D'après une source diplomatique occidentale les discussions d'aujourd'hui sur la Syrie à Genève détermineront si les tentatives de règlement du conflit s'acheminent vers une impasse totale, ou si le médiateur de l'ONU pourra obtenir un accord à minima sur l'ordre du jour.
"Je ne sais pas si c'est la journée où l'on avance ou l'on meurt, mais c'est un grand test pour voir si le processus avance ou pas", estime sous couvert de l'anonymat un diplomate occidental qui suit de près les discussions de Genève entre les délégations du gouvernement et de l'opposition syrienne, sous médiation de l'ONU. Il a ajouté: "nous sommes dans une impasse, je ne sais pas si nous en sortirons ou pas" et explique : "s'il ne parvient pas à un accord sur un agenda, je ne sais pas si Lakhdar Brahimi maintiendra une troisième sessions de discussions".
Le médiateur des Nations unies rencontre dans la matinée successivement la délégation du gouvernement puis celle de l'opposition. Il cherche à tenir samedi une journée supplémentaire de pourparlers avant une pause et une troisième session de négociations.
Les commentaires des deux délégations laissent toutefois peu de place pour une telle perspective et il est possible que la session qui commence lundi s'achève vendredi.
Jeudi soir un responsable de l'opposition Bader Jamous, secrétaire général de la Coalition, s'est déclaré insatisfait après une rencontre avec les diplomates russes. Il y a eu aussi une rencontre de l'opposition avec les Américains.
Les Russes reprennent la priorité du régime, la lutte contre la violence et le terrorisme, et "ils nous demandent de nous mettre d'accord avec le régime pour combattre le terrorisme, c'est inacceptable pour nous", a déclaré M. Jamous, rappelant que pour eux le président syrien "est le premier terroriste".
Côté régime on évoque un éventuel compromis où l'opposition "sous pression" accepterait de parler du terrorisme et la délégation du gouvernement de parler de l'autorité gouvernementale de transition, "priorité" pour l'opposition et point cardinal du plan de sortie politique du conflit adopté à Genève en 2012 par les grandes puissances.
Les incertitudes sur la mission de Brahimi
Cette impasse dans les discussions rend les diplomates de plus en plus pessimistes. "On s'attendait à ce que les discussions soient difficiles. Mais on ne s'attendait pas à ce qu'ils soient incapables de trouver un compromis sur un calendrier, et ça franchement, ça n'est pas bon", estime le diplomate occidental qui comme d'autres collègues envisage le moment où le médiateur pourrait déclarer forfait.
Ce dernier ajoute: "Je ne suppose pas qu'il va rester indéfiniment (...) je pense qu'il est aussi préoccupé par sa propre crédibilité (...) il ne veut pas que la position du gouvernement syrien pénalise cette crédibilité mais je ne pense pas qu'il en soit déjà à ce stade".
Comme le rappelle un de ses collègues, M. Brahimi agit sur mandat du Secrétaire Général de l'ONU et il doit d'abord le consulter à New York avant de déterminer la suite de ce processus entamé le 22 janvier à Montreux, au bord du lac Léman, sous le nom de Genève II.
Lui même a fait pour la première fois allusion à une telle perspective jeudi devant les journalistes. Face à "l'échec toujours là à nous contempler", il a promis au nom de l'ONU, de ne pas laisser "une pierre non retournée s'il y a la possibilité d'avancer, si ce n'est pas le cas, nous le dirons".
Le prédécesseur de M. Brahimi, l'ancien Secrétaire Général de l'ONU Kofi Annan avait déclaré forfait en août 2012 devant l'absence de soutien du Conseil de sécurité à sa mission.
Sur le terrain, les opérations humanitaires pour les quartiers assiégés de Homs devraient en principe reprendre vendredi, selon le gouverneur local mais la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a prévenu jeudi que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. Elle a indiqué: "sans assurances écrites nous ne pouvons pas continuer".
L'évacuation de près de 1.400 civils de Homs est certes "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné, appelant au soutien du Conseil de sécurité.
Obama va parler Syrie et processus de paix avec le roi de Jordanie
Vendredi, le président américain Barack Obama va retrouver le roi Abdallah II de Jordanie en Californie (ouest) pour parler de la crise en Syrie et du processus de paix israélo-palestinien, avant de consulter Israël et l'Arabie Saoudite dans les semaines à venir.
Alors que Barack Obama concède que la situation en Syrie, après trois ans de guerre civile meurtrière, est "horrible", le dirigeant américain souhaite évoquer ce dossier avec son hôte dont le pays accueille des centaines de milliers de réfugiés du conflit.
