Ils se suivent et se succèdent à l'aéroport de Tunis. Depuis l'adoption de la Constitution et l'intronisation du nouveau gouvernement transitoire, chefs d'Etat et autres ministres des Affaires étrangères ne cessent de défiler dans les salles d'accueil du président Marzouki, du Premier ministre Mehdi Jomâa et du président de l'Assemblée Mustapha Ben Jaâfar.
Ils viennent tantôt pour féliciter, tantôt pour parler coopération financière ou sécuritaire, souvent pour les deux à la fois. Ils ont pris l'habitude d'introduire avec le premier point et d'élaborer sur le second.
Après le président français François Hollande ou encore le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et le président du Conseil italien Matteo Renzi se sont prêtés au protocole mardi 4 mars. Le président serbe suivra mercredi 5.
Côté déclarations, beaucoup de déjà-vu et peu de surprises.
Sergueï, plutôt Ukraine que Tunisie
Les menaces de sanctions occidentales ne changeront pas la position de la Russie sur l'Ukraine, a affirmé mardi à Tunis le chef de la diplomatie russe, en les qualifiant de "contre-productives".
"Notre position est honnête et comme elle est honnête on n'en changera pas", a affirmé Sergueï Lavrov en conférence de presse, ajoutant que "la colère et l'humiliation sont mauvaises conseillères".
L'actualité n'a pas tout à fait empêché Sergueï Lavrov de se pencher sur la Tunisie. Au-delà des félicitations d'usage et des promesses d'intensifier la coopération, le ministre a également parlé d'un sujet cher au gouvernement tunisien: le tourisme.
Tunis et Moscou veulent accroître le nombre, en forte croissance, de touristes russes venant en Tunisie, dont le secteur stratégique du tourisme est en crise depuis la révolution, ont indiqué mardi les chefs de la diplomatie russe et tunisien.
"Nous avons demandé à la délégation russe son aide pour que les investisseurs russes et les touristes russes viennent en Tunisie. Nous rappelons que l'année dernière ils étaient 300.000 à venir, et nous espérons que cela va se développer encore", a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi, à l'occasion de la visite de son homologue Sergueï Lavrov mardi à Tunis.
"Nous avons convenu d'accélérer le travail pour conclure des accords et des mémorandums notamment dans la sphère du tourisme", a noté de son côté M. Lavrov.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Tunisie a accueilli 300.000 touristes russes en 2013, soit 20% de plus que l'année précédente, alors que le nombre de visiteurs venus en Tunisie l'année passée reste encore inférieur de 9,2% à 2010, l'année précédent la révolution et servant de référence au secteur.
Matteo à la conquête de la Méditerranée
Après avoir obtenu la confiance du Parlement, un Matteo Renzi fraîchement intronisé avait annoncé il y a une semaine que son premier voyage à l'étranger ne serait "pas à Bruxelles ou Berlin", mais en Tunisie, car "nous souhaitons que Mare Nostrum (nom donné à la Méditerranée par les Romains durant l'Antiquité) redevienne centrale".
Ca n'aurait été ni la Libye instable ni l'Algérie en campagne. Atterri sur le tarmac tunisien aux alentours de 15h, Renzi a fait la tournée - Marzouki, Jomâa, Ben Jaâfar - en passant par une rencontre avec des personnalités féminines de la société civile et en finissant par les investisseurs italiens en Tunisie. Un programme chargé pour un seul après-midi.
"Il veut en quelque sorte jouer, auprès de l’Union européenne, la carte de "l’avocat" de la Méditerranée en commençant par la Tunisie", a commenté Jean-François Coustillière, consultant sur les questions euro-méditerranéennes, à JOL Press.
Mercredi 5 mars, ce sera au tour du président de Serbie Tomislav Nikolic d'effectuer une visite de travail en Tunisie. Sur invitation du président Marzouki, il devrait en profiter pour signer des accords de coopération économique avec les autorités tunisiennes.
Comme les autres, il devrait faire le tour des "trois présidents".
Ils viennent tantôt pour féliciter, tantôt pour parler coopération financière ou sécuritaire, souvent pour les deux à la fois. Ils ont pris l'habitude d'introduire avec le premier point et d'élaborer sur le second.
Après le président français François Hollande ou encore le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et le président du Conseil italien Matteo Renzi se sont prêtés au protocole mardi 4 mars. Le président serbe suivra mercredi 5.
Côté déclarations, beaucoup de déjà-vu et peu de surprises.
Sergueï, plutôt Ukraine que Tunisie
Les menaces de sanctions occidentales ne changeront pas la position de la Russie sur l'Ukraine, a affirmé mardi à Tunis le chef de la diplomatie russe, en les qualifiant de "contre-productives".
"Notre position est honnête et comme elle est honnête on n'en changera pas", a affirmé Sergueï Lavrov en conférence de presse, ajoutant que "la colère et l'humiliation sont mauvaises conseillères".
LIRE: De passage à Tunis, Lavrov parle de l'Ukraine
L'actualité n'a pas tout à fait empêché Sergueï Lavrov de se pencher sur la Tunisie. Au-delà des félicitations d'usage et des promesses d'intensifier la coopération, le ministre a également parlé d'un sujet cher au gouvernement tunisien: le tourisme.
Tunis et Moscou veulent accroître le nombre, en forte croissance, de touristes russes venant en Tunisie, dont le secteur stratégique du tourisme est en crise depuis la révolution, ont indiqué mardi les chefs de la diplomatie russe et tunisien.
"Nous avons demandé à la délégation russe son aide pour que les investisseurs russes et les touristes russes viennent en Tunisie. Nous rappelons que l'année dernière ils étaient 300.000 à venir, et nous espérons que cela va se développer encore", a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi, à l'occasion de la visite de son homologue Sergueï Lavrov mardi à Tunis.
"Nous avons convenu d'accélérer le travail pour conclure des accords et des mémorandums notamment dans la sphère du tourisme", a noté de son côté M. Lavrov.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Tunisie a accueilli 300.000 touristes russes en 2013, soit 20% de plus que l'année précédente, alors que le nombre de visiteurs venus en Tunisie l'année passée reste encore inférieur de 9,2% à 2010, l'année précédent la révolution et servant de référence au secteur.
Matteo à la conquête de la Méditerranée
Après avoir obtenu la confiance du Parlement, un Matteo Renzi fraîchement intronisé avait annoncé il y a une semaine que son premier voyage à l'étranger ne serait "pas à Bruxelles ou Berlin", mais en Tunisie, car "nous souhaitons que Mare Nostrum (nom donné à la Méditerranée par les Romains durant l'Antiquité) redevienne centrale".
Ca n'aurait été ni la Libye instable ni l'Algérie en campagne. Atterri sur le tarmac tunisien aux alentours de 15h, Renzi a fait la tournée - Marzouki, Jomâa, Ben Jaâfar - en passant par une rencontre avec des personnalités féminines de la société civile et en finissant par les investisseurs italiens en Tunisie. Un programme chargé pour un seul après-midi.
"Il veut en quelque sorte jouer, auprès de l’Union européenne, la carte de "l’avocat" de la Méditerranée en commençant par la Tunisie", a commenté Jean-François Coustillière, consultant sur les questions euro-méditerranéennes, à JOL Press.
Mercredi 5 mars, ce sera au tour du président de Serbie Tomislav Nikolic d'effectuer une visite de travail en Tunisie. Sur invitation du président Marzouki, il devrait en profiter pour signer des accords de coopération économique avec les autorités tunisiennes.
Comme les autres, il devrait faire le tour des "trois présidents".
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