientales de l'Ukraine.
Se déclarant "très inquiet" face aux "risques croissants d'affrontements violents", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté appelé tous les protagonistes à "faire preuve du maximum de retenue" et à dialoguer pour faire baisser la tension.
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