Le roi Abdallah II qui est l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, a déjà rencontré jeudi à Washington le secrétaire à la Défense Chuck Hagel avec lequel il a notamment abordé "l'engagement des Etats-Unis (à assurer) la sécurité de la Jordanie", selon le Pentagone.
"Je ne sais pas si c'est la journée où l'on avance ou l'on meurt, mais c'est un grand test pour voir si le processus avance ou pas", estime sous couvert de l'anonymat un diplomate occidental qui suit de près les discussions de Genève entre les délégations du gouvernement et de l'opposition syrienne, sous médiation de l'ONU. Il a ajouté: "nous sommes dans une impasse, je ne sais pas si nous en sortirons ou pas" et explique : "s'il ne parvient pas à un accord sur un agenda, je ne sais pas si Lakhdar Brahimi maintiendra une troisième sessions de discussions".
Le médiateur des Nations unies rencontre dans la matinée successivement la délégation du gouvernement puis celle de l'opposition. Il cherche à tenir samedi une journée supplémentaire de pourparlers avant une pause et une troisième session de négociations.
Les commentaires des deux délégations laissent toutefois peu de place pour une telle perspective et il est possible que la session qui commence lundi s'achève vendredi.
Jeudi soir un responsable de l'opposition Bader Jamous, secrétaire général de la Coalition, s'est déclaré insatisfait après une rencontre avec les diplomates russes. Il y a eu aussi une rencontre de l'opposition avec les Américains.
Les Russes reprennent la priorité du régime, la lutte contre la violence et le terrorisme, et "ils nous demandent de nous mettre d'accord avec le régime pour combattre le terrorisme, c'est inacceptable pour nous", a déclaré M. Jamous, rappelant que pour eux le président syrien "est le premier terroriste".
Côté régime on évoque un éventuel compromis où l'opposition "sous pression" accepterait de parler du terrorisme et la délégation du gouvernement de parler de l'autorité gouvernementale de transition, "priorité" pour l'opposition et point cardinal du plan de sortie politique du conflit adopté à Genève en 2012 par les grandes puissances.
Les incertitudes sur la mission de Brahimi
Cette impasse dans les discussions rend les diplomates de plus en plus pessimistes. "On s'attendait à ce que les discussions soient difficiles. Mais on ne s'attendait pas à ce qu'ils soient incapables de trouver un compromis sur un calendrier, et ça franchement, ça n'est pas bon", estime le diplomate occidental qui comme d'autres collègues envisage le moment où le médiateur pourrait déclarer forfait.
Ce dernier ajoute: "Je ne suppose pas qu'il va rester indéfiniment (...) je pense qu'il est aussi préoccupé par sa propre crédibilité (...) il ne veut pas que la position du gouvernement syrien pénalise cette crédibilité mais je ne pense pas qu'il en soit déjà à ce stade".
Comme le rappelle un de ses collègues, M. Brahimi agit sur mandat du Secrétaire Général de l'ONU et il doit d'abord le consulter à New York avant de déterminer la suite de ce processus entamé le 22 janvier à Montreux, au bord du lac Léman, sous le nom de Genève II.
Lui même a fait pour la première fois allusion à une telle perspective jeudi devant les journalistes. Face à "l'échec toujours là à nous contempler", il a promis au nom de l'ONU, de ne pas laisser "une pierre non retournée s'il y a la possibilité d'avancer, si ce n'est pas le cas, nous le dirons".
Le prédécesseur de M. Brahimi, l'ancien Secrétaire Général de l'ONU Kofi Annan avait déclaré forfait en août 2012 devant l'absence de soutien du Conseil de sécurité à sa mission.
Sur le terrain, les opérations humanitaires pour les quartiers assiégés de Homs devraient en principe reprendre vendredi, selon le gouverneur local mais la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a prévenu jeudi que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. Elle a indiqué: "sans assurances écrites nous ne pouvons pas continuer".
L'évacuation de près de 1.400 civils de Homs est certes "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné, appelant au soutien du Conseil de sécurité.
Obama va parler Syrie et processus de paix avec le roi de Jordanie
Vendredi, le président américain Barack Obama va retrouver le roi Abdallah II de Jordanie en Californie (ouest) pour parler de la crise en Syrie et du processus de paix israélo-palestinien, avant de consulter Israël et l'Arabie Saoudite dans les semaines à venir.
Alors que Barack Obama concède que la situation en Syrie, après trois ans de guerre civile meurtrière, est "horrible", le dirigeant américain souhaite évoquer ce dossier avec son hôte dont le pays accueille des centaines de milliers de réfugiés du conflit.
Le roi Abdallah II qui est l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, a déjà rencontré jeudi à Washington le secrétaire à la Défense Chuck Hagel avec lequel il a notamment abordé "l'engagement des Etats-Unis (à assurer) la sécurité de la Jordanie", selon le Pentagone.